Imbroglios judiciaires entre Paris et Rabat

La justice française vient de déclarer irrecevable la plainte pour diffamation déposée par l’Etat marocain contre l’ancien boxeur Zakaria Moumni pour ses déclarations sur les traitements qu’il aurait subi en prison. Emanant d’un Etat contre un particulier, la plainte a donc été jugée irrecevable sur la forme sans être jugée sur le fond. Les avocats du royaume chérifien ont d’ailleurs annoncé qu’ils allaient faire appel. Le Maroc semble décidé à régler ses comptes avec le boxeur marocain devant la justice française

La justice française n’a pas d’avantage donné suite à la la plainte déposée par l’Association chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT) contre des policiers et des gendarmes marocains pour torture sur l’indépendantiste sahraoui, Naama Asfari, qui purge une peine d’emprisonnement au Maroc pour son implication dans les événements sanglants de Gdim Yziképoux. L’ACAT est particulièrement sensibilisée au cas de cet activiste, dans la mesure où il est l’époux de Claude Mangin, militante de l’association.

Quant à la plainte déposée en février 2014 par Zakaria Moumni contre Abdellatif Hammouchi, le patron des renseignements français, elle a été transférée à la justice marocaine. En effet, le nouvel accord judiciaire conclu entre Paris et Rabat l’été dernier prévoit que les dossiers des franco-marocains doivent être traités à Rabat quand ils concernent l’Etat marocain. Cette plainte a été classée sans suite.