Alger, le Hirak à la barre du tribunal

Le procès d’une des figures majeures du Hirak, Karim Tabbou, qui s’est ouvert ce mercredi à Alger, a vu le Parquet requérir quatre ans de prison dans une ambiance tendue où les interpellations se multiplient l

Cela fait maintenant 161 jours que Karim Tabbou est maintenu à l’isolement. Arrêté une première fois le 12 septembre dernier, l’activiste avait été libéré deux semaines plus tard, le 25 septembre, avant d’être de nouveau incarcéré le lendemain.

Depuis, militants et sympathisants de la contestation algérienne se mobilisent pour le soutenir. Chaque vendredi, son portrait est brandi et son nom scandé lors des manifestations.

Des dizaines de personnes ont réitéré leur soutien à Karim Tabbou ce mercredi, en se rendant au procès qui a débuté ce mercredi matin. Au premier rang, les parents de Karim Tabbou et deux autres figures du mouvement, Lakhdar Bouregaa et Fodil Boumala.

Le leader de l’Union démocratique et sociale, l’UDS, a d’abord été poursuivi pour « atteinte au moral de l’armée », mais le chef d’accusation retenu ce jour est « incitation à la violence ». Les autorités lui reprochent, entre autres, son appel, avec d’autres personnalités, à manifester le 5 juillet dernier, date anniversaire de l’Indépendance. Mais aussi plusieurs de ses publications Facebook, via lesquelles il relayait les revendications du Hirak.

Karim Tabbou est loin d’être le seul militant poursuivi dans le cadre du Hirak. Cependant, il est difficile d’établir un nombre précis selon les organisations de défense des droits humains, car les remises en liberté et les interpellations se succèdent simultanément.