République centrafricaine : La CPI détient un ancien chef anti-balaka


Maxime Mokom est le quatrième responsable centrafricain placé derrière les barreaux de la CPI. Il retrouve en prison notamment Patrice-Edouard Ngaïssona et Alfred Yekatom, respectivement ex-coordonnateur politique des anti-balaka et ancien caporal-chef de l’armée centrafricaine, dont le procès est toujours en cours devant la CPI. 

(Nairobi, le 15 mars 2022) – La remise à la Cour pénale internationale (CPI) de 
Maxime Mokom, un ancien chef des forces anti-balaka en République centrafricaine, représente une avancée significative dans les efforts de la CPI visant à rendre la justice pour les crimes commis dans ce pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Le Tchad a joué un rôle important en 
remettant Mokom à la CPI le 14 mars 2022, en se fondant sur un mandat d’arrêt pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en République centrafricaine entre le 5 décembre 2013 et le mois de décembre 2014 au moins. Ces crimes auraient été commis dans le cadre de la politique des forces anti-balaka ciblant la population musulmane et d’autres personnes perçues comme aidant les forces Séléka dans le pays. Il est également vital que d’autres suspects de haut niveau, en particulier ceux impliqués dans les abus commis par les forces de la Séléka, soient aussi forcés de rendre des comptes.

« Le fait que Maxime Mokom soit détenu par la CPI est un grand pas en faveur de la justice rendue aux victimes des atrocités commises dans toute la République centrafricaine », a déclaré Elise Keppler, directrice adjointe du programme Justice internationale de Human Rights Watch. « Mokom rejoint ainsi un autre gradé de la hiérarchie anti-balaka détenu par la CPI, Patrice-Edouard Ngaissona, qui a été arrêté en décembre 2018. Nous espérons que la remise des suspects Séléka de haut niveau impliqués dans des crimes graves en République centrafricaine, afin qu’ils rendent aussi des comptes à la justice, sera une priorité. »