Abdelaziz Bouteflika demande de l’aide aux riches monarchies pétrolières

Le président algérien a demandé à un richissime homme d'affaires originaire des pays du Golfe d'aider l'Algérie dans la mauvaise passe financière où elle se trouve.

Un important homme d’affaires originaire du Golfe a été reçu par Abdelaziz Boutelfika dans sa résidence présidentielle « médicalisée » de Zéralda. Les deux hommes se sont longuement entretenus de plusieurs dossiers politiques et économiques qui font l’actualité en Algérie. Bouteflika qui dispose d’un grand réseau d’amis dans les principautés du Golfe a demandé à ce lobbyiste un sérieux coup de main pour permettre à l’Algérie d’attirer des fonds en cette période marquée par une terrible crise financière.
Selon nos sources, Bouteflika a clairement expliqué à son interlocuteur que si l’Algérie sombre dans la disette financière, les intérêts des pays du Golfe dans la région seront menacés par l’instabilité. Le premier dossier dans lequel Bouteflika a demandé de l’aide est celui de la banque internationale HSBC qui a exprimé sa volonté de quitter l’Algérie. En pleine crise financière, le retrait d’une telle banque est vécue comme une humiliation par la Présidence algérienne qui craint ses conséquences sur les bailleurs de fonds internationaux.
En quête de pétro dollars
D’autre part, Bouteflika a réclamé à son interlocuteur d’améliorer l’image de l’Algérie auprès des dirigeants saoudiens. En froid depuis plusieurs semaines en raison de nombreux différends politiques, Bouteflika veut regagner les faveurs des saoudiens qui savent si bien signer quelques chèques pour aider leurs « alliés ». En contrepartie, Bouteflika a promis de jouer les intermédiaires avec l’Iran. Le président algérien s’est également engagé à se montrer moins agressif dans son soutien à la cause Sahraouie qui reste si sensible pour le frère ennemi marocain au mieux, lui, avec le régime de Ryad.
Bouteflika a souhaité enfin que les capitaux saoudiens jouent un rôle important dans de gros dossiers d’investissement en Algérie. Il s’agit d’une véritable opération de séduction pour attirer des  financements qui pourraient permettre à l’Algérie de respirer, alors que les  déficits budgétaires ne cessent de se creuser.