Nouvelle Calédonie, les accusations sans preuve contre l’Azerbaïdjan et la Chine

L’île de l’océan pacifique est en proie aux violences urbaines depuis le lundi 13 mai. Une mobilisation contre la réforme constitutionnelle en cours d’examen à l’Assemblée nationale et qui veut élargir le corps électoral de l’archipel est à l’origine de cette situation.Dans un entretien au « Point », Jean François Merle, le proche conseiller de Michel Rocard qui fut un des artisans du processus de paix de 1988, juge « assez grotesques » les déclarations gouvernementales voyant la main de l’étranger dans le stroubles qui nt éclaté à Nouméa. Extraits

« Quand je m’occupais de ce dossier à Matignon, en 1988, Bernard Pons, le ministre des Dom-Tom de Jacques Chirac, accusait la Nouvelle-Zélande et la Libye de Kadhafi d’attiser les troubles. La France était fâchée avec la première depuis l’affaire du Rainbow Warrior et la seconde accueillait quelques jeunes dans des camps. Ils en revenaient un peu endoctrinés, mais cela n’a jamais eu de conséquences réelles. Avant le troisième référendum, on a prétendu que la Chine attisait les tensions – alors que la Chine est un des plus gros clients de la Nouvelle-Calédonie sur le minerai de nickel et que les non-indépendantistes reprochent régulièrement au gouvernement à majorité indépendantiste de ne pas accorder assez d’autorisations d’exportation du minerai vers la Chine.

Certains indépendantistes n’ont vraiment pas été très regardants d’aller chercher des soutiens du côté de l’Azerbaïdjan… Mais cela fait partie des ingérences opportunistes habituelles. L’Azerbaïdjan a un litige avec la France sur la question arménienne et vient la chatouiller sur un territoire d’outre-mer. Mais l’Azerbaïdjan ne vient pas manipuler les jeunes dans les quartiers de Nouméa. Cette explication est assez grotesque ».

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