Gabon, Ali Bongo Ondimba en route vers Londres

 Il semble que Londres soit un lieu de longue convalescence plus intéressant, pour les proches d’Ali Bongo Ondimba, que Casablanca ou Paris. Histoire de régler au mieux toutes ses affaires financières off shore et ses multiples placements financiers.
Avec la menace de Tracfin et celle de la procédure des biens mal acquis, Paris ne semble pas la meilleure destination pour la convalescence d’Ali Bongo. De plus, la présidente du Conseil constitutionnel, actuelle quasi régente du Gabon, Marie-Madeleine Mborantsuo est déjà dans les filets de la justice française. En décembre 2017, elle fut longuement interrogée par les policiers de l’Office central de lutte contre la grande criminalité financière de Paris. « 3M » est désormais dans les petits papiers du Parquet national financier français. On se rappelle qu’Omar Bongo avait aussi préfèré Barcelone plutôt que Paris pour soigner sa « sévère fatigue ».
Sous la protection de Maixent Accrombessi
A Londres, les proches du président en convalescence peuvent compter sur le fidèle Maixent Accrombessi, jadis tout puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba jusqu’à son malheureux accident cardiaque, en août 2016. Il connait parfaitement Londres où il a séjourné durant ses problèmes de santé.
Maixent Accrombessi est désormais le  Haut Représentant personnel du président Ali Bongo Ondimba. A Londres il pourra traduire la pensée du chef de l’État.
Accrombessi pourra aussi vanter la qualité des hôpitaux londoniens qui l’ont soigné et remis sur pied. Mais surtout, il ne manquera pas de rappeler ses mésaventures avec les policiers français de l’Office central de lutte contre la corruption. En Août 2015, contrairement aux usages diplomatiques, n’avait-Il pas été interpellé à sa descente d’avion à Roissy, comme un vulgaire immigré sans visa, et placé en garde à vue, lui le directeur de cabinet du chef de l’État. Maixent Accrombessi n’en a pas pour autant fini avec la justice française. Depuis le 17 novembre 2017, il est mis en examen pour « corruption passive », « blanchiment en bande organisée pour corruption passive » et « faux et usage de faux ». On comprend que le Haut Représentant personnel du président Ali Bongo Ondimba et la présidente du Conseil constitutionnel souhaitent se rendre à Londres plutôt qu’à Paris.