Le mépris d’Alassane Ouattara pour la junte malienne

C’est une conversation entre le président ivoirien et Boubou Cissé, ancien Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta qui a mis le feu aux poudres.

Décidément, en Afrique de l’Ouest les audios piratés font flores. Dans cet échange, le président ivoirien et son interlocuteur malien  s’entretiennent sur l’impact des sanctions économiques au Mali. Les difficultés du pouvoir malien ont l’air de réjouir Alassane Ouattara : « ça se voit qu’ils n’ont pas d’économistes, ils pourront payer les salaires un ou deux mois après ils ne pourront plus payer les salaires » et son interlocuteur de renchérir : « Ils sont très naïfs, vraiment très très naïfs. Il n’y a pas de gens qui réfléchissent autour d’eux sur les aspects économiques. Mais la réalité est vraiment en train de les rattraper. D’ici deux semaines trois semaines maximum ».

« Atteinte à la sûreté intérieure du Mali » 

Cette conversation d’une durée de 5mn circule sur les réseaux sociaux comme une trainée de poudre, visiblement gênés aucun des deux hommes n’a ni confirmé, ni démenti la véracité de l’entretien. En revanche, les autorités maliennes, ont ouvert une enquête préliminaire pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicités à la sûreté intérieure et extérieure du Mali ».  Rien de moins…

Et comme si cela ne suffisait pas, l’ancien ministre de la justice malien, Abdoulaye Bathily, s’est livré à une violente charge contre le président ivoirien en rappelant qu’il avait, lors des élections de 2020, refusé d’appliquer les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO concernant la candidature de Guillaume Soro. Il n’est donc pas légitime pour ordonner des sanctions, selon  cet ancien ministre qui ajoute « c’est comme si vous dites à un voleur de siéger comme président d’un tribunal » !

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