Gabon, le retour de Frédéric Bongo sème une certaine panique

Le fils d’un Ali Bongo très diminué, Noureddin Bongo, qui rêgne désormais en maitre à Libreville, est très inquiet à l’annonce du retour au Gabon du demi frère de son père, Frédéric Bongo

L’épouse d’Ali Bongo, Sylvia Bongo, avait été à l’origine d’un sérieux coup de balai à Libreville en 2019 dont avait fait les frais l’homme clé du système de renseignement, le colonel Frédéric Bongo, directeur Général des Services Spéciaux, le service de renseignement de la Garde Républicaine. Chassé du pouvoir, le demi frère d’Ali Bongo avait été nommé attaché militaire en Afrique du Sud.

Autant dire que cet homme redoutable et craint aux pratiques brutales, très soutenu par la France où il possède plusieurs biens immobiliers, était désormais hors jeu. Dans la foulée, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, le franco-gabonais Laccruche, proche de Frédéric Bongo,  avait été jeté en prison où il croupit toujours malgré des plaintes déposées en France et malgré la décision de la juge d’instruction de lancer une commission rogatoire internationale.

Or voici Frédéric Bongo de retour à Libreville dans les prochaines semaines, indiquent à Mondafrique de bonnes sources d’information locale, après un bref séjour de formation au sein de l’armée française. Au grand désespoir haturellement du dauphin de Libreville, Noureddin Bongo, qui avec l’appui constant de sa mère, règne sur le Gabon en raison du très mauvais état de santé de son père.

Grand ménage

Pour tenter de limiter le pouvoir de nuisance de son oncle Frédéric, Noureddin Bongo tente d’éliminer les appuis que ce dernier possèderait dans le sérail gabonais. Le dauphin d’Ali Bongo est entrain de réorganiser le ministère de Pétrole. Il tente également d’écarter un certain nombre de conseillers israéliens qui veillaient avec un incontestable professionnalisme sur la sécurité du Palais présidentiel.

Autant d’initiatives qui provoquent à Libreville, nous indique un ancien ministre gabonais, un très mauvais climat. »Nourredine Bongo, explique ce dernier, croit aujourd’hui qu’il est le seul maitre à bord alors que les réseaux de pouvoir de son père sont encore très puissants. Cet état d’esprit dénote un sérieux manque de maturité politique ».