Le pied malade du président Tebboune

A peine rentré en Algérie pour signer la nouvelle loi des finances et démettre de ses fonctions le ministre du transport, le président algérien est retourné en Allemagne où il avait été soigné du Covid. En cause, un pied malade !

Les Algériens renouent avec la vacance du pouvoir qu’ils ont connue à la fin du rêgne du président Bouteflika. Le président algérien en effet, Abdelmadjid Tebboune, est reparti dimanche 10 janvier en Allemagne pour se faire soigner de « complications » à un pied à la suite de sa récente contamination par le Covid-19, ouvrant une nouvelle période d’absence à la tête de l’Algérie. Ce départ pour l’Allemagne survient moins de deux semaines après son retour d’un premier séjour qui l’avait tenu éloigné du plus grand pays du Maghreb pendant deux longs mois.

La réalité du pouvoir plus que jamais est entre les mains de l’armée. Le changement, voici quelques fours du patron des services secrets extérieurs où un proche du général Toufik, l’ex chef du puissant DRS pednant un quart de siècle, a plus de signification que les aléas de l’état de santé du président algérien. Seul souci, les relations internationales de l’Algérie sont perturbées par cette situation. Le Premier ministre français a du reporter sa visite à Alge pour des raisons officiellement de calendrier, qui doivent sans doute beaucoup à la nouvelle absence d’ Abdelmaadjid Tebboue

Une communication déficiente

« Il y a peu, le président de la République, M. Abdelmajid Tebboune, est parti pour l’Allemagne pour soigner des complications au pied après avoir été malade du Covid-19 », est-il écrit dans un communiqué posté sur le compte Facebook de la présidence algérienne. Aucune précision n’a été divulguée sur la nature des « complications » ni sur la durée du nouveau séjour médical du président algérien en Allemagne.

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)