Alger, Farida Sellal joue la star! 

En Algérie, certains hauts responsables développent un véritable culte de l’opacité au point où ils veulent devenir des mythes. Preuve en est, pendant des années, il était interdit de prendre en photo le général Toufik, l’ex-patron du DRS, les services secrets algériens. Lors des cérémonies officielles où le général Toufik était présent, les photographes de la presse algérienne étaient suivis et surveillés par les agents de la sécurité afin de les empêcher de photographier le célèbre général. Il aura fallu attendre les derniers moments de la chute du chef du DRS pour voir des images de lui. Aujourd’hui, c’est au tour de madame Farida Sellal d’imposer le contrôle de l’image. Lors du dernier Salon international du Livre d’Alger, elle s’était présenté pour dédicacer son ouvrage, un incroyable dispositif de sécurité a été déployé pour empêcher les algériens, photographes de presse ou simples citoyens, de voler des images de la femme du Premier ministre. Et ce n’est pas la première fois que cela se produit puisque dans plusieurs anciennes cérémonies et manifestations publiques, un contrôle strict de l’image a été appliqué par ses « protecteurs ». La place du général Toufik n’est pas restée longtemps vide.

Article précédentBouteflika, « lève-toi et marche »
Article suivantCôte d’Ivoire, Juppé plombe Sarko
Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)