Alger et Ryad, un début de rapprochement contre l’Iran

L’absence de réaction du Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui, à la déclaration finale du sommet extraordinaire consacré à l’Iran de la Ligue des États arabes en Arabie saoudite, a été jugée par la presse algérienne comme un ralliement à Riyad contre Téhéran.

Au sommet de la Ligue des États arabes qui s’est tenu le 30 mai à la Mecque, en Arabie saoudite, le roi Salmane avait affirmé que les actions de l’Iran favorisaient le terrorisme et menaçaient la sécurité mondiale. Représentée par son Premier ministre, Noureddine Bedoui, l’Algérie n’avait pas convaincu par sa présence, selon les médias nationaux.

Et l’absence d’une réaction claire d’Alger au communiqué final du sommet «peut être interprétée comme un soutien affiché à l’Arabie Saoudite contre un pays avec qui l’Algérie a toujours entretenu des rapports cordiaux», a ajouté le média.

L’alignement de ce pays d’Afrique du Nord sur la position de Riyad et d’Abou Dhabi, risque, selon le même site, de porter un coup aux relations bilatérales entre l’Algérie et l’Iran qui coopèrent étroitement sur toutes les questions régionales et internationales.

Dans le domaine économique, en plus d’environ 70 mémorandums d’entente et de coopération dans divers domaines, l’Iran avait affiché, début 2019, sa disposition à aider l’Algérie à résoudre le problème épineux qui touchait son économie, à savoir sa diversification hors hydrocarbures.

Le 30 mai, les pays arabes ont publié une déclaration exprimant la condamnation des menaces émanant d’Iran. Ils ont alors affiché leur totale solidarité dans la lutte contre l’Iran et ont soutenu toute action de l’Arabie saoudite. Seul l’Irak s’était opposé à ce communiqué.