Du 12 au 18 mai 2025, le Festival Cinémas d’Afrique fête ses 20 ans à Angers. Projections, débats, concerts, expositions et ateliers rythment cette édition anniversaire, reflet de la vitalité et de la diversité des regards africains contemporains.
Le Festival Cinémas d’Afrique célèbre cette année ses vingt ans. Du 12 au 18 mai 2025, Angers accueille la 20e édition d’un événement devenu une référence en matière de diffusion des cinémas africains en France. Organisé par l’association Cinémas et Cultures d’Afrique, le festival s’est imposé, depuis 2005, comme un espace de circulation des récits, de dialogue entre les continents et de valorisation d’œuvres souvent absentes des grands circuits commerciaux. À travers une programmation riche et exigeante, il propose une immersion dans les esthétiques, les récits et les imaginaires du continent et de ses diasporas.
Cette édition anniversaire s’appuie sur une sélection resserrée de 14 films – 7 longs et 7 courts métrages – choisis parmi plus de 250 visionnés depuis septembre 2024. Parmi les titres en compétition, on retrouve Goodbye Julia de Mohamed Kordofani (Soudan), Ce n’est rien de Merzak Allouache (Algérie), Disco Afrika de Luck Razanajaona (Madagascar), Ndar : saga waalo d’Ousmane William Mbaye (Sénégal), Le lac bleu de Daoud Aoulad-Syad (Maroc) et Asfour Jenna de Mourad Cheickh (Tunisie). Autant de films qui interrogent l’histoire, les identités, la mémoire, la liberté ou l’écologie, avec des partis pris formels variés, entre fable, chronique sociale, documentaire poétique ou récit politique.
Les projections auront lieu dans deux lieux emblématiques d’Angers : le Grand Théâtre et le cinéma Les 400 Coups. Chaque séance est suivie d’échanges avec les réalisateurs ou les équipes des films, permettant une mise en contexte précieuse pour le public. Cette volonté d’accompagner les œuvres est au cœur de la démarche du festival depuis ses débuts : offrir des espaces de parole aux créateurs, rendre lisible la complexité des contextes de production, et encourager une lecture critique, attentive et sensible.
La programmation ne se limite pas aux projections. Des spectacles vivants, concerts, expositions et ateliers participatifs viennent compléter l’expérience. Le 12 mai, la soirée d’ouverture accueillera au Grand Théâtre la performance Sirakan de Tata Tassala Bamouni. Le 13 mai, un ciné-concert avec la Galerie Sonore accompagnera un court-métrage égyptien. Le 14 mai, un défilé de mode sera organisé aux Salons Curnonsky, suivi d’un concert de l’Orchestre Yoda. Le 16 mai, le rappeur franco-malien Bakary Diakité montera sur scène pour un concert au Grand Théâtre, prolongeant les résonances entre musiques urbaines et récits cinématographiques.
Des expositions seront également accessibles pendant toute la durée du festival : « Insolites Poupées d’Afrique », présentée à la Tour Saint-Aubin, rassemble une collection de figurines rituelles mises en valeur par l’association Muvacan. Les Salons Curnonsky accueilleront pour leur part une exposition de batiks de Lamine Maïga. Côté jeune public, des séances spéciales, ateliers contes et initiations au batik sont prévus, en lien avec les projections aux 400 Coups.
La journée professionnelle du 15 mai sera consacrée aux enjeux de la diffusion des films africains sur le continent. En parallèle, un moment convivial rassemblera festivaliers, bénévoles et curieux le 17 mai, autour d’un repas partagé aux Salons Curnonsky. Le festival se clôturera le 18 mai par la projection des films primés, à 14h pour le prix du jury jeune et à 17h30 pour le prix du public.
Les billets sont disponibles via HelloAsso et sur place. Un passeport public est proposé à 28 €, un passeport jeunes (16-30 ans) à 10 €, avec des formules à la carte pour les séances individuelles et les groupes.
Le Festival Cinémas d’Afrique d’Angers ne célèbre pas seulement vingt ans d’existence. Il incarne une manière de concevoir le cinéma comme lieu de mémoire, de débat, de transmission. Il affirme le rôle de la culture dans le rapprochement des mondes, la reconnaissance des récits minorés et la construction d’un espace de regard partagé. Pendant une semaine, Angers devient le théâtre de ces histoires d’avenir, où l’image interroge, relie et transforme.k