Le patron de la DGSE cautionne à Alger les généraux les plus répressifs

Le voyage d’Emmanuel Macron à Alger a été l’occasions pour le patron de la DGSE française, Bernard Émié (à gauche au premier plan sur la photo) , d’évoquer les questions sécuritaires avec des représentants des services algériens, comme le général Djebbar M’henna (à l’extrême droite sur la photo, en face de Bernard Émié) , un repris de justice condamné à huit ans de prison après le départ de Bouteflika et dont les méthodes brutales sont connues de tous. Les opposants algériens en France ne seront pas rassurés par ces contacts au plus haut niveau

À la fin de février 2022, une réunion informelle est convoquée par le chef d’état-major au siège de la toute nouvelle « direction du conseil et du suivi » (DCS) dans les locaux flambants neufs situés à Douira sur les hauteurs d’Alger.  La nouvelle structure est dirigée par le général Djebbar M’hénna, un homme du tout puissant général Toufik qui avait été condamné à huit ans de prison pendant le court règne du général Gaïd Salah en 2019 avant d’être gracié plus récemment par le président Tebboune …et promu.

Des opérations musclées contre les opposants  en France avaient été imaginées par le général M’henna

Le général Djebbar M’henna  qui verra finalement ses prétentions réduites par ses pairs croit pourtant, l’hiver dernier, son heure arrivée. Pour la première fois après le symposium de l’armée, le patron de la Direction du Conseil et du Suivi (DCS) assiste au Haut Conseil de Sécurité, à la droite du général Chengriha. Sous son autorité, le colonel Boulahya est placé à la tète d’une nouvelle direction dite du renseignement et d’analyse (DRA). Des opérations commando musclées contre les opposants à l’étranger, dont Mondafrique avait rendu compte, sont lancées qui échoueront heureusement lamentablement.

Heureusement pour le pouvoir algérien, la presse française n’a pas montré sur ces initiatives intempestives une très grande curiosité. Et apparemment le patron de la DGSE française que l’on voit en plein entretien avec le général M’henna, ne lui a pas tenu rigueur de ses méthodes peu orthodoxes.

 

Pour comprendre les difficultés du patron de la DGSE (services extérieurs français) à trouver des interlocuteurs valables à Alger, il faut lire l’article ci dessous sur « le turn ver » des responsables algériens des services secrets extérieurs

Le formidable « turn over » à la tête des services extérieurs algériens

La guérilla au sein des services secrets algériens neutralise toute réforme

1 COMMENTAIRE

  1. Le nom de Djebbar M’henna est synonyme de violence, de torture et de crime. Inutile de rappeler la douloureuse decennie noire. Sa reapparition n’augure rien de bon pour ce pays où le sang coule comme l’eau des rivières. Si beaucoup d’officiers refusent la sale besogne, et ils en sont punis, Djebbar Mhenna et ses semblables l’acceptent volontiers. Pourvu qu’ils servent leurs maitres. En le remettant sur selle, la junte militaire islamiste envoie un signal fort: La repression continuera et le sang coulera. Tout celà avec l’acquiecement de la Macronie.

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