L’intermédiaire entre Moscou et Riyad

Après les commandes pharaoniques d’armement passées aux Américains, l’hiver dernier, par le prince Salman, ministre séoudien de la Défense, le régime de Riyad, voici un mois, a également conclu un contrat avec les Russes.a Russie et l’Arabie saoudite mettront le cap dans les jours à venir sur la conclusion d’un contrat portant sur la livraison de systèmes de missiles russes S-400, a déclaré aux médias russes le conseiller du Président russe pour la coopération militaro-technique, Vladimir Kojine. Ce deal agace fortement l’entourage de Florence Parly, la nouvelle ministre française de la défense, qui voit que la France a perdu la main en Arabie Saoudite alors que son prédécesseur, Jean Yves Le Drian, avait connu de grands succès en la matière. Dans son entourage, on se penche de près sur les réseaux et les méthodes d’un riche intermédiaire algérien qui aurait touché, lors des derniers accords entre Moscou et Riyad, la coquette somme de quarante millions d’euros. Disons que s’il a placé ses modestes économies en France, cet homme d’affaires pourrait avoir à répondre à quelques fonctionnaires scrupuleux du ministère français des finances.

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)