Pour l’anniversaire du 7 novembre 1987, date de la prise du pouvoir du général Ben Ali, beauoup de Tunisiens publient les photos de l’ancien Président sur les réseaux sociaux ou dans les rues populaires de Tunis. Une surprise? Sans doute, mais une façon d’exprimer leur profonde déception du régime de Kaïs Saïed, qui a lui aussi fomenté un coup d’état, mais sans apporter au pays, contrairement à son prédécesseur, des retombées économiques et sociales positives
Le niveau baisse à la tète de l’État tunisien
De Ben Ali à Kaïs Saied, le niveau a considérablement baissé. Le premier était un vrai dictateur, le second en est une pâle copie, sans colonne vertébrale, ni réels soutiens au sein de l’État. Certes, Zine Ben Ali, en bon militaire, ne possédait pas un logiciel démocratique. Mais il a eu au moins le mérite de moderniser son pays, au point d’être le premier chef d’état en Afrique à signer un accord de libre échange économique avec l’Europe. À l’époque, les taux de croissance oscillaient autour de 6%, sauf à la toute fin de son règne et on trouvait du pain et des médicaments dans les souks tunisiens. .
En revanche, Kaïs Saied, confronté à une crise économique sans précédent, semble dépassé, incapable même de boucler un accord avec le FMI. Le président tunisien ne sait que dénoncer l’affairisme, la corruption, les migrants ou encore le parlementarisme, mais sans formuler le moindre projet, ni pondre la moindre réforme.
Un fascisme d’opérette
Les deux dictateurs diffèrent par leur capacité de négociation respective. Le premier était capable d’incarcérer et de torturer des milliers d’islamistes, mais il a su négocier avec d’autres forces sociale, qu’il s’agisse de ses partenaires occidentaux, de certains opposants ralliés au régime ou encore de la puissante UGTT, le grand syndicat tunisien qui aura constitué un contre pouvoir incontournable depuis l’Indépendance de La Tunisie.
Premier flic du pays, le général Ben Ali savait contrôler l’appareil sécuritaire, voire sanctionner certains dérapages en excluant 2000 policiers du ministère de l’Intérieur en dix sept ans. Seul contre tous face au peuple tunisien dont il flatte la part sombre, Kais Saied navigue à vue. On le découvre incapable du moindre compromis, toute critique s’apparentant désormais à un complot..
Malgré la corruption du clan présidentiel et les dérives de l’appareil policier, qui avaient gangrené la Tunisie de 1987 à 2011, le Président Ben Ali tenait son pays, certes d’une main de fer, mais en s’appuant sur une technocratie efficace. Ce n’est plus le cas de Kaïs Saïed qui glisse par dérives successives vers un fascisme d’opérette, que notre ancien professeur de droit constitutionnel semble incapable d’organiser, et encore moins de revendiquer clairement, tans le pouvoir tunisien est désormais hors sol..
(1) Le signataire de cette libre oponion, co-auteur avec Jean Pierre Tuquoi et Catherine Graciet, de deux livres sur la dictature tunisienne -« Notre ami Ben Ali » et « la Régente de Carthage »- ne peut pas être suspecté de la moindre indulgence pour le bilan global du régime défunt de l’ex dictateur.
Lol sur ces publications de ces tunisiens, ça montre le désespoir total de tout un peuple (tunisien).
En fait ces publications des photos de Ben Ali de ces tunisiens, n’est que le classique nostalgique pour des anciens régimes (même parfois si mauvais soient-ils) de tout peuple ayant perdu l’espoir dans le présent, encore moins dans le futur, en cherchant maintenant à regarder dans le rétroviseur, donc dans le passé en l’angélisant (même quand ce passé était pire comme j’ai dit ci-dessus, gommant tout ce qui est sombre lié à ce passé, pour retenir que les bonnes choses), pour tenter de s’inventer un espoir au présent ou au futur.
Quand le présent et me futur deviennent obscures, on fouine dans le passé pour espérer avoir de la lumière, c’est un classique nostalgique très connu en sociologie politique.
Et les tunisiens sur ce schéma ont beaucoup de modèles en Afrique et dans le Monde, (rires): Mobutu en RDC, beaucoup de congolais de la RDC sont très nostalgiques de Mobutu; Bokassa, Empereur de Centrafrique (rires), aujourd’hui beaucoup de centrafricains pensent à lui; plus proche géographiquement des tunisiens, il y a pas des Égyptiens qui regrettaient déjà Moubarak à l’époque des dérives de Mohamed Mordu, ce qui poussa entre autres raisons Al Sissi à le renverser (ce qu’à titre personnel je comprends aussi, car Morsi était très dangereux pour un pays arabe comme l’Égypte contemporaine habituée à être ouverte, il fut un extrémiste, qui ne pouvait rester au pouvoir), et jusqu’à présent malgré le coup d’État et vue la crise économique actuelle en Égypte, pas mal d’égyptiens regrettent encore Moubarak, évidemment dans 30 ans ils regretteront l’actuel président Al Sissi, rires; les Duvalier en Haïti, beaucoup d’haïtiens les regrettent, Ceausescu en Roumanie, pas mal de roumains le regrettent aujourd’hui et cela avait commencé déjà depuis toujours quelqus annés après sa chute quand la Roumanie a commencé à sombrer dans une dépression économique avec une désindustrialisation massive, un exemple j’ai vu justement un jeune roumain en 2023 me parler de ça cette désindustrialisation actuelle de son pays en regrettant évidemment Ceausescu quand on parlait de ce dernier aucours d’une conversation concernant celui-ci, et bien d’autres cas similaires de ce classique nostalgique symptomatique dans le monde….
Donc rien de nouveau sous le soleil tunisien de cette nostalgie symptomatique (il faut le dire et ça se comprends au regard de ce qui a été dit ci-dessus), et c’est dur pour tous ces peuples en mal de repères et boussoles dans le présent et encore moins dans le futur, qui souffrent de cette nostalgie symptomatique, pour tenter de panser leurs plaies (problèmes structurels sociétaux)!.
Les occidentaux n’ont aucune morale. Il soutiennent les dictateurs contre leurs propres peuples, et quand ils sont déchus, ils se retournent contre leurs anciennes marionnettes. Aujourd’hui, les Occidentaux, y compris ce journal, combattent Kais Saed d’abord parce qu’il est antisioniste. Ils n’ont rien à cirer des intérêts du peuple tunisien.
Monsieur, la Tunisie était dans les mains de corrompus, de criminels. Des hommes qui se sont devenus riches. Il y en a qui sont en prison et il y en qui fuit le pays après l’avoir dévasté. Un homme est venu nettoyer. Cet homme est notre président. On est content de l’avoir. Il fait beaucoup de boulot. J’ai vecu l’époque de Bourguiba et l’époque de Ben Ali. Il y a eu du sang qui a coulé partout et en plus on doit la fermer. Est ce que vous avez vu quelque chose dans les rues? Ceux qui sont en prison parce qu’il y a des dossiers. Ils doivent s’expliquer. Alors avant d’écrire ces lignes, essayez Monsieur d’avoir plus d’informations. Bien à vous.