« Du sang sur les mains », ce signe indécent de ralliement pro palestinien!

Le 12 octobre 2000, deux réservistes israéliens sont massacrés dans des conditions abominables à Ramallah par la foule palestinienne, où des manifestants brandissent leurs propres mains ensanglantées avec des cris de victoire. Il s’agit là d’un des événements qui ont provoqué l’explosion de violence qui a alimenté la Seconde intifada au Moyen Orient. Or certains étudiants pro palestiniens de Sciences Po ou d’autres universités ont récupéré ce symbole des « mains rouges » pour protester contre les effroyables massacres de Gaza. Ce qui fait dire à certains leaders politiques de mauvaise foi, notamment à droite, que Sciences Po serait devenu le foyer de l’islamo gauchisme inspiré par le mouvement de Jean Luc Melenchon, une façon bien paresseuse et caricaturale de traiter de la complexité du dossier moyen orientale..

Ceux des étudiants de Sciences Po qui ont récupéré ce signe plus que dégradant de leur combat, souvent ce qui est tout aussi grave plus par ignorance que par antisémitisme, ne sont pas les premier à le faire. Le symbole des mains ensanglantées avait été également souvent utilisé par les militants Black Lives Matter ou les activistes environnementaux. Une main rouge avait même été peinte devant le Louvre en février 2022, pour dénoncer l’urgence climatique.

Deux soldats israéliens massacrés

Le 12 octobre 2000, deux militaires réservistes israéliens, Yosef Avrahami et Vadim Norzhich, s’égarent à Ramallah, aux abords d’une cérémonie funéraire d’un jeune Palestinien de 17 ans tué la veille par l’armée israélienne. Les soldats sont repérés, puis arrêtés par la police palestinienne qui les emmène à leur commissariat.Alors que la rumeur faisant passer les réservistes pour des soldats déguisés en mission se propage, la foule palestinienne, en colère, réclame les deux prisonniers. Des policiers palestiniens tentent de s’interposer. D’abord maintenus à l’extérieur, quelques Palestiniens finissent par pénétrer dans le commissariat par une fenêtre du deuxième étage.

Les réservistes sont battus à mort. Un Palestinien montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis un corps en est jeté et un autre pendu sous les acclamations de la foule, qui frappe ensuite à coups de barre un des corps, dont la tête sera brisée. Des coups de feu seront tirés sur une des dépouilles, qui sera ensuite brûlée. Les deux dépouilles sont ensuite traînées jusqu’au Square Al-Manara en centre-ville, où la foule commence une célébration de la victoire.

Une équipe de télévision italienne, “Mediaset”, la plus importante station de télévision privée d’Italie, a capturé des images du lynchage, malgré la police palestinienne qui essayait d’empêcher les journalistes étrangers de filmer.