L’assassnat d’Abbas Ali Soleimanin, un haut responsable religieux iranien

FILE - In this photo released by the official website of the office of the Iranian supreme leader, Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei speaks during a meeting with a group of Basij paramilitary force in Tehran, Iran, on Nov. 26, 2022. Iran summoned the French ambassador on Wednesday, Jan. 4, 2023, to condemn the publication of offensive caricatures of Supreme Leader Khamenei in the French satirical magazine Charlie Hebdo. (Office of the Iranian Supreme Leader via AP, File)

Un proche du Guide Suprême Ali Khamenei, a succombé aux balles d’un agent de sécurité dans une banque de Babolsar, une ville iranienne de la mer Caspienne.

Les images d’une caméra de surveillance diffusées par l’agence de presse iranienne Tasnim, montrent un homme en uniforme qui tire sur un religieux assis sur une chaise. Deux personnes tentent de maîtriser l’assaillant mais celui-ci parvient à quitter la salle. Les forces de sécurité ont ensuite ratissé la ville pour le retrouver et le mettre sous les verrous

Les autorités tentent de placer l’affaire sous le signe du déséquilibre mental. Le gouverneur de la province de Mazandaran, Mahmoud Hosseinipour, a déclaré à la télévision d’Etat que l’attaque contre l’ayatollah n’était pas un incident terroriste, et que les autorités enquêtaient pour déterminer les motifs du tueur.

Un proche de Khomeini

L’ayatollah Soleimani était membre de l’Assemblée des experts, un organe délibérant habilité à nommer le guide suprême de l’Iran. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, nomme ou contrôle directement les membres de l’assemblée.

Les attaques contre les représentants du clergé iranien sont rares. Le précédent cas remonte à avril 2022, lorsqu’un jihadiste présumé a poignardé à mort deux religieux chiites dans la ville sainte de Mashad (nord-est).

L’ayathollah Soleimani avait représenté officiellement le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, à Kashan dans le centre, mais surtout à Zahedan, chef-lieu du Sistan-Baloutchistan (sud-est), une province en rébellion continue contre le régime.

Le Sistan-Baloutchistan, l’une des régions les plus pauvres d’Iran, abrite la minorité baloutche  qui adhère majoritairement à l’islam sunnite. Fin septembre, plus de 80 personnes ont été tuées par les forces de sécurité dans la capitale provinciale. Même après la fin des manifestations nationales en Iran, les troubles se sont poursuivis à Zahedan . 

Sur le dos d’Israël

L’Iran a toujours mis les assassinats ciblés sur le dos d’Israël.  L’Etat hébreu a été accusé d’avoir tué l’un de ses meilleurs scientifiques nucléaires iranien en 2020 et d’avoir mené une attaque contre son programme nucléaire souterrain à Natanz en 2021.

En mai de l’année dernière, des agents israéliens ont tué un officier du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien devant son domicile à Téhéran. L’homme avait dirigé un groupe de tueurs pour assassiner des opposants au régime iranien dans le monde entier. Israël n’a pas revendiqué l’attaque.