L’appel à la libération de l’ivoirienne Pulcherie Edith Gbalet par sa fille

« Je suis Déborah Kassi, une jeune femme ivoirienne de 25 ans, consultante en immobilier et fille aînée de Pulchérie Edith Gbalet, activiste des droits humains et  leader de la société civile. » Témoignage

Depuis trois mois, la principale figure de la société civile ivoirienne qui dirige « Alternative citoyenne ivoirienne », Pulchérie Edith Gbalet, a été à nouveau conduite, le 22 Août, dans les geôles de la sinistre Maca, la prison civile d’Abidjan

« J’ai vécu la première  arrestation de notre mère, huit mois à la Maison de correction et d’arrêt d’Abidjan, très difficilement ainsi que toute la famille. Ça été dur pour nous de savoir que notre maman chérie était en prison pour avoir défendu la Constitution ,c’était une atteinte intolérable  à tout simplement ses droits humains. Et ne pouvions pas la voir durant tout ce temps. J’ai malheureusement perdue deux ans de mon cursus universitaire.

Menaces quotidiennes

La deuxième  arrestation -plus de 100 jours de prison!- ne nous a pas surpris, mais la méthode employée fût quand même très basse. Pulchérie  recevait des menaces tous les jours. Le député de Daloa, Amaral Fofana avait quelques jours avant son arrestation posté une vidéo menaçante  incitant  à la haine contre sa personne. Cette vidéo a augmenté les menaces à son endroit jusqu’à ce qu’elle soit piégée sans avocat et dans des conditions de détention des plus  pénibles.

Les conditions de détention actuelles sont difficiles et constituent une torture morale ,car personne à part moi et les avocats n’est autorisé à la voir. Ainsi ma tante, une Gbalet comme elle, a déposé une demande le 31 octobre,  sans suite jusqu’à présent.

A la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) également les prisonnières et gardes pénitentiaires n’ont pas le droit de lui parler ou de lui venir en aide sous peine d’être sanctionnées.

Aucune preuve dans le dossier

Sur le fond aucune preuve n’a été apporté à son dossier[1] jusqu’à présent et cette situation ressemble plus à un kidnapping dictatorial qu’à autre chose.

Je demande aux autorités ivoiriennes ainsi qu’à l’opinion internationale de faire prévaloir la démocratie , l’état de droit et les droits humains qui chez nous en Afrique ne sont plus que des slogans très loin de la réalité. Nous demandons donc l’annulation de toute procédure judiciaire et sa libération immédiate! »

[1]Rappelons que le régime Ouattara reproche à Pulchérie Gbalet  son voyage au Mali, en Août 2022, en pleine crise entre les deux pays, et traite sa tentative de médiation d’atteinte à la sûreté de l’État.