La France ne peut pas mener trois guerres à la fois

Dans un article intitulé « Hollande: plus de guerres, moins de moyens » paru le 15 novembre dernier, le quotidien Le Monde s’interrogeait timidement sur la capacité de l’armée française à mener des guerres sur autant de fronts. Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, journalistes pour Mondafrique.com et René Naba, directeur éditorial du site partenaire Madaniya.info répondent et pointent notamment les coûts énormes engendrés par ces opérations

Comme chaque semaine, Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, journalistes de la rédaction de Mondafrique et René Naba, directeur éditorial du site partenaire Madaniya.info commentent l’actualité internationale en Afrique et au Moyen-Orient. Ils reviennent cette fois sur les interrogations du journal Le Monde du 15 novembre concernant le coût des guerres de François Hollande et les moyens de l’armée française.

Le guerrier Hollande

Engagée sur trois théâtres d’opération, la France a de plus en plus de mal à justifier des dépenses militaires aussi importantes. Alors que la défense a budgété 450 millions d’euros en 2014 pour les opération extérieures, l’année s’achèvera avec une dépense d’1,2 milliard, comme en 2013. Un « surcoût » pointé par Bercy comme une « dérive » des comptes publics au sujet des « opex ». Et l’armée de s’engager à faire des économies tout en menant les « guerres humanitaires » du président Hollande, le plus interventionniste de la cinquième république.

En coulisses, les militaires qui se trouvent dans l’entourage de Hollande jouent un rôle de premier plan dont le chef d’Etat major du président, le général Pugat. Après avoir occupé ce poste sous Nicolas Sarkozy notamment lors de la guerre en Libye, il a repris ses fonctions sous Hollande qu’il a convaincu d’intervenir au Mali. Ce sont ajoutés les interventions en Centrafrique et en Irak qui serevnt aujourd’hui notamment à démontrer l’efficacité de l’armement française destiné à la vente.

Dernier grand contrat en date, celui de la livraison d’armes françaises pour le Liban, menacé par la poussée jihadiste, grâce à un don saoudien de trois milliards de dollars. Un « bakchich » destiné notamment à récompenser la France pour son soutien aux opposants syriens de Bachar Al-Assad dans la droite ligne du régime séoudien.