Présidentielle Niger : premières tensions autour du dépouillement

Alors que les Nigériens ont voté dans le calme, dimanche, pour le 2e tour de la présidentielle, la soirée de lundi a vu apparaître les premières tensions autour de la proclamation des résultats provisoires officiels, qui devait se poursuivre jusqu’au mardi.

Les grandes tendances résultant des premiers décomptes de l’opposition étaient positives pour Mahamane Ousmane, au matin, mais ce mouvement s’est inversé en cours de journée. La Commission Electorale Nationale Indépendante a publié toute la journée, sur la télévision nationale et sur son site, des résultats par commune. Avant publication, ces résultats doivent être validés par les représentants des deux candidats, qui les comparent avec leurs propres données au préalable.

Une floppée de contestations sont en cours de formalisation à la CENI, de la part de l’opposition, pour cause de divergences sur un certain nombre de procès-verbaux ou de fraudes ou incidents avérées.

Difficile d’analyser les chiffres plus en détail à ce stade. Les tendances principales montrent que les villes semblent avoir voté plutôt pour Mahamane Ousmane, le candidat de l’opposition, Mohamed Bazoum enregistrant ses plus gros scores dans les campagnes et surtout dans la région de Tahoua.

Ces chiffres provisoires traduisent un clivage du pays plus fort que jamais avec des régions qui votent très majoritairement pour le candidat de la coalition de l’opposition et d’autres, en particulier le fief du Président Mahamadou Issoufou, quasi exclusivement socialistes. La région de Maradi se partage à peu près entre les deux camps.  

Des discussions commencent déjà sur la disparité de la participation observée entre l’essentiel du pays et les deux régions de Tahoua et Agadez, déjà épinglées au premier tour pour des bourrages d’urnes. L’oasis de Timia se distingue à nouveau par une participation de 103%, qui a d’ailleurs fait trébucher le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante à la lecture.

Tous les observateurs se sont félicités du calme qui a présidé au scrutin de dimanche, à peine voilé par la mort de 8 agents électoraux dans des attaques djihadistes à l’ouest et à l’est du pays.

Des divergences sur les résultats apparus entre les procès-verbaux en possession de l’opposition et ceux compilés par la CENI ont commencé à gripper la machine lundi en fin de journée. L’opposition a demandé le blocage de la publication des résultats de 15 communes de la région de Tahoua, 3 d’Agadez et 2 de Maradi, où des incidents ont été documentés, y compris par constat d’huissier.

La difficulté principale vient du manque total de confiance de l’opposition dans le dispositif d’organisation et de contrôle des élections, qu’elle conteste depuis des années. Elle en dénonce l’inféodation au régime, notamment en raison du recrutement de membres connus pour leurs liens personnels ou familiaux avec le Président de la République et les barons du pays. En retour, la CENI ne cache pas son dédain vis-à-vis de l’opposition, sentiment qui s’est traduit, entre les deux tours, par l’absence de réponse à l’unique lettre adressée par Mahamane Ousmane, sans doute pour ne pas devoir opposer officiellement une fin de non-recevoir à ses diverses demandes sur les mesures à mettre en place pour limiter la fraude.

 A la toute fin de la campagne, Mahamane Ousmane a déclaré aux électeurs qu’il exigerait les vrais résultats sortis des urnes et ne se contenterait pas de papier.

9 Commentaires

  1. Nous rappelons que l’élection présidentielle est l’aboutissement d’une longue lutte des forces du changement démocratique dans notre pays. C’est un des acquis de la Conférence Nationale Souveraine. Par conséquent, le Peuple nigérien considère les manœuvres frauduleuses de la CENI comme une dangereuse marche en arrière.
    D’après les résultats sortis des urnes, Bazoum n’a aucune chance de gagner ces élections, si jamais, la CENI inféodée au pouvoir dérobe le vote du Peuple nigérien, elle sera tenue responsable d’une crise post-électorale sans précédent au Niger.

  2. Pourquoi toutes ces voix électorales dans ces zones de très faible densité ? Il y’a des interrogatoires vraiment. Une participation de 103% chose qui dépasse la normale. Est-ce normal ? Hahahhaha

  3. Un élection présidentielle truquée le chef du fil de l’opposition et premier dans les sept régions du pays c’est sauf dans la région où il y’a eu bourrage des urnes braquages à mains armées que le taux de participation est à plus de 100%

  4. A la place des elections libres et transparentes, le parti au pouvoir nous a exposer ses prouesses en vol electoral. Jamais de l’histoire des elections au Monde il n’y a eu de telles elections. Une Honte pour la Democratie. Ainsi, aulieu que le voleur en chef et ses complices se retrouvent en prison selon toutes les lois du Monde, au Niger ils sont recompenses d’occuper la presidence. Quel manque de Patriotisme et de Dignite.
    J’en appele aux Nigeriens Dignes et Patriotes, epris de Justice de se dresser devant cet usurpateur ennemi de la Democratie.
    Vive la Liberte, Vive la Democratie.

  5. Mahaman Ousmane à été battu à Zinder, c’est la région qui a le plus grand poids électoral suivi de Zinder et Maradi. Ousmane à failli chez lui et battu par un autre zinderois Mohamed Bazoum. Durant sa 1er présidence, Nafarko, n’a rien fait pour Zinder, zero réalisation à son actif. Même zero est mieux que lui. Le zinderois est rancunier, il n’oublie jamais.

  6. Ces élections n’étaient pas dans le calme, ni libres et transparentes. Dans toutes les 8 régions que composent le Niger, c’est le candidat de l’opposition qui est devant dans 7regions.

    Une seule région où le parti au pouvoir a fait des bourages,des bracages des urnes avec armes, et celà suite à la visite illégale du président de la république en temps des campagnes électorales.
    Il faut aussi noter que dans sa écrasante majorité du peuple nigérien n’a pas voté Bazoum, ils ont profité des zones nomades dont leur population avec leur oiseaux et chèvres ne peuvent pas dépasser 5000 personnes.

    C’est honteux que ces actes ne soient pas condamnable !

  7. La CENI n’a fait que communiqué les résultats préparer en avance par le Parti au pouvoir, mais l’un dans l’autre nous sommes prêt pour chasser ces maudits qui nous dirigent depuis 10ans, Nous attendons juste la fin de la proclamation des résultats pour sortir dans les rues et les chassés comme des gibiers

  8. La Ceni de IM et de Bazoum est une honte nationale. Jamais dans l’histoire du Niger une élection n’a été entachée d’autant d’irrégularités. Les nigériens n’entendent pas se laisser faire. Le pouvoir appartient au peuple et nous comptons bien arracher notre pouvoir des mains de ces usurpateurs.

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