Le président Tebboune joue la corde nationaliste

« Outré d’apprendre que le moudjahid El Hadi Radjeb n’avait pas la nationalité algérienne », le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a signé un décret pour le rétablir dans ses droits, alors que l’artiste est décédé.

Le bénéficiaire de cette nationalité algérienne pctroyée vient de décéder à l’âge de 81 ans. Boulifa El Hadi, connu sous le nom d’artiste El Hadi Redjeb, est tunisien de naissance mais ayant rejoint la troupe culturelle du FLN durant la guerre de libération à l’âge de 14 ans. Le défunt était « l’un des vaillants artistes qui ont fait entendre la voix de la Révolution aux quatre coins du monde en portant l’honorable message de la lutte du peuple algérien et de sa cause juste », disait de lui la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji.

Comme de l’ironie, l’artiste décédé était reconnu en tant que Moujahid (« combattant ») ayant sa carte au sein de l’organisation nationale des moujahiddines (ONM) sans jamais avoir le droit à la nationalité algérienne. Pour expliquer cette injustice, le président Tebboune n’a trouvé de coupable que la bureaucratie dont il a servi continuellement depuis plus de cinquante années. « Tout le monde comprend aujourd’hui la guerre que mène le président de la République contre cette bureaucratie, qui mène la vie dure à la République » note le communiqué de la présidence. « La bureaucratie est le plus grand danger qui menace le pays », avait relevé le Président Tebboune dans l’une de ses rencontres avec la presse.