« Racisé.e.s : une histoire franco-américaine », un documentaire de Michaël Prazan

"Racis.é.e.s est un mot extrêmement dangereux. Il sépare, il déchire", confie l’écrivain Rachel Khan. Studio Fact Doc / TV Presse / LCP-Assemblée nationale.
C’est l’histoire au long cours d’un dialogue chargé de malentendus entre la France et les Etats-Unis. En quelques années, une nouvelle vision de la société et des questions identitaires, initialement centrée sur la question raciale, a déferlé sur la France, égrenant un vocabulaire jusqu’alors inusité, qui contrarie les fondements et les principes mêmes de l’universalisme à la française.

Le « privilège blanc », « l’intersectionnalité », la « cancel culture » ou l’adjectif « racisé » dessinent, particulièrement auprès des jeunes générations, un rapport nouveau à la différence, aux minorités, à la société. D’où vient ce vocabulaire ? Que signifie le « wokisme » ? Comment a-t-il pris souche en France ? Est-il une chance ? une menace ? la transposition malheureuse d’un modèle qui ne serait pas le nôtre ? A travers de nombreuses images d’archives, porté par la parole de prestigieux intervenants, analystes et grands témoins, ce documentaire s’emploie à sonder les origines et les conséquences de ce phénomène qui n’a, désormais, plus rien d’anodin.

Le documentaire en accès libre

Titre : Racisé.e.s : une histoire franco américaine Documentaire écrit et réalisé par Michaël Prazan – Conseillère éditoriale : Rachel Khan – Année : 2022 – Coproduction : Studio Fact Doc / TV Presse / LCP-Assemblée nationale

Rachel Khan, Racée, 2021

Rachel Kahn, Racée, 2021.

Rachel Khan, Racée, Éditions de l’Observatoire, 2021.

« On est tous des additionnés », affirmait Romain Gary dans Pseudo. Rachel Khan ne le sait que trop bien. Noire, gambienne, d’origine musulmane et catholique par son père, blanche, juive et française par sa mère, elle est fière de se dire « racée ». Mais comment vivre cet excès de « races » à l’heure des replis identitaires où seule la radicalité importe ? Comment se positionner avec ce « pedigree » alors que l’injonction est de choisir un camp ?

À travers une série de mots, notions et expressions « politiquement correctes », Rachel Khan pose un regard tant critique que malicieux sur notre époque idéologisée qui interdit toutes formes de nuances. Elle condamne les « mots qui séparent » ‒ souchien, racisé, afro-descendant, intersectionnalité, minorité… : présentés comme des outils indispensables pour combattre le racisme, ils enfoncent en fait le couteau dans les plaies qu’ils prétendent cicatriser. Puis les « mots qui ne vont nulle part » : vivre-ensemble, diversité, mixité et non-mixité, etc., qui appauvrissent le langage et, dans une « bienveillance inclusive », alimentent la haine et les silences. Mais elle défend avec force les « mots qui réparent » ‒ intimité, création, désir ‒ qui, eux, rétablissent le dialogue, favorisent la pensée non unique et unissent notre société, gangrénée par les crispations identitaires et les oppositions stériles entre les genres.

1 COMMENTAIRE

  1. Rachel Khan a problème avec sa propre identité puis elle tente de nous exp moquer que son trouble est général. Son libre a intéressé quelques dominants mais très peu de ceux que l’ont définit comme racisés y trouveront intérêt. En tout cas je lui souhaite de faire la paix avec elle même.

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