Présidentielle ivoirienne, vers un duel Tidjane Thiam/ Alassane Ouattara

born 29 July 1962 is a French-Ivorian banker and philanthropist who has served as the chief executive officer of Swiss bank Credit Suisse since March 2015. Previous to assuming the post, Thiam was the chief financial officer of British banking group Prudential from 2007 to 2009 before serving as its chief executive until 2013.

Maurice Kakou Guikahué qui faisait durer le suspens depuis la levée de son contrôle judiciaire et faisait ainsi craindre un nouvel épisode dans la succession de feu le Président Bédié à la tète du PDCI, un des deux partis d’opposition, a rendu les armes, lundi, à Tidjane Thiam qui devrait plus facilement accéder, le 16 décembre prochain, à la tête du mouvement créé par Houphouet Bigny. Ce qui fait de cet homme d’affaires un sérieux challenger pour le Président Ouattara ou un des candidats qu’il s’outiendra à la Prochaine Présidentielle.

Alors que le banquier ivoirien brigue la présidence de la formation d’opposition, tremplin évident pour le pouvoir suprême,, l’existence d’un enregistrement de 2020 capté par les renseignements ivoiriens refait surface, révèle le site français « Africa Intelligence ». Un dossier sensible dans lequel apparaît en filigrane la relation privilégiée entre Tidjane Thiam et le chef de l’État français, Emmanuel Macron.

Bati Abouè

 Il n’ira pas plus loin. Maurice Kakou Guikahué a donc expliqué, lundi 11 décembre 2023, lors d’une déclaration de presse à Abidjan, qu’il prend acte du rejet de sa candidature à la succession d’Henri Konan Bédié, qui était à la tête du parti depuis 30 ans, même s’il le trouve « injuste » et qu’il considère une telle conclusion comme « un manque flagrant de solidarité aux militants intrépides » comme lui.

Le suspens n’aura donc finalement duré que le temps de faire cette déclaration, puis de marteler quelques positions de principe sur la nécessité que le président du parti ne doit pas être aussi son candidat à l’élection présidentielle. Mais la posture inattendue de M. Guikahué a dû désarçonner le régime d’Alassane Ouattara. On a assisté à un violent réquisitoire contre le favori à la succession de Bédié, accusé par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Gon, d’être un lâche qui doit son retour en Côte d’Ivoire au président sortant. « Quand on a appartenu à un gouvernement qui a été sanctionné à l’époque par l’Union européenne, puis par un coup d’état festif et qu’on a fui dès la première rafale de kalachnikov, on se doit d’être humble, moins prétentieux et d’être reconnaissant à celui qui a réuni les conditions du retour », a-t-il indiqué, lors d’une cérémonie d’hommage à Alassane Ouattara à Abidjan.

Ce boubou suspect

Tidjane Thiam a également été accusé de tenter de tromper les ressortissants du Nord par le biais de son patronyme et du boubou qu’il porte. Cissé Bacongo, l’un des idéologues du RHDP et actuel maire de Koumassi, une commune d’Abidjan, théorise surtout la frilosité du régime face à la menace que représente l’arrivée de l’ancien patron de l’ex-Crédit Suisse sur la scène politique ivoirienne. Proche d’Emmanuel Macron comme Ouattara d’ailleurs, Tidjane Thiam a néanmoins l’avantage d’être plus jeune que le président ivoirien, 81 ans aujourd’hui et bientôt 83 ans au moment de se présenter pour un 4è mandat qui tout aussi anticonstitutionnel que le 3è.

S’il force à soutenir le président ivoirien, l’Elysée pourrait brouiller son discours moralisateur sur le respect de la démocratie en Afrique de l’ouest où Macron est régulièrement aux prises avec les militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Un soutien de l’Elysée risque également de radicaliser les positions anti-françaises dans ce bastion de la françafricain où l’influence de Russie et des Brics+ s’installent durablement.

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