Bras de fer entre Benjamin Netanyahu et la Cour Suprème

« Cette décision malheureuse ignore la volonté du peuple », a déclaré Benjamin Netanyahu à Deri.  » C’est avec cette promesse d’un retour prochain au gouvernement que Benjamin Netanyahu a mis fin aux fonctions de son ministre de la santé et de l’Intérieur, Aryeh Deri, chef du parti orthodoxe Shas, avec dans le collimateur, la Cour suprème.

La « décision malheureuse » à laquelle se réfère Benjamin Netanyahu est celle de la Cour Suprême d’Israel qui a enjoint l’actuelle coalition au pouvoir de se débarrasser d’un ministre, Aryeh Deri, leader du Shas, qui est à la tête de 11 députés et qui est un élément clé de cette même coalition. Benjamin Netanyahu a donc obtempéré et a officiellement démis Aryeh Deri de ses fonctions dimanche 22 janvier, après que la Cour suprême ait jugé « déraisonnable » de nommer ministre un homme condamné pour fraude  fiscale. 

Deri a déclaré qu’il continuerait à diriger son parti et qu’il aiderait le gouvernement à faire avancer son programme, y compris la refonte juridique en cours. Laquelle vise précisément à limiter le champ d’intervention de la Cour Suprême.. Le leader du Shas quitte le gouvernement, mais les députés du Shad restent donc membres de la coalition au pouvoir.

Netanyahu en position de force

Netanyahu dispose désormais d’une occasion en or – et surtout d’une majorité – pour pousser plus fort que jamais la réforme de l’appareil judiciaire et la limitation qu’il entend instituer aux pouvoirs de la Cour Suprême.

Pendant ce temps, des dizaines de milliers d’Israéliens se sont rassemblés, à l’appel de la gauche, à Tel-Aviv samedi soir pour protester contre les projets du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de refondre le système judiciaire, des mesures qui, selon les opposants, mettent en péril les fondements démocratiques du pays. Les médias israéliens, citant la police, ont déclaré qu’environ 100 000 personnes avaient manifesté en Israel.