La cohabitation entre Frédéric Bongo et la Présidence gabonaise

Le Colonel Frédéric Bongo, ancien directeur de la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS- Services de Renseignements de la Garde Républicaine du Gabon) et frère du chef de l’Etat gabonais Ali Bongo a été maintenu à son poste d’attaché militaire à l’ambassade du Gabon en Afrique du Sud. La paix des braves? Ou le calme avant la tempête ?

Par Jocksy Ondo-Louemba

Le Colonel Frédéric Bongo a été maintenu à son poste d’attaché militaire à l’ambassade du Gabon lors du Conseil des ministres du 6 septembre 2021.L’annonce de son retour avait semé une certaine panique  au sein du pouvoir gabonais. Panique qui avait déclenché une certaine hostilité dans la presse.

Au plus fort de la « crise » , des voix s’étaient élevées pour envisager une radiation des effectifs de l’armée de Frédéric Bongo. Dans un jargon inimitable, la presse du pouvoir avait même écrit : «Désormais le aérien n’a pas d’autres choix de que se mettre en réserve de l’armée gabonaise et aller serrer des pinces pour plaire. » (Sic).

Une cohabitation provisoire

Après un stage de perfectionnement en France, Frédéric Bongo a regagné Libreville où le retour du plus célèbre maître espion du Gabon avait donné lieu à plusieurs rumeurs parfois les plus folles. Un officier supérieur de la Garde Républicaine confie à Mondafrique : « Il [Frédéric Bongo] ne cherche pas la confrontation, on lui prête des intentions qu’il n’a pas ».

Observant à la lettre son devoir de réserve, Frédéric Bongo n’a jamais laissé filtrer le moindre propos qui aurait pu être interprété comme un engagement politique. Quant au pouvoir gabonais, où l’influence de la première dame et de son fils est  chaque jour plus importante, on observe pour l’heure aucune volonté d’escalade.

Les prochains mois promettent d’ores et déjà d’être riches en surprise et en rebondissements au Gabon Une certitude, Frédéric Bongo ne pourra être tenu à l’écart des conditions dans lesquelles se fera l’inéluctable succession d’Ali Bongo