Burkina - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/burkina/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Mon, 27 May 2024 17:58:09 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg Burkina - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/burkina/ 32 32 La revue de presse de Navarro sur le pouvoir chancelant d’Ibrahim Traoré https://mondafrique.com/video/la-revue-de-presse-de-navarro-29-09-le-pouvoir-chancelant-dibrahim-traoire/ Mon, 27 May 2024 08:10:17 +0000 https://mondafrique.com/?p=97614 Voici la revue de presse Afrique signée Norbert Navarro, ex-rédacteur en chef de Radio France internationale. Une voix chaleureuse et familière que tous les Africains connaissent et reconnaissent. Dans cette nouvelle édition de la revue de presse Afrique que Norbert Navarro livre sur notre site, il est question notamment de quatre sujets: le premier anniversaire […]

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Voici la revue de presse Afrique signée Norbert Navarro, ex-rédacteur en chef de Radio France internationale. Une voix chaleureuse et familière que tous les Africains connaissent et reconnaissent.

Dans cette nouvelle édition de la revue de presse Afrique que Norbert Navarro livre sur notre site, il est question notamment de quatre sujets: le premier anniversaire de la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré (dit « iB ») au Burkina-Faso, les annonces d’Emmanuel Macron sur le Niger ou encore la suite du feuilleton concernant l’inondation de la pelouse du stade Alassane Ouattara d’Abidjan.

 

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L’implosion de la CEDEAO, une institution devenue néfaste https://mondafrique.com/libre-opinion/limplosion-de-la-cedeao-une-institution-devenue-nefaste/ Fri, 02 Feb 2024 18:37:59 +0000 https://mondafrique.com/?p=104448 La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) fait face à un séisme qui pourrait conduire à son implosion. En effet, les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé dimanche dans un communiqué conjoint leur retrait.

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Au lendemain de l’annonce par les pays de l’Alliance des Etats du Sahel – Mali, Burkina Faso et Niger – de leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest dont ils étaient membres depuis sa création en 1975, Cheick Boucadry Traore, de Convergence Africaine pour le Renouveau, nous fait parvenir ce texte. 

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait face à un séisme qui pourrait conduire à son implosion. En effet, les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé dimanche dans un communiqué conjoint leur retrait.

Cette décision est consécutive aux relations conflictuelles entre ces pays et l’organisation sous régionale depuis l’avènement des coups d’état militaires dans ces pays sahéliens, ignorant délibérément les coups d’état constitutionnels dans d’autres pays membres de la même organisation. Cette posture de ‘‘deux poids, deux mesures’’ enlève toute crédibilité et toute légitimité aux sanctions prises par l’organisation. Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger estiment que la CEDEAO ne répond plus aux aspirations de leurs peuples et regrettent que l’organisation se soit éloignée des idéaux de ses pères fondateurs. Ils l’accusent d’être sous influence des puissances étrangères et de représenter une ‘‘menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur’’. Ils ajoutent que l’organisation ne leur a apporté aucune assistance dans leur lutte contre le terrorisme, mais qu’elle a préféré imposer des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violations de ses propres textes. 

Les dirigeants de l’organisation peuvent désormais se vanter d’être à l’origine des prémices de sa désintégration. Au fil des années, nous sommes devenus de plus en plus préoccupés par les réactions et décisions mal réfléchies de la CEDEAO et la boussole morale de ses dirigeants ; mais avec son inscription dans un rapport de force qui semble imposé de l’extérieur et l’approbation des sanctions inhumaines et dévastatrices contre des populations innocentes, il est clair que les dirigeants de l’organisation sous-régionale, poursuivant leur dérive autoritaire, ont franchi une ligne rouge.

Un rapport de force imposé de l’extérieur 

Nous avons toujours insisté sur le fait que les sanctions infligées par la CEDEAO à ces pays étaient contraires à la légalité et dénuées de base juridique. Nous avons toujours considéré ces mesures comme suicidaires et nous avons toujours pensé qu’elles nuiraient à l’économie des pays et qu’elles rendraient l’intégration économique difficile voire impossible. L’histoire est en train de nous donner raison.

Les évènements de ces derniers temps ont davantage révélé l’incapacité de la CEDEAO à développer une stratégie commune efficace et à exprimer un leadership politique et économique autonome. Au lieu de cela, c’est devenu un autre indicateur de la courbure du bloc économique envers les Occidentaux. Ainsi, au lieu de trouver des solutions durables aux problèmes politiques ou économiques au sein des Etats membres, elle continue plutôt à prendre des décisions légères et absurdes qui la rendent encore plus néfaste. Il nous semble que les dirigeants de l’organisation ont démontré un manque de compréhension des enjeux. Il est temps qu’ils acquièrent la capacité d’anticiper les conséquences de leurs décisions et actes.

L’utopie ne doit point devenir l’espoir de notre temps. Il est temps d’agir pour réinventer nos pays. Nos politiques doivent viser à redresser réellement les fronts longtemps courbés par des circonstances historiques désastreuses afin de prendre pour de bon, le plus bel élan dans la paix retrouvée, pour nos peuples unis et libres à jamais, jouissant fièrement du bien-être idéal et garantissant le développement durable, en mettant à profit les potentialités humaines et les ressources naturelles dont regorgent nos pays. Aussi, les dirigeants de l’organisation doivent démontrer plus de connaissances et de compétences pour prendre leurs propres décisions concernant nos affaires et surtout savoir évaluer correctement les risques encourus par ces décisions. Ils doivent éviter de faire l’erreur de penser que ces risques ne les concernent pas ou qu’ils échapperont aux conséquences potentiellement négatives de leurs choix.

Les graves erreurs d’analyse de nos dirigeants

Les Présidents des pays membres de la CEDEAO se font sans doute des illusions sur la capacité des pays occidentaux et des institutions internationales à trouver des solutions aux problèmes africains. Depuis l’accession de nos pays à l’indépendance, ces institutions et pays n’ont jamais pu trouver de solutions durables aux problèmes africains. Pourquoi alors continuer à se tourner vers eux? Nos dirigeants font  une très mauvaise lecture des événements et des rapports de forces et ils démontrent leur ignorance de la volonté profonde de nos peuples pour une renaissance de l’idéal africain. Ce sont ces erreurs d’analyse et de manque de maîtrise de la géopolitique et de la géostratégie qui nous ont conduit dans l’impasse où nous nous trouvons.

Tandis que les Africains parlent d’une nouvelle phase dans les relations internationales, exigeant la création d’institutions plus adaptées aux nouvelles réalités de nos pays et le rejet des positions de monopole ou de domination d’un groupe restreint de pays, certains de nos gouvernants semblent vouloir le contraire en préservant la place des puissances étrangères chez nous. Loin de permettre une sortie de crise, les actions de ces dirigeants de la CEDEAO ne font que conduire à une soumission aggravée et forcée de nos pays aux logiques des forces étrangères qui nuira, bien sûr, au bien-être de nos populations. Les peuples africains ont soif de s’émanciper de la domination extérieure. Nos populations ne veulent plus satisfaire les exigences de pays recourant aux mesures de coercition directe et de pays donneurs de leçons aux mœurs encore plus dépravées. 

Il va sans dire que les récentes initiatives et décisions des Présidents de la CEDEAO constituent une ligne de fracture dans nos sociétés de la sous-région. Ces décisions qui ignorent la volonté affichée de nos peuples en faveur d’une émancipation totale sont aussi contraires aux prescriptions des Constitutions de nos États. Or, notre ambition pour la CEDEAO dans la communauté internationale est de porter haut les valeurs de nos pays et nous voulons certainement que les Africains soient gagnants dans la mondialisation. Aujourd’hui, plus que jamais, nous voulons que notre communauté sous-régionale soit le moteur de la refondation des institutions internationales, une communauté plus forte et plus protectrice, une CEDEAO qui refuse la naïveté et défend les intérêts des peuples des États membres.

La CEDEAO doit rester fidèle à ses propres valeurs

La CEDEAO doit rester fidèle à ses propres valeurs et à l’esprit de ses pères fondateurs. Il nous faut, pour cela, rester unis mais aussi maintenir une ambition collective intacte, une ambition pour continuer de transformer les pays de notre communauté face à la tentation de l’esprit de règle et de division, sur lequel se sont toujours appuyées les puissances étrangères pour mieux asseoir leur domination. Nous ne devons jamais perdre de vue l’impératif d’unité de la sous-région que nous formons tous ensemble. Nous souffrirons tous des conséquences de notre échec si nous ne nous unissons pas pour répondre aux menaces et urgences à travers de solides projets de sécurité nationale, de développement économique durable ou l’instauration d’une vraie culture démocratique.

L’un des moyens les plus importants de renforcer la démocratie et la sécurité est de chercher à améliorer la vie des peuples qui constatent que leurs gouvernements ne répondent plus à leurs besoins. Et, tandis que nous nous efforçons d’améliorer la vie de nos populations, nous devons travailler avec une détermination renouvelée à mettre fin au terrorisme et aux conflits qui causent tant de douleur et de souffrance dans nos pays. Nos forces militaires ne doivent pas être dirigées contre une nation sœur de notre communauté, mais plutôt contre le terrorisme qui continue à déstabiliser la sous-région. Nous devons redoubler de diplomatie et nous engager à recourir à la négociation politique, et non à la violence militaire ou économique contre un pays frère comme outil privilégié pour gérer les tensions. Nous devons rechercher un avenir de paix et de sécurité accrues pour tous les peuples de la CEDEAO.

Une CEDEAO au service des intérêts de nos pays

Chaque peuple veut que son pays prenne toute sa place dans la CEDEAO et dans le monde. Notre destin se joue dans une CEDEAO plus rassemblée. Nous voulons une CEDEAO qui change dans un monde nouveau. Nous voulons une CEDEAO qui œuvre pour des changements politiques et sécuritaires, économiques et sociaux qui répondent aux attentes des peuples de la Communauté. Nous voulons une CEDEAO sociale, qui puisse servir de modèle aux autres peuples de l’Afrique tout en étant au service de l’Homme. Nous voulons une CEDEAO qui gagne en efficacité, en lucidité et en démocratie. Une CEDEAO qui défend de bonnes politiques de gouvernance et non une démocratie de façade. Nous voulons une CEDEAO plus simple, pour que chacun puisse comprendre les modalités de décision et les responsabilités des institutions. Les citoyens des pays membres de la CEDEAO veulent une organisation qui permet l’émergence d’un système économique et social au service des peuples de la communauté et qui comprend sûrement les aspirations de ses peuples.

Nos pays ont besoin de gouvernants qui ont la confiance de nos peuples. Des gouvernants qui sont les seuls maîtres d’œuvre, guidés par les seuls intérêts de nos pays, et assurant la cohérence des politiques. Aussi, souverains, nos pays doivent faire leurs propres choix et devenir les gestionnaires uniques de leur destin.

Il est temps que la CEDEAO commence à jouer le rôle qui est le sien. À ce stade, il serait plutôt honorable de tenter de relever le défi du dialogue avec toutes les parties en proposant une solution acceptable qui mènera au retour à une vie politique et économique normale dans la sous-région. Il est temps de cesser de fragiliser la voix de certains pays membres de la communauté en remettant en cause leur place de membre actif et de droit ou encore en essayant de les mettre sous tutelle.

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Burkina, trois frappes de drones tuent 60 civils https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-trois-frappes-de-drones-tuent-60-civils/ Fri, 26 Jan 2024 08:41:18 +0000 https://mondafrique.com/?p=104089 Trois frappes de drones militaires du Burkina Faso qui, selon le gouvernement, visaient des combattants islamistes, ont tué au moins 60 civils et en ont blessé des dizaines d’autres au Burkina Faso et au Mali entre août et novembre 2023, en touchant deux marchés bondés et un enterrement auquel assistaient de nombreuses personnes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Les […]

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Trois frappes de drones militaires du Burkina Faso qui, selon le gouvernement, visaient des combattants islamistes, ont tué au moins 60 civils et en ont blessé des dizaines d’autres au Burkina Faso et au Mali entre août et novembre 2023, en touchant deux marchés bondés et un enterrement auquel assistaient de nombreuses personnes, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Les frappes de drones ont violé les lois de la guerre qui interdisent les attaques ne faisant pas de distinction entre civils et cibles militaires, et constituent des crimes de guerre apparents. Le gouvernement burkinabè devrait rapidement diligenter des enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes sur ces attaques, traduire les responsables en justice et indemniser convenablement les victimes et leurs familles.

« L’armée burkinabè a utilisé l’une des armes les plus précises de son arsenal pour attaquer de larges groupes de personnes, causant de nombreuses pertes en vies civiles en violation des lois de la guerre » a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur le Sahel à Human Rights Watch. « Le gouvernement burkinabè devrait enquêter de toute urgence et de manière impartiale sur ces crimes de guerre apparents, demander des comptes aux responsables et fournir un soutien adéquat aux victimes et à leurs familles. »

Burkina, Ibrahim Traore installe sa famille au pouvoir

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Ces deux millions de civils déplacés au Burkina! https://mondafrique.com/decryptage/ces-deux-millions-de-civils-deplaces-au-burkina/ Sat, 04 Nov 2023 04:04:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=99269 Un rapport vertigineux d’Amnesty International, qui est divulgué ce jeudi 2 novembre, porte sur des crimes de guerre et d’autres atteintes aux droits humains perpétrés par les parties belligérantes au conflit contre les civil·e·s de localités assiégées au Burkina Faso, en particulier dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et de Boucle du […]

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Un rapport vertigineux d’Amnesty International, qui est divulgué ce jeudi 2 novembre, porte sur des crimes de guerre et d’autres atteintes aux droits humains perpétrés par les parties belligérantes au conflit contre les civil·e·s de localités assiégées au Burkina Faso, en particulier dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et de Boucle du Mouhoun, pendant la période comprise entre 2020 et juillet 2023.

Ansaroul Islam et l’État islamique au Sahel (EIS) ont directement attaqué des civil·e·s et leurs moyens de subsistance en interdisant l’accès aux pâturages et terres agricoles, et ont enlevé des femmes et des filles dans les villes assiégées, parmi de nombreux crimes de guerre et atteintes aux droits humains. Cette situation a contraint de nombreux habitant·e·s des localités assiégées à fuir leur lieu de vie.

VOICI DES EXTRAITS DE CE RAPPORT D’AMNESTY

« Depuis 2016, le Burkina Faso est confronté à un conflit armé non international qui oppose les forces de l’État à Ansaroul Islam, groupe armé local affilié à Al Qaïda, et à l’État islamique au Sahel (EIS). Ce conflit s’inscrit dans le cadre plus global du conflit armé au centre du Sahel, qui a commencé en 2012 au Mali avant de s’étendre aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, et, plus au sud, aux frontières avec le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire. Les populations civiles au Burkina Faso sont les principales victimes des violences : le bilan humain annuel s’est considérablement alourdi depuis 2017 et la situation humanitaire est terrible. En avril 2023, près de deux millions de Burkinabè (près de 10 % de la population) étaient déplacés à l’intérieur du pays selon le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR1).

Dans ce contexte de conflit, les autorités burkinabè ont déclaré l’état d’urgence le 1er janvier 2019, ce qui limite les libertés et confère des pouvoirs extraordinaires à l’administration ; cet état d’urgence a été régulièrement renouvelé et il est en vigueur dans plusieurs régions. Les autorités ont aussi créé en 2020 une unité auxiliaire des forces armées appelée les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), entraînés pendant deux semaines et dotés d’une indemnisation mensuelle du gouvernement. Les VDP ont principalement été recrutés auprès de groupes préexistants, autoproclamés d’« autodéfense », comme les Koglweogo (« gardiens de la brousse » en mooré) et les dozos, des chasseurs traditionnels actifs dans l’ouest du Burkina Faso.

Le conflit a eu de fortes répercussions sur la trajectoire politique du Burkina Faso : des militaires ont mené à bien deux coups d’État en 2022 (en janvier et septembre) justifiés par la dégradation de la sécurité et des revers militaires, entre autres motifs. En novembre 2022, le nouveau gouvernement de transition a annoncé une campagne nationale de mobilisation afin de recruter davantage de VDP aux niveaux communautaire et national pour relever les défis sécuritaires. Au moins 50 000 volontaires ont été recrutés.

En réaction à cette mobilisation, « Ansaroul Islam » a annoncé des mesures de représailles contre les communautés au sein desquelles étaient issus les VDP ou celles où ils seraient postés, et a annoncé la restriction de la liberté de circuler dans plusieurs de ces localités. Concrètement, les groupes armés ont renforcé leur tactique consistant à assiéger les villes et villages, déjà en vigueur dans la ville d’Arbinda en 2019, et qui touche les populations civiles de façon disproportionnée. Afin de collecter, dans le contexte des localités assiégées, des éléments de preuve sur les atteintes et violations des droits humains, ainsi que sur les infractions au droit international humanitaire, Amnesty International a effectué deux missions de recherches au Burkina Faso (du 27 novembre au 8 décembre 2022, et du 28 mai au 4 juin 2023) et a rencontré, à Ouagadougou et à Ouahigouya, des personnes déplacées dans leur propre pays qui ont fui 16 des 46 villages et villes assiégés, ainsi que du personnel humanitaire, des journalistes, des membres de la société civile et des membres du corps diplomatique (…).

Une stratégie d’encerclement

 Ansaroul Islam et d’autres groupes armés ont imposé une stratégie brutale d’encerclement sur plusieurs villes et villages situés sur les fronts au Burkina Faso, ce qui a de graves répercussions humanitaires. Selon les estimations d’Amnesty International, fondées sur des informations collectées auprès de plusieurs organisations humanitaires, au moins 46 localités étaient sous une forme particulière de siège imposée par des groupes armés au Burkina Faso, à compter de juillet 2023. Ces villes et villages sont répartis sur tout le territoire national, de Tin-Akoff dans l’extrême nord à Pama (est) et Mangodara (sud-ouest), et de Nouna à l’ouest à Diapaga à l’est. Amnesty International définit un village ou ville assiégé par des groupes armés comme étant une localité où l’armée et/ou les VDP sont présents, et où des groupes armés, postés principalement autour du village ou de la ville, interdisent ou limitent l’accès des personnes, des biens et services au moyen de postes de contrôle au niveau de l’accès principal ; mais aussi d’engins explosifs improvisés sur la route principale pour limiter le trafic, et d’attaques occasionnelles contre les personnes, les militaires et les convois de ravitaillement qui tentent d’arriver jusqu’à ces localités assiégées.

Comme l’a expliqué une personne dirigeant une organisation de la société civile : « En ce moment, tous les jours une nouvelle ville ou un nouveau village se retrouve assiégé. Arbinda est en état de siège depuis 2019. La situation est comparable à Gorgadji, Sollé, Mansila et Titao, et les dangers sont réels pour la population. C’est dur d’y échapper car il y a de vrais risques pour les habitants. L’accès au niveau provincial devient de plus en plus difficile ; c’est le cas de Gourcy et de Tougan où l’accès a été restreint en 2023.»

Malgré la présence de l’armée et de VDP dans ces localités assiégées, des groupes armés ont lancé des attaques illégales et tué des civil·e·s, leur ont interdit l’accès aux champs, les ont pillés, leur ont imposé des impôts, et s’en sont pris à des infrastructures essentielles à leur subsistance, comme les réseaux hydrauliques. Amnesty International a collecté des informations et des preuves faisant état d’attaques menées par des membres de groupes armés contre des civil·e·s qui vivent en première ligne, où la présence des groupes armés est très marquée (…).

 À Djibo et dans plusieurs autres localités, des groupes armés ont interdit à la population de cultiver leurs terres ou de faire paître leur bétail et volent le bétail – pour maintenir l’état de siège. Une personne déplacée de 52 ans, en a témoigné auprès de l’organisation : « Ils nous traitent de mécréants. Je n’ai pas pu cultiver cette année [2022] car les terroristes [sic] nous interdisent de cultiver et d’accéder aux pâturages. Au début de la saison des pluies, ils nous ont dit à Djibo que personne n’était autorisé à aller dans les champs. Ils sont venus nous intimer cet ordre. Ils viennent prendre nos animaux comme ils veulent. Quiconque se hasarde à les défier court le risque d’être tué. » Le siège a par ailleurs eu un effet inflationniste dans de nombreuses villes encerclées par des groupes armés, en raison de la raréfaction des produits alimentaires de base et des difficultés d’approvisionnement, liées aux risques d’embuscades et d’attaques. Comme l’a expliqué une personne travaillant pour une organisation humanitaire à Dori : « À Dori, il n’y a pas d’eau. On doit aller jusqu’à Gorom-Gorom pour acheter de l’eau. La bouteille d’eau de 600 francs CFA autrefois se vend aujourd’hui à 1 500 francs CFA. Les prix augmentent, surtout pour les produits de base. »

Une grande partie de la population dans les localités assiégées n’a eu d’autre choix que de fuir, parfois avec le strict minimum, pour échapper aux conditions de vie difficiles que crée le siège. L’insécurité alimentaire a, dans les faits, été utilisée par Ansaroul Islam pour soumettre les populations par la force, pour faire pression sur l’armée, et pour contraindre les civil·e·s à partir. La stratégie d’encerclement a aussi eu pour effet de réduire l’accès aux soins de santé et à la scolarisation dans les régions en première ligne : de nombreux établissements scolaires et dispensaires ont fermé à cause du conflit, en raison d’attaques ou de la fuite massive du personnel. 

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Burkina, une mise au point de Mahamadou Bonkoungou https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-une-mise-au-point-de-mahamadou-bonkoungou/ https://mondafrique.com/confidentiels/burkina-une-mise-au-point-de-mahamadou-bonkoungou/#comments Fri, 06 Oct 2023 09:30:56 +0000 https://mondafrique.com/?p=97816 Patrice Kissi, journaliste , consultant et directeur de la communication de l’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou, nous a adressé une mise au point que nous publions bien volontiers. Mondafrique avait réalisé, voici quelques années, un portrait de cet homme d’affaires entreprenant (voir l’article en Pièce Jointe ci dessous) qui évolue entre le Burkina, la Centrafrique et […]

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Patrice Kissi, journaliste , consultant et directeur de la communication de l’homme d’affaires Mahamadou Bonkoungou, nous a adressé une mise au point que nous publions bien volontiers. Mondafrique avait réalisé, voici quelques années, un portrait de cet homme d’affaires entreprenant (voir l’article en Pièce Jointe ci dessous) qui évolue entre le Burkina, la Centrafrique et de nombreux autres pays africains dont il connait les principaux responsables.

Deux papiers signés par deux journalistes différents et que nous avons publié sous pseudonyme indiquent que dans la situation compliquée que connait le Burkina, Mahamadou Bonkoungou a joué, au moment du coup d’état puis dans les coulisses depuis, un rôle d’influence important dans le déroulé des événements. Il aurait quitté le Burkina voici quelques jours après avoir tenté, semble-t-il, une alliance avec le chef de la gendarmerie (démis depuis de ses fonctions) pour renverser la junte au pouvoir qu’il avait pourtant soutenu au départ.

Ce qui, d’après son conseiller, serait totalement faux puisque monsieur Bonkoungou « passerait ses journées à s’occuper de l’entreprise qu’il a créée depuis trente ans ». Une chose est certaine, il est très difficile, compte tenu de l’attidude des autorités du Burkina à l’égard des journalistes étrangers, dont plusieurs ont été expulsés (RFI, Libération…), de se faire une idée des réalités politiques et sécuritaires du pays ». Nicolas Beau  

« Nous avons  lu avec beaucoup d’étonnement deux  articles sur votre site

 1-( https://mondafrique.com/politique/un-climat-de-fin-de-regne-a-ouagadougou/

2-( https://mondafrique.com/a-la-une/linstitution-militaire-prend-leau-de-toutes-parts-au-burkina/

Dans le premier article vous citez comme source  un certain Samir Moussa qui pour des raisons que nous ignorons accuse injustement et sans preuve aucune Monsieur Bonkoungou.  

Nous ne voulons pas que vous soyez le canal de diffusion de fausses informations pour des buts personnels. 

Je voudrais vous dire que Monsieur Mahamadou Bonkoungou est un homme d’affaires qui passe ses journées à s’occuper de l’entreprise qu’il dirige depuis plus de 30ans . 

Pour des raisons que nous ignorons, certains individus se donnent le malin plaisir de diffamer Monsieur Bonkoungou sur les réseaux sociaux . 

Des personnes qui ignorent l’agenda du PDG de EBOMAF depuis les laboratoires de fabrications d’intox impliquent malheureusement la presse en communiquant de fausses informations.

Monsieur Bonkoungou n’a pas fuit le Burkina et d’ailleurs c’est pas la première fois qu’il quitte le Burkina , après plus de trois (3) décennies, EBOMAF s’est taillé une réelle réputation dans le domaine du BTP au point de s’imposer en une entreprise panafricaine de premier plan. Son savoir-faire s’exprime avec fierté sur plusieurs infrastructures routières, aéroportuaires, hydrauliques, …, en Afrique du Centre, de l’Est et de l’Ouest.

Monsieur Mahamadou BONKOUNGOU, participe activement au rayonnement du Burkina Faso dans les affaires sur le continent Africain et ailleurs .

Quand vous êtes à la tête d’une entreprise de référence au Burkina Faso et en Afrique, classée parmi les plus performantes et les plus compétitives du continent, faire plus d’un mois hors de son pays ne devrait pas être un événement.

Monsieur BONKOUNGOU est un homme très actif dans les affaires en Afrique, en Amérique, en Asie, et  Europe.

Le Groupe EBOMAF compte aujourd’hui une douzaine de filiales employant plus de vingt mille (20 000) personnes dans divers secteurs d’activités : Assurances, Banque, Commerce Général, Grande Distribution, Génie Civil, Hôtellerie, Industrie, Loisirs, Mécanisation Agricole, Mines, Pêche, Restauration, Santé, Social, Transports.

Nous tenons donc à la réputation du groupe et de son PDG. « 

Ces jets privés qui transportent les Présidents africains malgré l’épidémie

 

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Burkina,  le pouvoir vacillant d’Ibrahim Traoré, dit IB,   https://mondafrique.com/politique/burkina-le-pouvoir-vacillant-dibrahim-traore-dit-ib/ https://mondafrique.com/politique/burkina-le-pouvoir-vacillant-dibrahim-traore-dit-ib/#comments Fri, 29 Sep 2023 06:38:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=96370 Utiliser le mot « junte » au Burkina Faso est quelque peu inapproprié puisque Ibrahim Traoré, dit IB, règne seul et sans partage, aucun quarteron d’officiers à ses côtés, aucune autre figure que la sienne. Dans quelques jours, le capitaine qui a ravi le trône au colonel Damiba, le 30 septembre 2022, fêtera son premier […]

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Utiliser le mot « junte » au Burkina Faso est quelque peu inapproprié puisque Ibrahim Traoré, dit IB, règne seul et sans partage, aucun quarteron d’officiers à ses côtés, aucune autre figure que la sienne.

Dans quelques jours, le capitaine qui a ravi le trône au colonel Damiba, le 30 septembre 2022, fêtera son premier anniversaire au pouvoir. Ayant rétablit la constitution que son prédécesseur avait fait abrogée, il est officiellement chef de l’Etat, ce qui fait de lui, le plus jeune Président au monde. Il joue, sur-joue, use et abuse de son image de trentenaire, toujours vêtu de son impeccable treillis quelles que soient les circonstances.

Ambitieux, autoritaire, un rien mégalomane, IB a un sens inné de la communication. Pour plaire à l’audience, lors du Sommet Russie/ Afrique en juillet à Sotchi, il a convoqué Sankara, Che Guevara, l’anti impérialisme, le colonialisme et toute la panoplie. Succès garanti.

Derrière la posture, on devine le côté sombre de la médaille. IB est un homme seul, sans allié. Même avec son Premier ministre, Apollinaire de Tambèla, les relations sont devenues exécrables. Il a pris le pouvoir en « raison de la dégradation continue de la situation sécuritaire » et malgré le recrutement de 50 000 Volontaires de la Patrie, il n’a pas redressé la barre. Au contraire, depuis un an, la part de territoire contrôlé par l’Etat s’est encore réduite, le nombre de réfugiés, de déplacés, d’école fermées à encore augmenté. Le Burkina Faso détient le triste titre de 1er au classement du nombre de morts de la région, surpassant même le Nigéria.

La peur…du coup d’état

Ces échecs ajoutés à toutes les mesures liberticides, fermeture de journaux, arrestations de journalistes, d’activistes, créent un climat délétère. IB craint que l’épidémie de coups d’Etat ne gagne son pays. Selon une source sécuritaire, il se protège en ne dormant jamais une nuit au même endroit.

Officiellement le capitaine a reçu le 31 août,  une délégation russe pour développer la coopération militaire entre les deux Etats. Officieusement il s’agitait d’obtenir de Vladimir Poutine l’envoi d’« instructeurs », on parle d’une centaine,  pour protéger son pouvoir vacillant. 

Si l’arrivée des hommes de Wagner est évoquée , ils n’ont pas encore été vus dans la capitale.

Arriveront ils à temps ?

Burkina, un climat de fin de rêgne après une nouvelle tentative de putsch

 

 

 

 

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Burkina, un climat de fin de rêgne après une nouvelle tentative de putsch https://mondafrique.com/politique/un-climat-de-fin-de-regne-a-ouagadougou/ https://mondafrique.com/politique/un-climat-de-fin-de-regne-a-ouagadougou/#comments Thu, 28 Sep 2023 10:23:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=97315 Des informations récurrentes au Burkina font régulièrement état de projets de déstabilisation réels ou imaginaires au point que les populations sont dans la psychose et le qui-vive. Comme pour crédibiliser ces rumeurs persistantes, le gouvernement de la transition burkinabè a annoncé ce mercredi soir dans un communiqué qu’une tentative de coup d’État a été déjouée […]

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Des informations récurrentes au Burkina font régulièrement état de projets de déstabilisation réels ou imaginaires au point que les populations sont dans la psychose et le qui-vive. Comme pour crédibiliser ces rumeurs persistantes, le gouvernement de la transition burkinabè a annoncé ce mercredi soir dans un communiqué qu’une tentative de coup d’État a été déjouée hier. Plusieurs personnes impliquées dans cette tentative ont été interpellées et d’autres sont activement recherchées, selon le porte-parole du gouvernement

Un article de Samir Moussa, journaliste actif sur les réseaux sociaux

https://www.facebook.com/100095239460143/posts/pfbid02ppBN3xgvLtpzH9jugL2AcHDf5B3otQ4dshDwXG5S6RU9GLBbWVLBPWKQaVGhuNjbl/?mibextid=Nif5oz

Mahamadou Bonkoungou est le PDG d’EBOMAF, l’une des plus grandes entreprises qui participe à l’essor de l’économie ouest-africaine.

Ce lunidi soir, des messages appelant à rester chez soi au motif que des chars sont en train de se positionner en ville sont diffusés. Fausse alerte ou informations à prendre très au sérieux? L’armée burkinabè traverse une période délicate. La conduite de la Transition et les décisions hasardeuses du capitaine Ibrahim Traoré telle que l’envoi des troupes au Niger pour défendre les pustchistes divisent profondément la Grande Muette.

L’homme d’affaires burkinabè Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF, est en rupture de banc avec le capitaine Ibrahim Traoré, le chef de la junte, qu’il qualifie aujourd’hui de bâtard, de drogué et de tous les noms d’oiseau. Après avoir financé le coup d’Etat du 30 septembre 2022, Mahamadou Bonkoungou est désormais en guerre ouverte contre Ibrahim Traoré. Les deux hommes sont désormais des adversaires qui se livrent une guerre féroce.

De coup d’état en coup d’état

Pour parvenir à ses fins, l’homme d’affaires qui est parfois surnommé « Ebomaf », a créé un tandem avec le lieutenant-colonel Evrad Somda, chef d ‘état major de la Gendarmerie nationale, en misant sur de fortes sommes d’argent. Son objectif est de fomenter une insurrection populaire.

La stratégie envisagée devrait consister à organiser des manifestations populaires. Dans le cadre du maintien d’ordre, le patron de la Gendarmerie pourrait bien laisser les manifestants filer droit sur la Primature. Un scénario identique à celui de 2014 qui a contraint le Président Blaise Compaoré à la démission. L’actuel patron des pandores serait, dans une telle hypothèse, porté en triomphe par la foule comme le fut le lieutenant-colonel Yacouba Issac Zida qui s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014, au lendemain de la chute de Blaise Compaoré.

Une nouvelle Transition, espèrentnos comploteurs, serait ouverte avec comme candidat à la tète du pays, le chef de la gendarmerie, Evrad Somda. Du moins jusqu’à ce que « Ebomaf » déroule la totalité de son plan qui consiste à être candidat à l’élection présidentielle avec son parti le PPS et ses alliés.

Ainsi le rêve du tout puissant Mahamadou Bonkoungou pourrait enfin se réaliser, à l’image de Patrice Talon au Bénin.Cet homme d’affaires qui croit que l’argent peut tout, est un véritable fardeau pour « le pays des hommes intègres ». Un troisième larron pourrait sortir du bois pour remettre le Burkina sur le droit chemin de la lutte contre le terrorisme, qui constitue désormais le principal péril au Sahel.

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Burkina, les Peuls en grand danger ! https://mondafrique.com/a-la-une/burkina-faso-attention-danger/ https://mondafrique.com/a-la-une/burkina-faso-attention-danger/#comments Mon, 09 Jan 2023 14:26:14 +0000 https://mondafrique.com/?p=83493 La liste des 50 000 nouveaux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) enrôlés par les autorités burkinabè n’a toujours pas été officialisée qu’on dénombre déjà de multiples exactions contre la communauté peule. Dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, a eu lieu le drame de Nouna où 28 personnes ont été exécutées […]

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La liste des 50 000 nouveaux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) enrôlés par les autorités burkinabè n’a toujours pas été officialisée qu’on dénombre déjà de multiples exactions contre la communauté peule.

Dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022, a eu lieu le drame de Nouna où 28 personnes ont été exécutées sommairement par des VDP, selon des témoins. Ce massacre aurait été perpétré en représailles de l’attaque d’une base militaire par des djihadistes du JNIM. Le gouvernement a ouvert une enquête pour « élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités. »   Si l’initiative est louable, il est permis de douter des résultats puisque lors de précédents massacres, Yirgou, Arbinda, Kain et Banh, pour ne citer que ceux-ci, aucun des responsables, pourtant connus de tous, n’ont été inquiétés.

Si le bilan des autres exactions perpétrées depuis le mois de décembre n’est pas aussi élevé qu’à Nouna, elles n’en sont pas moins inquiétantes car elles démontrent une vraie volonté de créer la terreur au sein de cette communauté.

Une longue liste d’horreurs

Selon des sources burkinabè, en une quinzaine de jours, au moins 21 personnes ont été arrêtées à Kaya par les VDP, sans qu’aucune infraction ne leur ait été notifiée, de plus ces volontaires ne sont légalement pas investis des pouvoirs judiciaires. Dans les environs de Solenzo, quatre membres d’une même famille ont subi le même sort. Idem à Ouahigouya, mais la mobilisation a permis que les personnes soient relâchées par la gendarmerie. Dans le secteur de Gorom-Gorom, 11 personnes ont été exécutées sommairement. Depuis deux jours, les marabouts de Kaya sont eux aussi mis aux arrêts ; Toujours selon les mêmes sources, le gendre et le berger du chef peul de Loropénie, dans le sud-ouest du pays ont été tués. Cette liste n’est pas exhaustive et elle s’allonge chaque jour…   

Les lanceurs d’alerte muselés

Tous ces faits ont été dénoncés par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC). Son secrétaire général, le docteur Daouda Diallo, figure de la réconciliation et infatigable lanceur d’alerte depuis des années a, lui aussi, été victime de plusieurs tentatives d’enlèvements à Ouagadougou.

Tous ces faits dramatiques et inquiétants annoncent une tragédie de plus grande ampleur, si le chef de l’Etat, le capitaine Traoré et son Premier ministre Apollinaire Tambèla ne décident pas d’y mettre un terme dans les plus brefs délais.

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Burkina, le voyage discret du Premier ministre à Moscou https://mondafrique.com/international/burkina-le-voyage-discret-du-premier-ministre-a-moscou/ Fri, 16 Dec 2022 16:20:23 +0000 https://mondafrique.com/?p=82878 Le média Jeune Afrique a révélé que le Premier Ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambela s’était envolé pour la Russie le 7 décembre. Un déplacement à l’abri des regards, source d’interrogations. C’est un vol de l’armée de l’air malienne qui est venu chercher le 1er ministre Apollinaire Kyélem de Tambela à Ouagadougou. La délégation burkinabè, forte […]

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Le média Jeune Afrique a révélé que le Premier Ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambela s’était envolé pour la Russie le 7 décembre. Un déplacement à l’abri des regards, source d’interrogations.

C’est un vol de l’armée de l’air malienne qui est venu chercher le 1er ministre Apollinaire Kyélem de Tambela à Ouagadougou. La délégation burkinabè, forte de onze personnes, a mis le cap sur Bamako avant de rejoindre la Russie.

Très peu d’informations ont filtré sur le déplacement d’Appolinaire Kyélem de Tambela. Pour sa part, Jeune Afrique affirme que le Premier ministre burkinabè devrait entamer des négociations dans l’optique d’acquérir du matériel militaire.

D’autres sources stipulent qu’il est fort probable que le chef du gouvernement rencontre des responsables de la société paramilitaire Wagner

Le Burkina, qui est assailli par les groupes armés terroristes depuis plusieurs années, souhaite diversifier ses partenaires pour obtenir des ressources qui vont permettre au pays de faire face à la menace djihadiste.

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La chronique qui vaut à RFI une interdiction au Burkina https://mondafrique.com/confidentiels/la-chronique-qui-vaut-a-rfi-une-interdiction-au-burkina/ Sun, 04 Dec 2022 08:06:08 +0000 https://mondafrique.com/?p=82223 La junte au pouvoir au Burkina a décidé d’interdire la diffusion de RFI. En cause un reportage et une revue de presse du week-end qui évoquaient une tentative de coup d’état dont le pouvoir burkinabé aurait été victime. La diffusion de cette information qui ne serrait pas vérifiée, d’après les autorités burkinabés, mettrait en cause […]

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La junte au pouvoir au Burkina a décidé d’interdire la diffusion de RFI. En cause un reportage et une revue de presse du week-end qui évoquaient une tentative de coup d’état dont le pouvoir burkinabé aurait été victime. La diffusion de cette information qui ne serrait pas vérifiée, d’après les autorités burkinabés, mettrait en cause la stabilité du pays!

Voici le verbatim de cette revue de presse fort prudente dans la formulation qui vaut une interdiction à RFI

 

« Info ou intox ? La présumée « tentative de putsch » visant le pouvoir du patron de la transition burkinabè a initialement été divulguée par le site Omega Medias, selon lequel le capitaine Traoré « a confirmé », hier, ladite « tentative de déstabilisation » lors d’une rencontre à Ouagadougou avec des Organisations de la société civile et des leaders coutumiers et religieux, affirmant aussi connaître les auteurs de la « manœuvre » mais préférant « ne pas les arrêter parce que voulant privilégier le dialogue », rapporte Omega Medias.

« Un coup d’État étouffé dans l’œuf et n’eut été la sortie de manifestants à la Place de la nation et au Rond-point des Nations unies dans la nuit du 27 au 28 novembre, on n’en aurait rien su », énonce Aujourd’hui. Lequel quotidien burkinabè s’interroge. « Un putsch pour quoi faire à peine un mois après l’avènement de ce régime sankarisant ? N’est-il pas temps qu’on sorte de cette épidémie de putschs réels ou inventés ? », Aujourd’hui n’écartant donc pas l’hypothèse selon laquelle cette affaire pourrait relever de la catégorie des « infos de caniveau ». 

À quoi Le Faso.net ajoute que le chef de la transition burkinabè « aurait aussi affirmé que des sommes d’argent ont été distribuées et que les auteurs de la tentative de déstabilisation sont bien connus », énonce ce journal en lig

« Qui veut déposer le Capitaine Ibrahim Traoré ? », se demande ainsi Fratmat.info. Selon le site du quotidien gouvernemental ivoirien, « d’aucuns pensent que cette annonce du jeune capitaine relève de tactiques politiciennes pour continuer de bénéficier d’un fort soutien populaire ». Fratmat.info note quand même que, dans la nuit de dimanche à lundi derniers, des partisans du Capitaine Ibrahim Traoré ont « fait le pied de grue », place de la Nation, à Ouagadougou, pour protester contre « cette tentative de putsch ». Et Fratmat.info signale que, sur les réseaux sociaux notamment, « tantôt les Burkinabè – mais des Africains d’autres parties du continent – hostiles à la présence française et plutôt favorable à une coopération avec la Russie n’ont pas attendu que le Capitaine Ibrahim Traoré désigne un commanditaire. Ils tiennent Paris pour responsable de « la tentative de putsch » dont fait mention le Chef de la Transition. Les responsables et militaires proches de l’ancien Président de la Transition, Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et plusieurs autres figures politiques ne sont pas épargnés non plus », ajoute Fratmat »

Burkina, l’enrôlement des civils provoque les menaces des djihadistes

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