Le 13 août dernier, Choguel Kokalla Maïga a été hospitalisé dans la clinique la plus huppée de Bamako. Dès le premier jour, les services de la primature ont tenu à rassurer sur son état de santé : « Après 14 mois de travail sans répit, le premier ministre, a été mis en repos forcé par son médecin. Il reprendra ses activités la semaine prochaine Insh’Allah ».
Sauf qu’une semaine plus tard, les services de l’Etat restent muets et le chef du gouvernement est toujours aux abonnés absents. Si lors de cette annonce, les esprits facétieux avaient imaginé une mise en scène de sa part pour redorer sa popularité en berne, l’affaire s’avère néanmoins plus grave qu’il n’y paraissait. Selon la radio malienne Joliba FM, le Premier ministre aurait été victime d’un AVC et « ses chances d’une reprise rapide de ses activités seraient quasiment nulles dans les jours à venir. » Des informations que ne confirment que partiellement les sources de Mondafrique au Mali, selon lesquelles, Choguel Maïga aurait bien eu une alerte sérieuse mais il serait sorti hier de la clinique, aurait réintégré sa résidence et irait mieux.
Une zone de turbulence
Assimi Goïta ne semble pas, pour l’instant, envisager son remplacement Néanmoins, la vacance de la primature tombe au plus mal. Le Mali doit affronter des dossiers lourds : l’affaire des 49 militaires ivoiriens, la réunion d’urgence au Conseil de Sécurité, qu’il a lui-même demandé, la sécurisation de la région de Gao après le départ de Barkhane.
Si l’enfant terrible de la transition devait être remplacé, cela ouvrirait un nouveau front avec l’inévitable lutte des places et les turbulences politiques seraient garanties.
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