France – Guinée équatoriale : le début du dégel

Le 19 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères guinéen, Simeon Oyono Esono, a été reçu au Quai d’Orsay par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès de Jean-Yves Le Drian qui était à Berlin.

Après des années de relations diplomatiques glaciales, pour cause de Biens mal acquis, la France et la Guinée équatoriale semblent renouer avec un dialogue minimum.  Le programme de la rencontre entre le ministre guinéen et le représentant du quai d’Orsay, à laquelle assistait ambassadeur de Guinée équatoriale en France, Miguel Oyono Ndong Mifumu, prévoyait un rabibochage entre les deux pays dans les règles de l’art diplomatique.

Le ministre guinéen a ainsi rappelé à son interlocuteur français que la France et la Guinée ont longtemps entretenu de bonnes relations et qu’il convenait de résoudre de façon amicale et pacifique les différends. A commencer par celui de l’implication présumée de ressortissants français dans la tentative de coup d’Etat de décembre dernier. Malabo a demandé l’entraide judiciaire de la France mais cette requête est restée lettre morte pour le moment.

Quelques français suspectés

A ce sujet, le ministre guinéen a rappelé que « les mercenaires n’ont pas de pays et représentent un phénomène que toutes les nations condamnent ». Sans oublier de préciser que son pays se garde bien d’accuser « l’Etat français ou tous les Français », mais seulement quelques ressortissants français.