La libération si tardive d’Olivier Dubois, dernier otage français

Alors que longtemps l’indifférence d’Emmanuel Macron était frappante par rapport au sort d’Olivier Dubois, détenu au Mali par le mouvement djihafiste  lié à AQMI, ce journaliste, qui vient d’être libéré, devrait être accueilli à Paris ce mardi par le Président français

Dans une interview donnée voici quelques mois, la sœur d’Olivier Dubois avait déclaré n’avoir aucun information du gouvernement sur le sort réservé au journaliste pris en otage. « Nous aimerions établir une communication plus pérenne avec lui. »

François Hollande et Emmanuel Macron, contrairement à leurs prédécesseurs très mobilisés sur les otages français dans le monde, n’ont pas montré une grande sensibilité sur ces dossiers. On se souvient de la bataille solitaire qu’a menée le fils de Sophie Pétronin pour la libération de sa mère détenue au Mali. Avec Olivier Dubois, ce journaliste courageux qui travaillait notamment pour « Libération » mais aussi pour « le Point » et « Mondafrique », l’indifférence du pouvoir français confine à la faute.

L’otage oublié

La mobilisation de l’opinion publique n’était pas au rendez-vous non plus. Sur son compte tweeter, Georges Malbrunot, otage en Irak en 2004, avait écrit : « La mobilisation forte en 2004 doit être la même aujourd’hui pour obtenir la libération de notre confrère. »

Seuls les confrères journalistes d’Olivier Dubois, notamment les spécialistes du Sahel et de l’Afrique, avaient fait preuve d’une réelle solidarité avec leur confrère retenu dans le désert malien depuis plus de deux ans par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (ou JNIM°.

Les conditions du départ de l’armée française du Mali sont certainement pour beaucoup dans ce manque de mobilisation en faveur du journaliste et dans cette libération si tardive. Le groupe djihadiste lié à al-Qaïda au Magheb islamique (AQMI) qui détenait Olivier Dubois, avait en effet à sa tète Iyad Ag Ghali, un ex chef touareg acquis à la lutte armée, mais dont dont la popularité est grande au Mali. Emmanuel Macron avait fait de cet interlocuteur incontournable « l’ennemi public numéro un » de la France au Sahel. Ce positionnement du chef de l’état français n’a certainement pas favorisé de possibles pourparlers entre la France et les preneurs d’otage

Mohamed Bazoum, le facilitateur 

Mondafrique reviendra sur les conditions de la libération d’Olivier Dubois,, pris en otage au Mali mais libéré au Niger, un des rares pays du Sahel resté proche des Français, mais dont le Président, Mohamed Bazoum, a tnté, ces derniers mois, de négocier avec les mouvements djihadistes, notamment le JNIM d’Iyad Ag Ghali, dont le mouvement est présent dans la zone dite des « trois frontières » et qui  devenu aujourd’hui un des dirigeants les plus influents du Mali.

Les services de sécurité du  président nigérien auraient-il facilité une courroie de communication entre les ravisseurs et les Français? Ce n’est pas impossible.

Olivier Dubois, seul otage français dans le monde