Affaire Obono : le triste retour de Zemmour sur Cnews

 Ce lundi 31 aout, c’est la rentrée de l’émission dans laquelle sévit Eric Zemmour sur la chaîne info Cnews. Une chronique de Cherif Lounes

M. Zemmour a été interrogé sur l’affaire de la publication par la revue Valeurs Actuelles, financée par un homme d’affaire libanais impliqué dans le commerce des armes, d’un roman impliquant le personnage de la députée Mme Obono représentée par des dessins en esclave enchaînée. Le récit et les croquis qui l’accompagnent ont été jugés comme offensants par pratiquement l’unanimité de la classe politique. Mais pas pour le chroniqueur controversé plusieurs fois condamné par la justice pour ses propos haineux.

La liberté d’expression, aimable cache sexe

Toujours dans la provocation, ce provocateur a regretté que le journa se soit excusé. IL ne se serait agi que de la liberté d’expression. Étalant sa culture il a rappelé aux téléspectateurs qu’il existait une série américaine dont le sujet était de ramener dans le passé des personnes qui revivaient ainsi une période de l’histoire. 

Auparavant, il avait été questionné sur le différent actuel entre la Grèce et la Turquie concernant la mer Egée et l’implication de la France. Très habile pour jeter de l’huile sur le feu, Zemmour s’est lancé dans un nouveau dérapage. Il a affirmé qu’il était convaincu que le président turc Erdogan pouvait compter sur les citoyens d’origine turque ou les maghrébins et que ceux-ci agiraient comme pression jusqu’à fomenter des troubles. Ces derniers sont par conséquent considérés par Zemmour comme une cinquième colonne.

Quand on connaît la gravité d’une telle accusation il y a de quoi s’inquiéter. A quand l’enfermement dans un stade? 

Les Maghrébins, une cinquième colonne

Enfin, quelques temps après, lors de l’émission qui suivait  intitulée « l’heure des pros » mais qualifiée par Télérama « d’heure des prouts », son responsable M. Pascal Praud a repassé avec un sourire malicieux un extrait de l’intervention de Zemmour une heure avant. Le passage choisi intentionnellement avait été exprimé par Zemmour en même temps que ce qui est rapporté plus haut. Il concernait les auteurs des violences de cet été. M. Zemmour affirmait qu’à 99,9% c’était des africains ou des maghrébins mais qu’on ne disait pas leurs noms. (Ce qui est faux). Contrairement au violeur récidiviste de Nantes qui avait violé et tué une jeune fille de 15 ans avant de mettre le feu à son appartement pour effacer les traces du meurtre. Aussitôt le journaliste de droite, invité permanent de Praud sur ce plateau TV de Cnews,  M. Rioufol, dont certains disent qu’il porte bien son nom, en rajoutât une couche mettant en cause le vivre ensemble et l’existence de deux sociétés qui se feraient face. Lesquelles ?

Des contradicteurs absents

 Pour terminer rappelons qu’une procédure judiciaire est en cours contre Zemmour dont les propos et les provocations ne cessent d’être incompatibles avec les valeurs de la République. L’affaire en cours fait suite à son discours lors de la « Convention de droite » du 28 septembre 2019 où il avait tenu des propos contre l’islam et l’immigration.

Lors du procès qui a eu lieu le 1er juillet 2020 à la 17ème chambre correctionnelle de Paris, il était jugé pour «injures publiques à caractères raciales » et «provocations publiques à la haine raciale ». Les associations antiracistes qui intervenaient comme parties civiles ont demandé une sévérité exemplaire à l’encontre du polémiste récidiviste.