L’échappée (pas) belle de François Hollande en Mauritanie

L’indéfectible ami de la Mauritanie qu’est Michel Sapin a emmené son ami Hollande en Mauritanie où l’ancien ministre des finances socialiste compte tant d’amis au sein du pouvoir corrompu du président Aziz.

C’est une poignée de photos d’un groupe d’amis partageant un moment visiblement convivial à l’ombre rafraîchissante d’une grotte proche dans la région de l’Adrar. En bras de chemises, allongé sur des coussins moelleux, François Hollanbe, l’ancien président français, et Michel Sapin, qui fut son ministre de l’Économie, partagent une tasse de thé avec Mohamed Ould Noueigued, le PDG de la Banque nationale de Mauritanie qui dirige aussi une banque privée, filiale de la BAO et de l’ancienne filiale de la Société générale.

Un Bernard Tapie à la mauritanienne

Le grand ami de Michel Sapin à Nouakchott est une sorte de Bernard Tapie à la mauritanienne (moins l’intelligence). Ce Rastignac a démarré sa brillante carrière grace à son père fort proche de l’entourage de l’ancien dictateur mauritanien, Maaouiya Ould Taya. Il passe aujourd’hui pour s’enrichir sans scrupules en achetant à bas prix des entreprises d’Etat et en bénéficiant de prêts avantageux.

« Papa Hollande » qui avait cru vivre « le plus beau jour de sa vie » lors d’une interventions militaire française au Mali, n’a toujours trouvé la bonne recette, par de telles fréquentations avec les moins recommandables des hommes d’affaires de Mauritanie, pour aider l’Afrique de trouver la voie d’un développement harmonieux.

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)

3 Commentaires

  1. Monsieur Mohamed ould Noueigued est un self made man ,il a forgé sa fortune bien avant le pouvoir de taya,C d’ailleurs le cas de sa tribu bien de chez nous en Adrar,un journaliste de renommée comme vous doit d’abord vérifier ses sources.

  2. Je tombe sur cet article par hasard et suis totalement étranger au sujet. Toutefois, vu le pedigree journalistique de Nicolas Beau, on attend, méthodologiquement, un article plus construit, plus fouillé vu l’ampleur polémique et les charges qui sont portées aux uns et aux autres. 1 chapeau, deux paragraphes et puis les marionnettes s’en vont…

  3. Bonjour Mr Beau,

    Je pense que le plus élémentaire pour un journaliste est de s’assurer des informations qu’il publie.
    Monsieur Mohamed Noueigued n’a aucun lien avec l’une des filles de l’ancien Président Maaouiya Ould Taya. Il n’en a jamais eu, ni dans le passé, ni aujourd’hui.
    En outre, l’origine de sa « fortune » est connue : elle ne date pas de l’ère Taya et remonte à bien avant l’Independance, grâce à un père autodidacte qui s’est construit tout seul.

    Tomber dans la caricature quand on veut détruire, c’est bien, même s’il faut forcer le trait…Encore faut-il savoir viser juste et honnêtement.

    TAREK EL WADI

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