Le roi Mojamed VI effondré après le coup d’État au Gabon

Le Maroc vit très mal le coup d’État contre le Président du Gabon, Ali Bongo. Ce, en raison des relations fraternelles qui lient le roi Mohammed VI au Président Ali Bongo.

S’il y a une personne étrangère au Gabon qui a très mal vécu le putsch perpétré par les militaires, c’est bien le roi Mohammed VI. Le souverain marocain, qui fréquente Ali Bongo, depuis sa jeunesse, partage certainement l’amertume de celui qu’il considère comme un frère. D’ailleurs, tout récemment, le désormais ex-Président gabonais a rappelé cette relation fraternelle qui le lie au dirigeant marocain.

Ali Bongo se souvient des actions du roi

A l’occasion du 55ème anniversaire de la création du PDG (Parti démocratique gabonais), célébré dimanche 2 avril à Libreville, Ali Bongo rappelait les précieux et combien vitaux gestes du roi marocains. « Je me souviens comment cela s’est passé. Nous sommes arrivés au Maroc, j’ai passé là-bas quelques jours d’abord, pour essayer de me retrouver. Le roi, mon frère, notre frère, notre frère. Le roi a tout fait pour moi », avait révélé Ali Bongo.

Des relations connues de tous. D’ailleurs, c’est au Gabon que le roi du Maroc a passé ses dernières grandes vacances. Plus de trois mois au Gabon, de janvier à mars dernier. Il aura fallu attendre la célébration de l’Aïd el-Fitr pour que Mohammed VI retourne au Maroc. Trois longs mois passés aux côtés de son ami et frère Ali Bongo. Ce fils d’Omar Bongo sur qui le souverain a veillé comme la prunelle de ses yeux.

« J’ai pu bénéficier de tous les soins »

Mohammed VI lors d'une visite à  Ali Bongo, en convalescence au Maroc
Mohammed VI lors d’une visite à Ali Bongo, en convalescence au Maroc

Flash-back : Nous sommes le 24 octobre 2018. Ali Bongo est victime d’un accident vasculaire cérébral, alors qu’il se trouvait en Arabie Saoudite. Interné sur place, le dirigeant gabonais allait mal et risquait de perdre sa motricité. Inquiet, le roi du Maroc exige son évacuation au Maroc. Ali Bongo Ondimba est arrivé au Maroc un 28 novembre 2018, dans un piteux état. Le dirigeant venait de boucler plus d’un mois en Arabie Saoudite.

Sur place, Ali Bongo est pris en charge à l’hôpital militaire de Rabat. Une équipe médicale spécialisée est mise à la disposition de Bongo fils. Entre traitements et rééducation, Ali Bongo parvient à retrouver une certaine motricité. « J’ai pu bénéficier de tous les soins pour petit à petit reprendre », avait témoigné le dirigeant ce fameux 2 avril, devant un public en larmes. Ali Bongo avait quitté Rabat, le 23 mars 2019, debout sur deux jambes.

« Profondeur des relations entre le Maroc et le Gabon »

Mohammed VI avait fait l’essentiel. Même durant le séjour marocain d’Ali Bongo, le roi marocain s’était rendu au Gabon, pour gérer, les arrières de son frère. Un frère chez qui il a passé ses dernières vacances. Leur dernier échange connu de tous remonte au 17 août dernier, il y a tout juste deux semaines. C’était à l’occasion de la fête nationale du Gabon. Le roi Mohammed VI adressait ses « sincères félicitations au président Ali Bongo Ondimba ».

Dans ce message, le souverain marocain a souhaité santé, bonheur et prospérité pour le Président gabonais et tout le peuple du Gabon. Le 23ème souverain alaouite a également souligné la force et la profondeur des relations entre le Maroc et le Gabon. Non sans évoquer « les liens solides de fraternité et d’estime mutuelle » qui unissent les deux pays.

Mohammed VI dans la tourmente

Mettant l’accent sur l’importance du partenariat stratégique entre les deux nations, le roi avait salué son caractère exemplaire. Dans son adresse, Mohammed VI réaffirmait également la volonté ferme du Maroc de travailler main dans la main avec le Gabon. Ce, dit-il, « pour renforcer leur coopération bénéfique, non seulement pour les deux pays, mais aussi pour le continent africain dans son ensemble ».

Moins de deux semaines plus tard, c’est la détresse chez son frère. Un coup d’État contre Ali Bongo est annoncé ce mercredi 30 août 2023. La vidéo de son frère appelant au secours a certainement plongé le roi dans une tourmente indescriptible. A des milliers de kilomètres, le souverain ne peut rien faire pour son frère. A part, suivre « de près l’évolution de la situation en République gabonaise ». Mohammed VI a insisté sur « l’importance de préserver la stabilité » au Gabon.

6 Commentaires

  1. Ali Bongo a pâti de ses erreurs endogènes et exogènes de gouvernance: il est resté tel un monarque sourd qui regarde le peuple depuis son balcon du Palais Royal et qui n’arrive pas à entendre le message du peuple, c’est l’ironie d’avoir un meilleur ami comme monarque (Mohammed VI), rires, “dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es”, rires, voilà, il (Ali Bongo) s’est peu à peu transformé en monarque, tout comme le fait d’arriver au pouvoir par voie dynastique lui faisait croire qu’il était “Bongo Ondimba II” du Royaume du Gabon.
    Et parlant de Mohammed VI qui a contribué aussi certainement au syndrome monachique de son ami depuis l’enfance Ali Bongo, il a failli en tant qu’ami de donner des conseils à son ami Ali, quand on est ami depuis l’enfance, on se dit tout même des sujets qui fâchent, ce n’est pas avoir peut-être un regard amical paternaliste sur l’ami pour lui dire comment gouverner son pays, mais il pouvait par exemple le conseiller de s’abstenir de faire un 3è mandat pour entre autres raisons, sa santé (d’Ali) pour sortir par la grande porte, et le conseiller de ne pas directement laisser la place à son fils de le remplacer pour éviter cette vision dynastique, laisser un proche lui succéder et plus tard l’enfant peut devenir peut être président (si lui Ali et son fils pourront à ce moment-là bien entendu), mais sur ce dernier point de ne pas laisser son fils lui succéder, je ne pense pas qu’Ali Bongo allait accepter cette idée si Mohammed VI le lui conseillait car ayant (Ali) grandi dans cette vision dynastique du père (Omar) et la vision de Eyadéma Gnassingbé Père (ami de son père Omar), qu’il conseilla à son fils (Faure Gnassingbé), et qui est évidemment la vision que Omar a transmis à son fils peut être sous d’autres termes, selon laquelle : “garde le pouvoir, sinon tu le perdras pour toujours” (voir mon travail scientifique sur les 3 familles dynastiques dont l’histoire au pouvoir se confond en partie avec l’histoire politique de ces pays depuis 1960, voici le lien: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Présidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde), mais il fallait qu’il (Mohammed VI) donne seulement ces deux conseils que je parle et peut-être même plus, maintenant si lui Ali allait les refuser, ou n’allait pas les prendre en considération, notamment ce deuxième conseil sur une probable tendance dynastique, au moins lui Mohammed VI allait déjà faire son travail en tant qu’ami, donc voilà.

    Donc dans tous les cas, Ali a failli, ce système de gouvernance en famille régnante et régente en triumvirat (Ali, Sylvia et leur fils Nourredin) n’était plus tenable à long terme, et Mohammed VI a failli aussi en tant qu’ami de conseiller son ami (Ali), aujourd’hui ils n’ont que de l’amertume et des conseils à se donner mutuellement au mode conditionnel, comme “si on savait….”, “si je devrais te conseiller…” “si tu m’avais dit….” rires, comme ça ils tireront des leçons pour leurs progénitures, même si pour Mohammed VI, il n’a pas trop de soucis à se faire vu le système monarchique officiel de son pays. Même s’il faut dire qu’à long terme, ce système monarchique marocain n’est pas aussi tenable, il risque d’être aboli avec le temps, voyons…!

  2. Le titre est exagéré et donc insignifiant.
    Le Maroc a de bonnes relations avec la quasi totalité de l’establishment du Gabon. Le nouveau chef d’état est aussi très lié au Maroc où il a été formé dans une academie royale militaire et où il a occupé 10 ans durant le poste d’attaché militaire.
    Ali Bongo sera tres certainement exilé au Maroc pour poursuivre ses soins et ensuite business as usual.
    Du reste le Maroc par sa voix officielle a surtout insisté sur la stabilité du Gabon pour la securité et le bien être du peuple. Il n’a pas soutenu Ali Bongo suite au putsch car le Palais Royal est trop fin connaisseur du Gabon pour ne pas savoir que Ali Bongo et son epouse et son fils sont impopulaires ni que les elections etaient grossièrement truquées et invendables aux chancelleries.
    Le journal Le Monde hier nous informait que le Maroc jouit d’une tres bonne image dans l’opinion gabonaise. De nombreux etudiants gabonais jouissent de bourses de l’Etat du Maroc.

  3. @Axel SAMBA, vous parlez du roi du Maroc et du président Ali Bongo comme si c’étaient deux amis attablais dans un café parisien autour d’un verre et discute de voiture! Vous n’êtes pas si académique que ça si vous pensez qu’un monarque peut conseiller à un autre ou à un président d’un pays aussi frère qu’il soit comme le Gabon de renoncer à se présenter ou comment gérer les affaires internes de son pays! ça s’appelle de l’ingérence monsieur! Aucun président ni citoyen africain n’accepte qu’on lui dit comment gérer son pays. Vous même, il y a peu de temps, vous vous révoltez contre soi-disant les ingérences de la France dans les affaires des pays africains! Maintenant, vous nous dites pourquoi le roi du Maroc n’a pas intimer à son ami d’enfance de renoncer à se présenter aux élections et de bien gérer les affaires internes de son pays, vous n’êtes pas sérieux? Les peuples marocains et gabonais sont deux peuples frères et en est de même des dirigeants des deux pays! Cependant, le respect mutuel et la non ingérence dans les affaires internes de chaque pays sont deux règles d’or à absolument respecter mon cher @Axel SAMBA. Autre chose, quand vous dites « Même s’il faut dire qu’à long terme, ce système monarchique marocain … », vous montrez que vous ne connaissez pas le Maroc ni la relation qui lie les marocaines et marocains à la monarchie alaouite! Cher monsieur, se sont ces liens qui font que la monarchie est le socle qui lie tous les marocaines et marocains quelque soient leur appartenance ethnique, politique ou religieuse! Votre ignorance de la base des relations qui lient les chefs d’états et des liens forts qui lient le peuple marocain à son roi fait que vos analyses et soi-disant recherches ni d’autre que le résultat des ragots et des discussions mondaines des hotels et cafés parisiens.

  4. Ali Bongo a pâti de ses erreurs endogènes et exogènes de gouvernance: il est resté tel un monarque sourd qui regarde le peuple depuis son balcon du Palais Royal et qui n’arrive pas à entendre le message du peuple, c’est l’ironie d’avoir un meilleur ami comme monarque (Mohammed VI), rires, “dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es”, rires, voilà, il (Ali Bongo) s’est peu à peu transformé en monarque, tout comme le fait d’arriver au pouvoir par voie dynastique lui faisait croire qu’il était “Bongo Ondimba II” du Royaume du Gabon.
    Et parlant de Mohammed VI qui a contribué aussi certainement au syndrome monachique de son ami depuis l’enfance Ali Bongo, il a failli en tant qu’ami de donner des conseils à son ami Ali, quand on est ami depuis l’enfance, on se dit tout même des sujets qui fâchent, ce n’est pas avoir peut-être un regard amical paternaliste sur l’ami pour lui dire comment gouverner son pays, mais il pouvait par exemple le conseiller de s’abstenir de faire un 3è mandat pour entre autres raisons, sa santé (d’Ali) pour sortir par la grande porte, et le conseiller de ne pas directement laisser la place à son fils de le remplacer pour éviter cette vision dynastique, laisser un proche lui succéder et plus tard l’enfant peut devenir peut être président (si lui Ali et son fils pourront à ce moment-là bien entendu), mais sur ce dernier point de ne pas laisser son fils lui succéder, je ne pense pas qu’Ali Bongo allait accepter cette idée si Mohammed VI le lui conseillait car ayant (Ali) grandi dans cette vision dynastique du père (Omar) et la vision de Eyadéma Gnassingbé Père (ami de son père Omar), qu’il conseilla à son fils (Faure Gnassingbé), et qui est évidemment la vision que Omar a transmis à son fils peut être sous d’autres termes, selon laquelle : “garde le pouvoir, sinon tu le perdras pour toujours” (voir mon travail scientifique sur les 3 familles dynastiques dont l’histoire au pouvoir se confond en partie avec l’histoire politique de ces pays depuis 1960, voici le lien: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Présidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde).
    Mais dans tous les cas, Ali a failli, ce système de gouvernance en famille régnante et régente en triumvirat (Ali, Sylvia et leur fils Nourredin) n’était plus tenable à long terme, et Mohammed VI a failli aussi en tant qu’ami de conseiller son ami (Ali), aujourd’hui ils n’ont que de l’amertume et des conseils à se donner mutuellement au mode conditionnel, comme “si on savait….”, “si je devrais te conseiller…” “si tu m’avais dit….” rires, comme ça ils tireront des leçons pour leurs progénitures, même si pour Mohammed VI, il n’a pas trop de soucis à se faire vu le système monarchique officiel de son pays. Même s’il faut dire qu’à long terme, ce système monarchique marocain n’est pas aussi tenable, il risque d’être aboli avec le temps, voyons…!

  5. Ali Bongo a pâti de ses erreurs endogènes et exogènes de gouvernance: il est resté tel un monarque sourd qui regarde le peuple depuis son balcon du Palais Royal et qui n’arrive pas à entendre le message du peuple, c’est l’ironie d’avoir un meilleur ami comme monarque (Mohammed VI), rires, “dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es”, rires, voilà, il (Ali Bongo) s’est peu à peu transformé en monarque, tout comme le fait d’arriver au pouvoir par voie dynastique lui faisait croire qu’il est était “Bongo Ondimba II” du Royaume du Gabon.
    Et parlant de Mohammed VI qui a contribué aussi certainement au syndrome monachique de son ami depuis l’enfance Ali Bongo, il a failli en tant qu’ami de donner des conseils à son ami Ali, quand on est ami depuis l’enfance, on se dit tout même des sujets qui fâchent, ce n’est pas avoir un regard amical paternaliste sur l’ami pour lui dire comment gouverner son pays, mais il pouvait par exemple le conseiller de s’abstenir de faire un 3è mandat pour entre autres raisons, sa santé (d’Ali) pour sortir par la grande porte, et le conseiller de ne pas directement laisser la place à son fils de le remplacer pour éviter cette vision dynastique, laisser un proche lui succéder et plus tard l’enfant peut être président (s’il pourra à ce moment-là), mais sur ce dernier point de ne pas laisser son fils lui succéder, je ne pense pas qu’Ali Bongo allait accepter cette idée si Mohammed VI le lui conseillait car ayant (Ali) grandi dans cette vision dynastique du père (Omar) et la vision de Eyadéma Gnassingbé Père (ami de son père Omar), qu’il conseilla à son fils, et qui est évidemment la vision que Omar a transmis à son fils peut être sous d’autres termes, selon laquelle : “garde le pouvoir, sinon tu le perdras pour toujours” (voir mon travail scientifique sur les 3 familles dynastiques dont l’histoire au pouvoir se confond en partie avec l’histoire politique de ces pays depuis 1960, voici le lien: https://www.academia.edu/105664836/EYADEMA_GNASSINGBE_BONGO_ONDIMBA_et_OBIANG_NGUEMA_Trois_Familles_Présidentielles_Dynastiques_Africaines_Uniques_au_Monde).
    Mais dans tous les cas, Ali a failli, ce système de gouvernance en famille régnante et régente en triumvirat (Ali, Sylvia et leur fils Nourredin) n’était pas tenable à long terme, et Mohammed VI a failli aussi en tant qu’ami de conseiller son ami (Ali), aujourd’hui ils m’ont que de l’amertume et des conseils à se donner mutuellement au mode conditionnel, comme “si on savait….”, “si je devrais te conseiller…” “si tu m’avais dit….”, comme ça ils tireront des leçons pour leurs progénitures, même si pour Mohammed il n’a pas trop de soucis à se faire vu le système monarchique officiel de son pays. Même s’il faut dire qu’à long terme, ce système monarchique marocain n’est pas aussi tenable, il risque d’être aboli avec le temps, voyons…!

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