L’armée algérienne affirme son légalisme

Le haut commandement militaire a répondu officiellement à “tous ceux qui, en secret, ouvertement ou implicitement, réclament l’intervention de l’Armée”, a indiqué clairement la revue El-Djeich, l’organe médiatique officiel de l’armée algérienne. 

“Les réalisations de notre armée et les résultats obtenus sur le terrain, ont poussé certaines plumes mercenaires à s’ériger défenseurs du peuple, ces mêmes plumes qui, dans un passé récent,  l’affublaient encore de qualificatifs méprisants et dégradants”, s’indigne l’éditorial du numéro de septembre 2017. Dans ce numéro, le haut commandement militaire  affirme que notre armée ne se départira “pas de ses missions constitutionnelles qu’elles qu’en soient les conditions et les circonstances”.

En clair, il n’y aura aucun Coup d’Etat orchestré contre Abdelaziz Bouteflika “qu’elles qu’en soient les conditions et les circonstances”.  El-Djeich s’en prend très sévèrement à ceux et celles qui réclament une intervention militaire contre l’actuel Chef de l’Etat, malade et absent de la scène politique. Selon cette publication, le citoyen algérien “n’est pas dupe de leurs gesticulations comme il n’a aucun besoin de tuteurs obnubilés par la course aux postes de responsabilités et qui lorsqu’ils se voient isolés, vendent leur âme au diable et mettent leur plume au service d’intérêt revanchards”.

Le haut commandement militaire rappelle enfin qu’Abdelaziz Bouteflika demeure le chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale. Il est donc le seul véritable patron. Cette mise au point très sévère risque de susciter une nouvelle polémique sur la scène politique.