Le président Tebboune tente de trouver un espace sur l’international

Tout en proclamant à nouveau sa totale allégeance à l’armée algérienne qui l’a fait roi, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, tente d’exister politiquement à la veille du référendum constitutionnel du 1er novembre  dans le domaine des relations internationale (Libye, Mali…etc)

Un article rédigé à partir de la chronique de notre confrère Mohammed Jaabouk

Le président algérien a prononcé depuis le siège du ministère de la Défense, ce samedi 10 octobre, un discours diffusé par la chaîne Echorouk TV. Devant un parterre de hauts gradés de l’armée algérienne -à leur tête le général Said Chengriha-, le chef de l’Etat n’a pas tari d’éloges sur l’action de l’armée. 

Dans son allocution, Abdelmadjid Tebboune a abordé les questions internationales prioritaires pour son pays, à savoir la Libye, le Mali, la Palestine et le Sahara occidental, en adoptant un ton très anti marocian qui fait toujours recette à Alger.

Des élections en Libye

Sur le dossier libyen, force est de constater que le président a fait l’impasse sur la «solution des pays voisins», telle qu’elle peut être imaginée au Maroc, en Egypte et en Suisse. En revanche, il a plaidé pour «l’organisation d’élections générales» dans ce pays maghrébin, une solution déja imaginée voici presque deux ans par le président Maacron

«Toute autre solution est une perte de temps» alors que «le cancer gangrène tout le corps», a-t-il diagnostiqué. Les placébos ne suffisent plus. «Réunir cinq personnes par-ci, par-là» ne mène à rien, a-t-il martelé en allusion au dialogue interlibyen de Bouznika de septembre et d’octobre où les délégations du Haut Conseil d’Etat et du Parlement de Tobrouk se composaient chacune de cinq représentants.

Applaudissements des militaires

La crise au Mali fut une autre occasion pour Abdelmadjid Tebboune de s’en prendre au Maroc. Alger qui considère qu’il y va de sa sécurité ne supporte pas la moindre présence étrangère au Saahel «L’Algérie est le seul pays au monde qui connait parfaitement le Mali. Lorsque personne ne connaissait le Mali, l’Algérie y était présente (…) non pas dans le cadre de plans expansionniste ou idéologique», a-t-il affirmé. «Et maintenant des parties qui n’ont même pas de frontières avec le Mali manœuvrent et conspirent» dans ce pays. 

Tebboune a souligné que l’autre priorité internationale de son gouvernement reste le Sahara occidental. Làe président a réitéré ses appels à l’«organisation d’un referendum d’autodétermination, reporté depuis trois décennies», «nommer un nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies» et «relancer le processus de négociations entre les deux parties du conflit».

«Pour l’Algérie et tout le peuple algérien avec ses institutions et son armée, la question du Sahara est un cas de décolonisation qui ne sera réglé que par l’organisation d’un referendum (…) Il n’y a pas autre solution.»

Les passages du discours du président Tebboune sur le Sahara ont reçu l’adhésion des hauts gradés de l’armée algérienne. Le chef d’état major, Said Chengriha et les siens ont tenu à remercier leur président par des applaudissements à deux reprises.

*Source : yabiladi