Qatargate, Émiratis et Qataris s’affrontaient via le parlement européen

Selon Le Soir, l’un des quatre inculpés, Francesco Giorgi, compagnon de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, est passé aux aveux. L’homme est aussi l’assistant parlementaire du député italien Andrea Cozzolino.

Selon les documents de justice consultés par le quotidien belge, Francesco Giorgi a reconnu faire partie d’un réseau d’influence destiné à peser sur les décisions européennes au service du Qatar, mais aussi du Maroc.

Andrea Cozzolino occupe un rouage essentiel du groupe des socialistes et des démocrates (S & D) puisqu’il est chargé des « urgences ». Il s’agit en fait des résolutions d’urgence que le groupe S & D dépose au début de chaque session parlementaire. Ces résolutions n’emportent aucune conséquence juridique mais elles positionnent le groupe sur des sujets sensibles. Or, les députés français remarquaient, sans comprendre, que les résolutions d’urgence déposées par le groupe allaient très souvent à l’encontre des Émirats arabes unis, ennemis jurés des Qataris dans la péninsule arabique. Les pétromonarchies utilisaient donc le Parlement européen comme un terrain de jeu de leurs luttes d’influence diplomatique.