Deux sœurs auraient préparé un attentat contre l’ONU à Genève 

Deux sœurs, âgées d’une cinquantaine d’années, sont jugées la semaine prochaine par le Tribunal pénal fédéral. Elles contestent avoir envisagé de commettre un attentat.        

L’une des sœurs a de la suite dans les idées : en novembre 2014, elle part avec son fils alors âgé de 16 ans pour rejoindre l’État islamique. Mais ils ne parviennent pas à franchir la frontière entre la Turquie et la Syrie.

Rebelote en février 2015, peu après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher à Paris. La mère, sa sœur, et son fils repartent au Moyen-Orient. Cette fois, ils réussissent à rejoindre Daech.

Mais apparemment l’ambiance ne leur plait guère : au bout ce trois jours, ils veulent repartir. L’État islamique les accuse alors d’espionnage et les retient quelques semaines. Finalement, en mars, ils sont de retour en Suisse.  

En Syrie, les deux sœurs ont-elles déclaré devant une Française, rencontrée sur place, qu’elles voulaient planifier un attentat contre le siège européen de l’ONU à Genève ? Le site de la Radio-Télévision Suisse, qui révèle cette histoire, raconte que les deux sœurs auraient également envisagé de s’en prendre à la Gay Pride, à Berne ou à Zurich (*). Cette Française a fait ces révélations lors de son arrestation dans l’Hexagone en 2015.      

Un an avec sursis pour le fiston                                                                                                                                

Pour la petite histoire, le fiston, accompagné de sa petite amie, tente en juillet 2016, une nouvelle fois, de se rendre en Syrie. Échec. A son retour, il est arrêté et effectue trois mois de détention. Sa petite amie, de nationalité française, est expulsée de la Confédération. Finalement, en juin 2017, il écope d’un an de prison avec sursis pour son soutien à la cause djihadiste. Quant à la maman, qui a décidément de la suite dans les idées, elle vire 6 400 francs suisses ((6 530 euros) à l’État islamique.   

En début d’instruction, en septembre 2017, les deux sœurs ont été incarcérées pendant deux mois. Elles se présenteront libres au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (Canton du Tessin) le 7 mai 2024. Poursuivies pour infraction à la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaïda et État islamique, elles risquent cinq ans de détention. Les deux femmes contestent les faits.

Quant au garçon, aujourd’hui majeur, il aurait rompu avec les djihadistes.

 

 

(*) Fabiano Citroni, « Deux Romandes seront jugées pour avoir envisagé un attentat contre l’ONU », 30 avril 2024.