René Maran premier écrivain noir à recevoir le Goncourt en 1921

Google met en valeur, le mardi 5 octobre 2019, l’écrivain René Maran qui avait reçu en 1921 le prix Goncourt pour son roman « Batouala » qui se déroule dans l’ancien Oubangui-Chari, l’actuelle Centrafrique. 

René Maran faisait partie des administrateurs français détaché en Oubangui-Chari, alors aux mains de sociétés concessionnaires coloniales qui ont durablement marqué le pays et ses habitants chez qui on retrouve encore aujourd’hui un traumatisme. René Maranétait originaire de Guyane comme son ami Félix Eboué. Il est à noter qu’outre André Gide qui avait dénoncé la colonisation et l’exploitation humaine dans ce pays, un autre écrivain ayant résidé en Centrafrique avait été mis à l’honneur avec le prix Goncourt. En 1964, Georges Conchon fut couronné pour son ouvrage  » L’État sauvage ».  Les dures réalités de ce pays et les tourments de sa population répondent encore à ce titre évocateur.

Né sur un bateau alors que ses parents quittaient la Guyane pour la Martinique en 1887, René Maran est arrivé en métropole à l’âge de sept ans – ses parents, partis au Gabon, l’avaient envoyé à Bordeaux – et a commencé à écrire assez jeune, aux alentours de 16 ans. Au lycée Michel de Montaigne, il a notamment fait la rencontre de Félix Eboué, administrateur colonial et futur résistant. Rapidement, sa carrière l’a poussé à quitter la France, qu’il a finalement retrouvée plus tard, pour rejoindre l’Afrique et plus précisément l’Oubangui-Chari, future Centrafrique. Dans cette colonie française, il est devenu administrateur d’outre-mer, et c’est surtout là-bas qu’il a trouvé la source d’inspiration pour écrire son premier roman – le plus célèbre -, « Batouala ». 

1 COMMENTAIRE

  1. BATOUALA, un livre à travers lequel RENE MARAN a évoqué, avec toute la sensibilité oubanguienne, le contexte social en terre du grand chef traditionnel NGREMALE, nom que l’administration coloniale a francisé, GRIMARI, pour faire de la terre de NGREMALE, une Sous-Préfecture. RENE MARAN et FÉLIX EBOUE sont très mal connus des générations des Centrafricains nés après l’indépendance, parce que les Autorités Politiques Centrafricaines n’ont pas fait ce qu’il fallait faire pour les faire connaître compte tenu de leurs actions administratives et politiques en Oubangui-Chari pour R. MARAN et en Afrique Equatoriale Française-AEF, pour FELIX EBOUE (descendant d’esclave oubanguien) en tant que Gouerneur. Une reconnaissance doit leur être faite. ils avaient agi avec toute la sensibilité oubanguienne et africaine

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