RDC - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/rdc/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Tue, 02 Jul 2024 07:39:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg RDC - Mondafrique https://mondafrique.com/tag/rdc/ 32 32 Musiques d’Afrique (3/5) : Quand la rumba congolaise danse avec le pouvoir https://mondafrique.com/loisirs-culture/musiques-dafrique-quand-la-rumba-congolaise-danse-avec-le-pouvoir/ Tue, 02 Jul 2024 02:47:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=104456 La rumba congolaise, qui fait vibrer dans les rues des villes des deux Congos depuis plus de 70 ans, est intimement liée à la politique. Depuis son apparition dans l’entre deux guerres, elle a joué un rôle significatif en accompagnant la vie de la société de l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. Après avoir défié en musique le […]

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La rumba congolaise, qui fait vibrer dans les rues des villes des deux Congos depuis plus de 70 ans, est intimement liée à la politique. Depuis son apparition dans l’entre deux guerres, elle a joué un rôle significatif en accompagnant la vie de la société de l’indépendance jusqu’à aujourd’hui. Après avoir défié en musique le pouvoir colonial et avoir chanté l’indépendance, les artistes de rumba congolaise ont dû naviguer avec prudence entre un rôle de caisse de résonance des difficultés socio-économique de la population et une déférence auprès des puissances politiques et financières. 

Afrique Caraïbe Aller-Retour

Pendant l’entre deux guerres des disques de musique afro-cubaine – les fameux  “G.V. Series, produits à la Havane sont introduits dans le pays  par des marchands grecs et vont créer un engouement considérable pour cette musique  transatlantique qui sonnait d’autant mieux à l’oreille dès qu’elle avait elle-même des origines africaines avec, à sa base, le rythme fondateur de la clave.

La rumba congolaise va immédiatement se différencier de  sa cousine américaine. Dans un article intitulé Les temps de la musique populaire congolaise (1), Bob White explique que c’est surtout  l’importance moindre des percussions et la prédominance de la guitare qui distingue au premier chef  la rumba congolaise de sa cousine américaine. “ La complexité des nuances sonores du jeu de guitare congolais, écrit-il,  confère à cette musique un son incomparablement moderne”.
Après la seconde guerre mondiale,  cette musique qu’on dit alors “moderne”, pour la distinguer de la musique traditionnelle et de la musique religieuse, se diffuse en RDC comme une traînée de poudre, à la faveur notamment de l’absence au Congo d’une tradition de griots limitant la pratique de la musique à une caste particulière. Dans l’ atmosphère urbaine de  Kinshasa qu’on appelle alors “l’Ambiance”, la rumba congolaise, chantée de plus en plus en langue locale, va traverser les frontières et devenir la première musique populaire panafricaine.

Un esprit de liberté souffle dans la ville indigène

Dans les années 50 la ségrégation la plus stricte s’applique à Léopoldville. “La ville européenne qui se situe dans les hauteurs est séparée par un cordon policier de la “ville indigène” où vivent ceux “d’en bas”. Or c’est là qu’une vie culturelle intense va se développer librement en offrant une vie auparavant réservée uniquement aux européens. Un vent de liberté avant l’indépendance souffle dans la ville. Les bars, les cinémas, les orchestres, vont se multiplier et créer cette “culture de l’ambiance” – qui fait encore aujourd’hui la réputation de Kinshasa.
C’est dans ces conditions que  le premier tube de la rumba congolaise voit le jour en 1948 : Marie Louise de  Wendo Kolosoy dit Papa Wendo. Le succès est immédiat. La chanson qui parle de la beauté d’une femme et de sa séduction fait beaucoup chanter et danser. Considérée comme corruptrice des mœurs, la chanson sera condamné par l’Église.

Indépendance cha cha

Dans les années 50,  pendant l’ère de Papa Wendo, de nombreux orchestres vont se former , à commencer par l’ OK Jazz de Franco Luambo  et par son concurrent l’African Jazz de Joseph Kabasele, dit grand Kallé.
Joseph Kabasele laissera son nom à la postérité en chantant  : “Indépendance cha cha” (1960).  La chanson est composée à Bruxelles en janvier 1960 pendant que se tient la table ronde qui doit décider de l’avenir du Congo belge. Le parolier y intègre plusieurs langues, le lingala, le tshiluba, le kikongo, et aussi le français. La chanson rapidement enregistrée va résonner très loin au-delà des frontières, grâce à l’émetteur le plus puissant d’Afrique qui est installé Léopoldville. Elle devient la chanson des indépendances pour tous les peuples d’Afrique. 

L’ironie du sort fera  de du Grand Kallé un exilé : partisan de Patrice Lumumba , il devra  après l’assassinat  de ce dernier (17 juin 1961) quitter la République Démocratique du Congo et s’installer à Paris pour y continuer sa carrière.


Le sorcier et le musicien

Franco (François Luambo Luanzo Makiadi, 1938-1989) en revanche deviendra le chantre du régime autoritaire de Joseph Désiré Mobutu (1930-1997) qui le lui rendra bien en lui accordant le titre de “grand maître de la musique zaïroise” et en lui permettant de devenir un homme d’affaires. Quoi qu’on en dise, il n’avait pourtant pas manqué de courage. En 1958 sa chanson Mukoko est interdite à cause de ses allusions à la colonisation. Il risque même sa peau en 1966 avec sa chanson Luvumbu Ndoki, censurée par la police secrète de Mobutu et dont la plupart des copies sont détruites. Car Luvumbu est un sorcier mythique qui n’hésite pas à sacrifier les membres de sa famille pour rester au pouvoir. Or le régime vient de faire pendre, le 1er juin 1966 sur la place publique, quatre hommes politiques congolais (dont l’ex-Premier ministre Evariste Kimba). On les appellera les Martyrs de la Pentecôte. Un fort avertissement qui va conduire Franco à être beaucoup plus conciliant avec le nouveau régime qui va durer 32 ans.


Il n’y a pas d’amour heureux

Sous la longue dictature de Mobutu (1965 – 1997), le pouvoir peut faire et défaire la carrière d’un artiste :  elle peut être favorisée si l’artiste prend soin de défendre les valeurs du parti unique et glorifier le chef de l’Etat. Mais elle peut être brisée au moindre écart. Or la situation semble vraiment difficile pour les artistes de musique moderne qui chantent à longueur de temps la vie difficile et les griefs des “gens d’en bas” qui ne bénéficient pas des largesses du régime.

Car si la rumba congolaise chante d’abord l’amour, le désir, la beauté d’une femme ou la tristesse d’une séparation, elle ne chante pas que cela, loin de là. Elle est une sorte de  chronique des difficultés sociales et économiques qui rendent difficile l’amour. Dans la rumba congolaise comme dans le poème d’Aragon,  il n’y a pas d’amour heureux tout simplement parce que les conditions d’existence dignes ne sont pas réunies pour rendre possible un amour véritable.

“Les paroles ayant trait aux relations hommes-femmes, écrit Bob White (1) nous donnent une idée des contraintes familiales et du poids des traditions, de la difficulté à joindre les deux bouts et de la nature arbitraire du pouvoir dans une région qui compte énormément de ressources naturelles mais qui reste pourtant gangrenée par une logique de prédation, d’extraction et une gouvernance autoritaire.” 

 

La rumba exutoire de la colère sociale

Mobutu va laisser le mécontentement du peuple s’exprimer à travers les chansons. Après tout, une chanson est moins dangereuse qu’une révolte ou que le multipartisme! Et il faut bien un exutoire ou le mécontentement puisse s’exprimer. Cet exutoire sera la Rumba. C’est en tout cas l’analyse de la chercheuse Camille Dugrand à propos de la relation de que Franco entretien avec la critique sociale dans un article intitulé “Politique de la Rumba congolaise” (2) : “Franco, écrit-elle, certes, célèbre la fierté nationale, mais il chante et commente surtout les tourments quotidiens des citadins kinois. Amour, mariage, infidélité, délinquance, les thèmes de ses chansons évoquent en creux la portée des difficultés socio-économiques dans la vie des Kinois de la rue dans une société marquée par la précarité, l’autoritarisme, la corruption et la gabegie financière. Le Franco chroniqueur des difficultés sociales est toléré tant qu’il ne contrarie pas les projets d’un Mobutu qui, semble-t-il, y trouve son compte : l’expression prêtée à « ceux d’en bas » par le musicien n’est-elle pas utile, finalement, pour détourner et soulager l’exaspération d’un peuple dont le régime autoritaire réprime toute parole ?”
La prudence pour les musiciens consiste à savoir doser la critique pour ne pas risquer la censure. Franco lui-même dérape en 1978 pour deux chansons jugées obscènes qui le mènent un mois en prison.

Des musiciens au service des Présidents

Il faut l’admettre que cette fonction de soupape de sûreté du mécontentement populaire  que représente la Rumba est aller trop souvent de pair avec un soutien au pouvoir.
Il est vrai qu’avec une industrie du disque défaillante, minée par la piraterie avant l’apparition des plateformes, et une collecte des droits d’auteur très inefficace, il est difficile pour les musiciens de vivre de leur industrie. A cet égard le “libanga”, ce procédé introduit dans les années 80, qui consiste à rendre hommage aux sponsors et aux puissants, en échange d’une rémunération ou d’un service, et qui répond en effet aux difficultés économiques rencontrées, explique que beaucoup de musiciens congolais ont du mal à trouver une juste distance avec le pouvoir.
Et c’est ainsi qu’en République Démocratique du Congo les musiciens soutiennent ouvertement et souvent en chanson, le candidat sortant à chaque élection. Félix Tshisekedi a embarqué ainsi dans son équipe de campagne pour les élections présidentielles de décembre 2023 beaucoup de musiciens de rumba congolaise, et pas des moindres, qui chantent sur le clip officiel.

Cette compromission avec le pouvoir se paye par une diffusion à l’étranger rendu plus difficile de la rumba congolaise par les “Combattants”, un groupe  diffus d’activistes de la diaspora, qui mène depuis 2006 des actions violentes pour empêcher les artistes congolais compromis avec le pouvoir de se produire en concert en Europe. 

Eddy Narbal

(1) Bob White, Les temps de la musique populaire congolaise, in Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko, Édition Fondation Cartier pour l’art contemporain

(2) Camille Dugrand, La rumba congolaise et la politique in Revue du Crieur, 2016, numéro 3, éditions La Découverte

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RD Congo : le journaliste Stanis Bujakera, prisonnier politique https://mondafrique.com/confidentiels/rd-congo-le-journaliste-stanis-bujakera-prisonnier-politique/ Tue, 13 Feb 2024 09:12:20 +0000 https://mondafrique.com/?p=104440 Le journaliste le plus suivi du pays détenu dans un dossier éminemment politique (Kinshasa, 2 février 2024) –  Les autorités de la République démocratique du Congo devraient immédiatement libérer sans condition le journaliste de renom Stanis Bujakera et abandonner les poursuites engagées contre lui, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Bujakera est détenu depuis le 8 septembre 2023, d’abord en […]

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Le journaliste le plus suivi du pays détenu dans un dossier éminemment politique

(Kinshasa, 2 février 2024) –  Les autorités de la République démocratique du Congo devraient immédiatement libérer sans condition le journaliste de renom Stanis Bujakera et abandonner les poursuites engagées contre lui, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Bujakera est détenu depuis le 8 septembre 2023, d’abord en garde à vue puis à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Les autorités ont accusé Stanis Bujakera d’avoir fabriqué et distribué une fausse note des services de renseignement affirmant que les services de renseignement militaire congolais avaient tué un cadre de l’opposition, Chérubin Okende. Cette note de deux pages est à la base d’un article publié dans Jeune Afrique dont Stanis Bujakera n’est pas l’auteur. Le 2 février 2024, un tribunal de Kinshasa devrait se prononcer sur la nomination de nouveaux experts chargés d’authentifier la note.

« Près de cinq mois après l’arrestation de Stanis Bujakera par les autorités congolaises, l’affaire semble de plus en plus motivée par des considérations politiques et s’inscrit dans un cadre de répression contre les médias », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal sur la RD Congo à Human Rights Watch. « Les autorités devraient immédiatement abandonner toutes les poursuites engagées contre Stanis Bujakera, le libérer et veiller à ce que les journalistes puissent faire leur travail sans craindre d’être arrêtés ou harcelés par la justice. »

Stanis Bujakera, 33 ans, est directeur adjoint du média en ligne congolais Actualite.cd. Il est également reporter pour Jeune Afrique et l’agence de presse internationale Reuters. Il est le journaliste le plus suivi du pays sur les réseaux sociaux.

La police l’a arrêté le 8 septembre à l’aéroport de Ndjili à Kinshasa alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol. D’abord placé en garde à vue, il a ensuite été transféré en prison le 14 septembre après avoir été inculpé de « propagation de faux bruits », « faux en écriture », « falsification des sceaux de l’État » et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Il risque jusqu’à 10 ans de prison selon ses avocats.

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D’une mission d’observation à l’autre, le ballet malgache de l’Union africaine   https://mondafrique.com/a-la-une/dune-mission-dobservation-electorale-a-lautre-le-ballet-malgache-de-lunion-africaine/ Fri, 15 Dec 2023 21:59:44 +0000 https://mondafrique.com/?p=101710 Les missions d’observation électorale sont, pour l’Union africaine (UA), un outil diplomatique. Après le déploiement d’une mission peu complaisante à Madagascar pour le scrutin tendu et contesté du 16 novembre, l’organisation continentale adresse un pied de nez au nouveau Président malgache par la composition de celle qui jugera, dans une semaine, du scrutin présidentiel en […]

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Les missions d’observation électorale sont, pour l’Union africaine (UA), un outil diplomatique. Après le déploiement d’une mission peu complaisante à Madagascar pour le scrutin tendu et contesté du 16 novembre, l’organisation continentale adresse un pied de nez au nouveau Président malgache par la composition de celle qui jugera, dans une semaine, du scrutin présidentiel en République démocratique du Congo.

Olivier Vallée

En composant sa mission d’observation pour les élections présidentielles à Madagascar, le 16 novembre, l’Union africaine n’a pas lésiné sur les moyens. Conduite par l’ancienne Présidente de la Transition de la République Centrafricaine, Catherine Samba-Panza et l’ambassadeur Patrice Eugene Curé, représentant le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), venu de la République de l’Île Maurice, et rehaussée, enfin, par Bankole Adeoye, le commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de l’UA en personne, la mission était composée de 70 observateurs de court terme provenant de tout le continent.

Si elle s’est officiellement félicitée de la tenue du scrutin «dans une atmosphère calme et paisible en dépit du boycott d’une frange de l’opposition», elle a asséné plusieurs critiques dans sa déclaration préliminaire publiée au lendemain de l’élection. Elle a regretté «le manque de consensus autour du fichier électoral», déploré l’absence de compromis au sein de la classe politique malgache à l’origine «de la division de la classe politique, des manifestations et de la violence et le refus par dix des 13 candidats de prendre part à la campagne électorale, ce qui a privé l’électorat malgache d’une campagne plus inclusive.»  Enfin, elle a regretté «le manque d’engouement des électeurs» et «exhorté les autorités, les acteurs politiques et autres parties prenantes du processus électoral à créer un cadre propice au dialogue afin de décrisper le climat politique.»

Dans le ballet réglé des précautions diplomatiques de l’UA, chaque mot de Catherine Samba-Panza était pesé. Ces mots-là ne sont pas en faveur d’Andry Rajoelina. Le Président sortant réélu dès le premier tour n’a d’ailleurs pas réservé un accueil chaleureux aux diplomates.

Pied de nez diplomatique

C’est à cette lumière qu’il faut lire la nomination imminente, à la tête de la mission d’observation électorale en République démocratique du Congo, d’un rival d’Andry Rajoelina, l’ancien Président Hery Rajaonarimpiainina, battu le 16 novembre dernier dès le premier tour,  flanqué d’Alain Djacoba Tehindrazanarivelo, très actif ces derniers mois au sein de la plate-forme mêlant contestation de l’élection et plaidoyer en faveur d’un gouvernement d’union nationale animée par la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa.

En marge de l’élection présidentielle malgache, la présidente de l’Assemblée nationale, personnalité de l’église luthérienne dans le pays, s’est entretenue en tête-à-tête avec Catherine Samba-Panza et elle a fait part à toutes les missions d’observation de son inquiétude sur l’impartialité du scrutin.

Le tandem malgache désigné par l’UA est équilibré du fait de leurs régions d’origine : l’ex-président vient des hauts-plateaux et Alain Djacoba Tehindrazanarivelo est depuis longtemps une figure « côtière ». Il a vécu en France lors de la grande crise traversée par Madagascar en  2002 lors de l’affrontement entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana.

Les deux hommes sont bien perçus par le Quai d’Orsay, débordé par la hargne antifrançaise qui monte à l’occasion de l’investiture, ce samedi, du Président malgache. Paris a décidé de ne pas envoyer de délégation, de même que la République Sud-Africaine, mais pas pour les mêmes raisons. La puissance régionale se heurte à Andry Rajoelina depuis son coup d’État de 2009. Ce dernier a battu froid au général de brigade Godfrey Miyanda, ancien vice-président de la République de Zambie et chef de la mission d’observation électorale de l’organisation régionale de l’Afrique australe, la Southern African Development Community (SADC), dont Madagascar est membre. L’organisation régionale s’inquiète de ce que la Grande Ile bafoue ouvertement ses principes d’indépendance à l’égard des ex-puissances coloniales et un formalisme démocratique emprunté à la Grande-Bretagne. La question malgache a été hissée au plus haut niveau de l’organisation sous la houlette du Président zambien qui préside actuellement la troïka de l’organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité (Zambie, Namibie et Tanzanie). La troïka est mécontente de l’attitude d’Andry Rajoelina et les chefs d’État des trois pays ont boudé ses invitations à la cérémonie d’investiture.

Andry Rajoelina a hanté lui-même la COP 28 pour rencontrer les chefs d’État de la SADC présents. Comme le Président français, ils ont invoqué un emploi du temps trop chargé. Des amis francophones du Président Macron seront là cependant pour l’investiture. Il s’agit de Macky Sall, président du Sénégal et d’Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire.

L’UA enveloppe son astuce d’une pincée de piment, comme on dit à Abidjan, en choisissant, pour observer dans quelques jours l’honnêteté des élections de RDC, deux Malgaches opposants pondérés du  Président Rajoelina qui ne s’embarrasse pas de précautions pour mépriser la SADC.

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Revue de presse de Navarro (22-09), les juntes militaires à l’épreuve du pouvoir! https://mondafrique.com/international/notre-revue-de-presse-22-09-les-juntes-militaires-a-lepreuve-du-pouvoir/ https://mondafrique.com/international/notre-revue-de-presse-22-09-les-juntes-militaires-a-lepreuve-du-pouvoir/#comments Sat, 23 Sep 2023 07:52:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=97148 Voici la revue de presse Afrique signée Norbert Navarro, ex-rédacteur en chef de Radio France internationale (RFI) qui a rejoint Mondafrique en ce début d’année. Une voix chaleureuse et familière que tous les Africains connaissent et reconnaissent. Dans cette troisième édition de la revue de presse Afrique que Norbert Navarro livre sur notre site, il […]

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Voici la revue de presse Afrique signée Norbert Navarro, ex-rédacteur en chef de Radio France internationale (RFI) qui a rejoint Mondafrique en ce début d’année. Une voix chaleureuse et familière que tous les Africains connaissent et reconnaissent.

Dans cette troisième édition de la revue de presse Afrique que Norbert Navarro livre sur notre site, il est question notamment de quatre sujets : la création d’une alliance militaire entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger ; le portrait du nouveau patron de l’agence nationale de renseignements (ANR) en République démocratique du Congo, mais aussi les situations au Gabon ou encore au Niger. 

 

La revue de presse de Robert Navarro (15-09): un nouveau coup d’état au Niger?

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RD Congo : Répression contre l’opposition avant les élections https://mondafrique.com/confidentiels/rd-congo-repression-contre-lopposition-avant-les-elections/ Wed, 23 Aug 2023 14:24:14 +0000 https://mondafrique.com/?p=95121 Les autorités restreignent sévèrement les libertés fondamentales et arrêtent des dirigeants politiques (Kinshasa, le 22 août 2023) – Depuis mai 2023, les autorités de la République démocratique du Congo ont pris pour cible des dirigeants de partis politiques d’opposition, en restreignant leurs libertés fondamentales et en arrêtant des cadres de partis, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. […]

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Les autorités restreignent sévèrement les libertés fondamentales et arrêtent des dirigeants politiques

(Kinshasa, le 22 août 2023) – Depuis mai 2023, les autorités de la République démocratique du Congo ont pris pour cible des dirigeants de partis politiques d’opposition, en restreignant leurs libertés fondamentales et en arrêtant des cadres de partis, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch.

La répression se déroule dans un contexte de tensions politiques accrues avant le démarrage officiel, le 19 novembre, de la campagne pour l’élection présidentielle. Les élections générales sont prévues pour le 20 décembre. En vertu du droit régional et international relatif aux droits humains, les autorités congolaises sont tenues de garantir les droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et de circulation. Les autorités devraient mettre fin aux arrestations arbitraires et respecter pleinement le droit des personnes détenues à une procédure régulière et à un procès équitable.

« La récente vague d’arrestations et de restrictions des libertés fondamentales par les autorités congolaises vise les candidats à l’élection présidentielle issus de l’opposition et leurs dirigeants », a déclaré Thomas Fessy, chercheur principal de Human Rights Watch sur la RD Congo. « Le gouvernement devrait veiller d’urgence à ce que ces candidats, leurs partisans et tous les Congolais-e-s puissent librement exprimer leurs opinions et organiser des manifestations pacifiques avant les scrutins de décembre. »

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RD Congo, Felix Tshisekedi sur les traces de Kabila https://mondafrique.com/libre-opinion/rd-congo-felix-tshisekedi-sur-les-traces-de-kabila/ Mon, 20 Dec 2021 09:30:31 +0000 https://mondafrique.com/?p=59559 Le président de la République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, serait sur les traces de Kabila en faisant appel à la « tactique du salami », une stratégie à laquelle son prédécesseur avait recouru pour rester le maitre du jeu politique même après son départ de la présidence.  Inventée par le leader communiste Mátyás Rákosi […]

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Le président de la République Démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, serait sur les traces de Kabila en faisant appel à la « tactique du salami », une stratégie à laquelle son prédécesseur avait recouru pour rester le maitre du jeu politique même après son départ de la présidence.  Inventée par le leader communiste Mátyás Rákosi dans les années 1940 en Hongrie, cette pratique consiste à éliminer l’opposition en avançant lentement ses positions à travers des initiatives modestes jusqu’à ce que les autres acteurs réalisent, mais avec retard, qu’ils ont été écartés.

Roger-Claude Liwanga, Chercheur à l’Université Harvard, Professeur de droit et de négociations internationales à l’université Emory

Certains observateurs se demandent si le président Tshisekedi ne serait-il pas en train d’imiter son prédécesseur Kabila ? Bien entendu, on ne parle pas ici de l’imitation des méthodes de mauvaise gouvernance ou du copiage des pratiques restrictives des libertés fondamentales comme fut jadis le cas sous l’ancien régime, mais plutôt de l’imitation d’une stratégie politique, la « tactique du salami » .

Pour demeurer au centre du jeu politique en RDC, Joseph Kabila aurait employé la « tactique du salami », inventée par le leader communiste Mátyás Rákosi dans les années 1940, en Hongrie. Cette stratégie décrit une pratique consistant pour un acteur politique à éliminer l’opposition par étapes, tout en avançant lentement ses positions à travers des initiatives apparemment modestes. 

Lorsque les pressions internationales et nationales montaient à l’époque sur Kabila pour qu’il organise les élections présidentielles en 2016 auxquelles lui-même ne devrait pas concourir à cause de la limitation constitutionnelle au mandat présidentiel, Kabila avait procédé à des coups calculés pour tromper la vigilance de ses interlocuteurs. D’abord, il avait accepté le principe d’organiser les élections dans le délai constitutionnel tout en sachant lui-même que les moyens logistiques feraient défaut. Par la suite, les scrutins étaient organisés avec un retard deux ans après plusieurs reports.

Diviser pour régner

Ultérieurement, Kabila s’était assuré de contrôler la commission électorale (Ceni) présidée par Corneille Nangaa. Il a aussi habilement divisé ses opposants en concluant une série d’arrangements avec certains d’entre eux. Ensuite, il a placé ses fidèles à la tête des services de sécurité pour étouffer les actions de ses inflexibles adversaires politiques. Enfin, il a nommé des juges acquis à sa cause à la Cour constitutionnelle (qui est l’organe chargé de publier les résultats définitifs des élections). Et comme l’on pouvait s’y attendre, la Ceni publia les résultats annonçant une large victoire de la plateforme FCC (Front Commun pour le Congo) de Kabila aux législatives. Et fort de cette majorité parlementaire, le FCC contrôla la primature ainsi que deux tiers des portefeuilles dans un gouvernement de coalition formé avec le Cap pour le changement (Cach) de Tshisekedi (laquelle alliance fut dissoute en décembre 2020 avec la création d’une autre plateforme « Union sacrée » toujours autour de Tshisekedi).

Mais, quel rapport existe-t-il avec la stratégie de Felix Tshisekedi aujourd’hui ? En quoi Tshisekedi serait-il sur les traces de son prédécesseur ? Pour répondre à ces questions, intéressons-nous tout de même au contexte politique actuel en RDC et surtout à la séquence des mouvements du président congolais.

Des promesses de gascon !

Comme Kabila, Felix Tshisekedi fait actuellement face à des multiples pressions pour organiser les élections crédibles dans les délais légaux en 2023 en vue d’effacer les souvenirs des « élections controversées de 2018 ».Tshisekedi continue de promettre que les élections auront réellement lieu à temps. En effet le porte-parole du gouvernement congolais a même récemment déclaré qu’une partie d’argent prévu pour les élections de 2023 serait déjà disponible. Identiquement à Kabila, le président Tshisekedi a recomposé la Cour constitutionnelle en nommant des juges qui lui sont favorables en novembre 2020. Juste après cela, il a remanié l’armée et les services de sécurité en promouvant ses alliés. Ensuite, il a créé « l’Union sacrée » qui a engendré des divisions considérables dans les rangs de ses opposants de Lamuka et de ses ex-partenaires du FCC. Enfin, il a signé une ordonnance en octobre 2021 confirmant la nomination de Denis Kadima (à qui l’on reprocherait de lui être trop proche) à la tête de la Ceni en dépit des contestations de certains leaders religieux, de quelques membres de « l’Union sacrée » ainsi que des partis d’opposition.

Certes, d’aucuns arguerons que Felix Tshisekedi ne pourrait être sur les traces de son prédécesseur puisque le contexte politique actuel n’est pas tout à fait identique à celui qui prévalait au temps de Kabila. C’est un argument valide. Ceci parce que, à l’inverse de la situation à laquelle se trouvait Kabila, Tshisekedi a le droit de concourir aux prochaines élections présidentielles pour solliciter un second mandat. De ce fait, il n’a aucun intérêt de procéder au « glissement » (c.-à-d. retarder l’organisation des élections) comme l’avait fait son prédécesseur. Aussi, contrairement à son devancier, la « tactique du salami » de Felix Tshisekedi n’est pas assortie des méthodes de repressions brutales de ses opposants.

Néanmoins, comme cela se fait lorsque l’on a recours à la « tactique du salami », Félix Tshisekedi semble donc avoir de l’avantage sur ses adversaires politiques puisqu’il a délicatement avancé ses pions dans la perspective des élections prochaines.

 

 

 

 

 

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La Communautéd’Afrique centrale : l’immobilisme assuré https://mondafrique.com/confidentiels/la-communaute-economique-dafrique-centrale-un-patchwork-inefficace/ Tue, 04 Aug 2020 09:30:41 +0000 https://mondafrique.com/?p=39693 Composée de 11 membres (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, RDC, Sao-Tome, Tchad) et présidée par Denis Sassou Nguesso , l’organisation fait pâle figure face à ses homologues africaines, notamment la CEDEAO en Afrique de l’Ouest. Il faut dire que la CEEAC regroupe, à l’exception notable du Rwanda, les États parmi les plus […]

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Composée de 11 membres (Angola, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, RDC, Sao-Tome, Tchad) et présidée par Denis Sassou Nguesso , l’organisation fait pâle figure face à ses homologues africaines, notamment la CEDEAO en Afrique de l’Ouest.

Il faut dire que la CEEAC regroupe, à l’exception notable du Rwanda, les États parmi les plus malades de la corruption, du népotisme, de la mauvaise gouvernance et de la dilapidation des richesses naturelles, particulièrement importantes dans ces pays.

La plupart des chefs de l’Etat de cet espace de 6,6 millions de km2 peuplé de près de 200 millions d’habitants se maintiennent au pouvoir en pratiquant, avec constance, les manipulations électorales et l’élimination des opposants.

Les relations entre ces États sont parfois peu amicales, comme entre le Cameroun et la Guinée équatoriale, le Rwanda, la RDC et le Burundi, le Tchad et la Centrafrique, le Gabon et le Congo. La problématique de l’intégration régionale est par ailleurs compliquée par l’appartenance de ces 11 États à plusieurs autres organisations sous-régionales (ex Cemac, Cepgl, Sadc) ainsi que par la question linguistique (anglais, français, portugais et espagnol étant parlés dans ces pays).

Même avant le Covid-19, les frontières intra-communautaires étaient plutôt hermétiques et la libre circulation des biens et des personnes restait un vœu loin d’être appliqué sur le terrain. Sur le plan politique, les rares tentatives de médiation dans les conflits sont restées peu efficaces comme en témoigne le sort de l’Accord de Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les groupes rebelles qui contrôlent encore près des trois-quarts du pays.

Une réforme cosmétique

Le président sortant, Ali Bongo Ondimba, avait reçu pour mandat en 2015 de réformer l’institution pour la rendre davantage opérationnelle et efficace. Il lui aura fallu cinq années pour proposer une réforme, finalement adoptée en décembre 2019 et qui se présente comme une sorte de copier-coller des institutions de l’Union africaine. Il s’agira donc de remplacer le Secrétariat général par une Commission, comme cela fut fait par la CEDEAO dès 2007. Un comité Paix et Sécurité a été imaginé sur le modèle de celui de l’Union africaine. Le règlement financier incite, lui, à l’autonomie, comme le préconisait Paul Kagame pour l’Union africaine. Les Etats sont invités à collecter la taxe communautaire d’intégration pour l’affecter au budget communautaire.

Évidemment, cela restera un grand défi, puisque seulement sept pays sont actuellement à jour de leur cotisation, essentiellement en raison de l’intérêt qu’ils nourrissent pour les postes auxquels ils espèrent placer un de leurs ressortissants. Comme dans beaucoup d’autres organisations régionales, les questions du personnel, de leur nomination et leurs éventuelles retombées constituent les préoccupations principales. La réforme de l’institution n’a pas prévu de diminuer les dépenses de fonctionnement qui restent, de loin, les plus importantes.

 Un Sommet de recasement

Le Traité de 1983 créant la CEEAC a été révisé, mais seulement huit États l’avaient ratifié et sont à jour de leur contribution : l’Angola, le Cameroun, le Congo, la RDC, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Tchad et le Rwanda.  » Les trois États défaillants ( Burundi, Centrafrique, SaoTome-et-Principe) n’auront pas de postes officiels. « 

Le Secrétaire général, le Tchadien Ahmad Allam-Mi, est remplacé par le président de la nouvelle Commission, l’Angolais Gilberto Veressimo. Le Rwanda se voit attribuer la commission thématique chargée du marché commun ; le Tchad présidera le comité Paix et Sécurité ; le Cameroun obtient la commission chargée du développement des infrastructures et la RDC se contente de la cmmission chargée du genre. Si un consensus s’est dégagé en faveur d’une réponse communautaire à la pandémie du Covid-19, il sera beaucoup plus difficile de parvenir à une stratégie commune et de mutualiser les moyens humains et matériels pour lutter efficacement contre cette pandémie, dont les conséquences économiques et financières sont dramatiques dans un contexte où prévaut encore un certain isolationnisme.

Pour l’avenir de la CEEAC, il faut être réaliste : l’immobilisme a encore de beaux jours devant lui.

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Mémoire politique du Congo, l’opposant Tshisekedi s’éteint https://mondafrique.com/libre-opinion/memoire-politique-congo-lopposant-tshisekedi-seteint/ Fri, 03 Feb 2017 13:00:44 +0000 http://mondafrique.com/?p=9841 L’homme qui a marqué l’histoire politique congolaise au cours des quatre dernières décennies s’est éteint mercredi 1er février 2017 à Bruxelles, loin de sa terre natale qu’il chérissait tant. Ce colosse qui régentait la vie politique en République démocratique du Congo (RDC) et déplaçait les foules, ne pourra plus jamais les haranguer. Comme tout bon […]

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L’homme qui a marqué l’histoire politique congolaise au cours des quatre dernières décennies s’est éteint mercredi 1er février 2017 à Bruxelles, loin de sa terre natale qu’il chérissait tant. Ce colosse qui régentait la vie politique en République démocratique du Congo (RDC) et déplaçait les foules, ne pourra plus jamais les haranguer.

Comme tout bon sportif de haut niveau qui préfère se retirer au sommet de sa gloire, l’intraitable Etienne Tshisekedi wa Mulumba a préféré tirer sa révérence au summum de sa popularité, et ce, à un moment crucial où le peuple congolais avait encore besoin de lui pour accompagner la classe politique congolaise dans le processus transitionnel qui s’annonce tumultueux.

Premier Congolais docteur en droit, Etienne Tshisekedi aura passé toute sa vie à lutter pour défendre et promouvoir les valeurs démocratiques et le respect de la primauté du droit en RDC. Malgré le caractère pacifique de son combat politique, l’homme était radical dans sa façon de percevoir l’avenir du pays. Il prônait un changement nécessaire pour réformer la gestion politique et économique pour le bien des citoyens. Il luttera toute sa vie pour un changement social et politique qu’il ne verra malheureusement pas.

Combattant de la liberté

Opposant de la première heure, il a affronté les régimes successifs de Mobutu, et Kabila, père et fils. En près de quatre décennies de combat politique, l’homme a subi toutes sortes de violations des droits humains par les régimes qui se sont succédé au pouvoir en RDC : arrestations abusives, emprisonnement, actes de torture physique, mentale et psychologique, relégations au village sans adduction d’eau ni électricité, etc. Une cruauté qui n’a pas altéré son engagement. Par sa constance et sa ténacité, l’homme a su vaincre la peur et les intimidations.

Héritage

C’est à l’école Tshisekedi qu’a été formée une grande partie de la classe politique congolaise. Toutes tendances confondues, nombreux sont ceux qui lui doivent leur ascension. Alors que beaucoup ont cédé aux sirène du pouvoir, lui ne s’est jamais rallié.

Toute sa vie, il a mené avec acharnement un combat pacifique pour la démocratie et l’État de droit. Il savait bien qu’en politique il faut savoir négocier, mais il n’était pas prêt à se compromettre.

Sa disparition survient à un très mauvais moment pour l’avenir de son pays.

À la classe politique qui négocie la période transitoire : gardez à l’esprit que Tshisekedi, 84 ans, a payé de sa vie pour le Congo. Alors Négocier, de bonne foi, une transition pacifique qui devra conduire le pays vers des élections démocratiques, libres et transparentes fin 2017 et asseoir le respect des principes de la démocratie constitutionnelle, du respect strict des lois et de la bonne gestion des affaires publiques. C’est de cette façon que vous allez honorer la mémoire de l’illustre disparu.

 

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Maître Dupond-Moretti, une épine pour Kabila https://mondafrique.com/confidentiels/maitre-dupont-moretti-epine-kabila/ Wed, 11 May 2016 08:35:52 +0000 http://www.mondafrique.com/?p=7051 Maître Dupond-Morreti, célèbre avocat pénaliste français, prend goût à l’ Afrique. Après être devenu le conseil de la famille Bongo,  du Franco-Camerounais Michel Atangana, dont il a obtenu la libération après 14 ans d’incarcération, il participera au collectif de la défense de Moise Katumbi, ex-gouverneur charismatique du Katenga , qui est dans le collimateur du clan Kabila,soucieux d’éliminer […]

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Maître Dupond-Morreti, célèbre avocat pénaliste français, prend goût à l’ Afrique. Après être devenu le conseil de la famille Bongo,  du Franco-Camerounais Michel Atangana, dont il a obtenu la libération après 14 ans d’incarcération, il participera au collectif de la défense de Moise Katumbi, ex-gouverneur charismatique du Katenga , qui est dans le collimateur du clan Kabila,soucieux d’éliminer un candidat sérieux pour la prochaine présidentielle. Maître Dupond-Morreti est un familier des ong des droits de l’homme et de la Commission des droits de l’homme de l’ONU de Genève.

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Le contre tenor Serge Kakudji porte un « Coup Fatal » à l’Opéra https://mondafrique.com/societe/contre-tenor-serge-kakudji-porte-coup-fatal-a-lopera/ Sat, 27 Feb 2016 08:46:12 +0000 http://www.mondafrique.com/?p=5609 Dans son spectacle « Coup Fatal »,  le contre ténor congolais Serge Kakudji colore les grands opéras classiques de sonorités congolaises. ENTRETIEN avec Sonia Ziouche de Mondafrique Dans cet ovni scénique et musical qu’a composé Serge Kakudji, le paysage européen se trouve aspiré par les échos de la ville de Kinshasa, réchauffée par la joie de vivre d’un […]

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Dans son spectacle « Coup Fatal »,  le contre ténor congolais Serge Kakudji colore les grands opéras classiques de sonorités congolaises. ENTRETIEN avec Sonia Ziouche de Mondafrique

Dans cet ovni scénique et musical qu’a composé Serge Kakudji, le paysage européen se trouve aspiré par les échos de la ville de Kinshasa, réchauffée par la joie de vivre d’un Congo où l’on découvre des chaises en plastiques bleues et des douilles qui brillent, mais ne pleurent pas.

L’orchestre congolais composé d’un xylophone, de percussions, de likembes (piano à pouces portatif) et d’un balafone, est dirigé par une guitare électrique maniée avec brio par le chef d’orchestre Rodriguez Vangama. Une guitare acoustique a du s’égarer dans ce tumulte symphonique. Les voix modelées de Russell Tshiebua et Bule Mpanya qui accompagnent l’ami Kakudji agissent comme par magie. Les visages sont tout sourire pendant la danse ou le chant, pleins d’allégresse et tempérés par l’ironie. « L’exubérance » est revendiquée par la compagnie belge « Les Ballets C de la B » à laquelle appartiennent ces musiciens.

Puis parfois la voix du contre-tenor de 26 ans, Serge Kakudji, vient rappeler les morceaux de références. Elle dénote et ajoute une pointe claire à ce cocktail – pur fantaisie de mixologie. Sur scène pendant que certains musiciens se moquent de cette voix lyrique, le chanteur continue face au public à raconter ses histoires – sans se refuser le droit de danser.

Aujourd’hui c’est avec ce jeune chanteur lyrique originaire de République démocratique du Congo – qui s’est mis à l’opéra à  six ans devant sa télévision et qui par la suite a commencé une carrière de contre-ténor au côté du chorégraphe Fausin Linyekula et de la soprano américaine Laura Claycomb – que nous allons nous entretenir au sujet de ce « Coup Fatal ». Mais aussi à propos de ses futurs projets qui espèrent donner à l’Afrique une impulsion artistique différente, en commençant par son cher pays, le Congo.

Sonia Ziouche

Prochaines représentations de « Coup Fatal » en Ile- de- France :
29/03/2016 Théâtre de l’Agora Evry
31/03/2016 L’Avant-Seine, Théâtre de Colombes
02/04/2016 Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines 

« Le présent, on le vit à fond car c’est ce qui nous reste ». Serge Kakudji

Mondafrique. Quel est votre rôle dans l’élaboration de la pièce « Coup Fatal » ?

Serge Kakudji. Au départ je voulais faire un concert baroque à Kinshasa, sauf qu’il n’y a pas d’orchestre baroque dans mon pays. Bien sûr, il existe l’orchestre symphonique de Kimbanguiste, mais il n’est pas comparable à une formation classique. Les musiciens sont des autodidactes qui ont un autre travail la journée et se retrouvent le soir pour l’amour de l’art. On s’est demandé alors avec Paul Kersten – les yeux et les oreilles du théatre le KVC en Afrique – si on ne pouvait pas mélanger des instruments baroques et des instruments traditionnels congolais, tel le linkembe, sachant qu’il y aurait certains sons d’instruments baroques qu’on ne retrouverait pas.

Aussi avec ce projet, le metteur en scène Alain Platel et moi avons essayé de revenir à mes racines, le Congo. Les congolais ne croient pas au futur, on essaie de vivre le présent à fond parce que c’est tout ce qu’il nous reste. C’est pour ça qu’au Congo-Kinshasa la fête est 24h sur 24h – mais on oublie pas les morts.

© Chris Van der Burght

© Chris Van der Burght

C’est pourquoi nous avons incorporé le travail du sculpteur Freddy Tsimba dans le décor de la pièce. Ses rideaux en douilles de munitions représentent les morts, et ces morts là nous donnent plus de vie. Il y a des gens qui meurent pour le Congo, on ne peut pas les oublier, on les représente donc avec ces cartouches. Avec elles, on touche la mort, elles donnent quelque chose de lumineux, leur aspect est comme l’or; elles nous disent que « la mort est magnifique et douce». Cette brillance de la mort nous donne envie de vivre.

C’est aussi l’une des raisons pour laquelle les sappeurs sont mis en exergue dans le spectacle. Ces personnes arborent les codes de la société des « ambianceurs » et des élégants. L’importance qu’ils donnent au physique, à la séduction par leur tenue est représentative de la pulsion de vie qui émane du pays. Dans « Coup Fatal », ce qu’on montre c’est cette joie de vivre, d’être là, d’être vivant !

Mondafrique. On sent une réelle volonté de mélanger la musique baroque et la musique congolaise

Au départ le but de ce spectacle n’était pas seulement musical mais aussi humain. J’avais expliqué à Alain Platel mon parcours : le regard que je portais sur les gens, la solitude que je ressentais et qui me poussait à être très appliqué, à donner le meilleur.

Ce projet répondait donc à plusieurs de mes questionnements et de mes inquiétudes.
Après avoir commencé mes études à Namur en Belgique, en rentrant au Congo j’ai fait quelques concerts baroques et le public me disait que c’était de la très bonne musique mais me demandait d’où ça venait.Cette pièce a su répondre à ma volonté de trouver un pont entre les deux mondes musicaux. J’avais fait un premier essai en écrivant une pièce d’opéra en langue swahili. Ça avait bien marché mais je n’ai pas pu faire tourner cette pièce d’avantage.

© Chris Van der Burght

© Chris Van der Burght

Par la suite, j’ai voulu raconter ma vie, pas seulement artistique, mais aussi humaine.

Je crois que ça s’entend dans le choix des morceaux et dans la narration de la pièce, qui ne suit pas la chronologie d’un opéra classique, l’histoire est assez décousue, elle est plus à taille humaine, un miroir de ma vie. Je voulais me raccrocher au sentiment que j’avais eu après mes premières études baroques et mon retour au Congo : l’approche avec ma famille et mes amis était différente, ils se disaient que je n’étais plus des leurs. Je sentais que j’avais perdu quelque chose de très important dans ma vie, comme Orphée perdait Eurydice (Que faro senza Eurydice – Gluck) .

Par ailleurs, la musique baroque et la musique congolaise ont un point commun qui est la polyphonie. Ce point de rencontre est essentiel, car il a permis un jeu d’improvisations qu’on a pu garder dans la pièce, qu’on a intégré comme une partition.

Mondafrique. « Coup Fatal » est-elle une œuvre politique congolaise ?

Non, le but n’est pas que politique, la vie n’est pas que politique. Et la politique n’est pas que congolaise. Nous avons voulu faire un état des lieux universel, les douilles (du décor) parlent de tous les conflits. Les douilles sont en Syrie, quand on voit les récents évènements à Paris, elles sont à Paris, ces douilles sont en Irak. Elles circulent dans le monde, ce sont des douilles universelles. C’est pour ça qu’il y a ce symbolisme dans le spectacle, on ne va pas au fond dans les représentations. On provoque un peu, il y a beaucoup d’informations. De ce fait, vous voyez plusieurs formations de part et d’autre de la scène qui sont liées par une même musique.

D’autre part, on parle aussi de toutes les actualités. L’accentuation des différences que l’on voit avec la montée de l’extrême droite, par exemple, nous inspirent autant. Mais qui vote ?! Je ne juge personne, je critique juste la réalité. On voit ici l’hypocrisie des humains – parce qu’on sait que quand on ne vote pas c’est le pire qui va monter, c’est notre façon de cautionner le pire. De ce fait, la pièce parle un peu de tout.

Par ailleurs, quand on a joué la pièce après les attentats (un mois après les attentats du 13 novembre) de Paris, beaucoup de gens nous ont demandé si on avait fait le lien avec les évènements de novembre – c’est ce qu’ils avaient ressenti. C’est une pièce qui est d’actualité. On est sensible à ce qui se passe dans le monde, on essaie juste d’exprimer cela différemment, car nous sommes des artistes de la vie. Du coup le public était avec nous, il était touché. Paris avait besoin d’énergie à ce moment là, Paris avait besoin d’être poussé. Paris a été touchée mais Paris n’a pas été anéanti, Paris n’a pas été abattu. Paris reste vivante.

Mondafrique. L’humour , la dérision sont très présents dans le spectacle

La scène est universelle, on ne va pas venir nous en chasser parce qu’on est congolais. On dit que le mal c’est les noirs, les arabes, les je sais pas quoi… Nous, on s’en moque en tant qu’artiste, parce que pour nous, pour moi, la scène c’est la vie ! On essaie d’offrir un regard différent, de donner un peu plus de joie, un peu plus de bonheur, peu importe la race, la couleur. Nous ne sommes pas des politiciens qui pouvons nous battre sur ces sujets, nous sommes des gens de scène qui restons éveillés par ce qui se passe dans le monde ! On m’a souvent demandé si j’étais satisfait du projet « Coup Fatal » car, souvent, quand je sors de scène, les gens me disent merci, au lieu de me dire bravo ! Et la dernière fois à Paris une personne m’a approché en larmes en me disant qu’elle pensait avoir passé la meilleure journée de sa vie et là je me suis dit que j’avais atteint mon objectif. Mais il ne s’arrête pas à un spectacle, j’ai d’autres intentions, je dois encore faire plus, faire mieux pour que cet objectif soit atteint lors de la prochaine représentation. J’essaye de continuer dans la recherche afin d’atteindre l’orgasme artistique. C’est le travail du quotidien ! Le travail le plus difficile mais aussi le plus magnifique !

Mondafrique. Vous sembliez vous-même très ému à la fin de la représentation à Chaillot ?

C’est dans ma nature, je suis très sensible, et j’essaie à chaque fois de sentir le public, d’entendre ses sons, une voix, un gémissement.

Et puis en ce moment, je suis en chaise roulante suite à une agression que j’ai subi à la sortie d’un concert à Palerme. Il s’agissait d’un acte raciste, les deux hommes m’ont frappé parce que j’étais noir. C’est pourquoi je m’efforce de chanter la vie et quand je sens les gens touchés, je le suis également. Quand le public est heureux, je me dis que j’ai eu raison de résister, qu’il fallait que je sois là !

Il y a certaines personnes qui ne sont pas heureuses que je sois né noir, alors que d’autres pensent que les émotions n’ont pas de couleurs. Cet évènement me donne plus de force pour continuer.

Mondafrique. Comment s’est passé la collaboration avec Alain Platel, Fabrizio Cassol et Rodriguez Vangama?

J’avais travaillé dans le passé avec Alain Platel. Fabrizio Cassol connait bien la musique malienne et avait déjà produit avec, j’ai donc trouvé nécessaire qu’il fasse partie du projet ; il m’a beaucoup aidé dans la structure musicale. Je connaissais déjà la musique de Rodriguez Vangama, c’est aussi une personne clé de ce projet.

Ces personnes sont incontournables dans la réalisation du projet. Ce sont des têtes qui ont donné aux autres membres la liberté de créer et de proposer certaines choses. Par exemple, nous avons gardé certains solo improvisés lors des répétitions par le guitariste Costa Pinto. Tous les membres du groupes pouvaient et ont proposé des choses.

© Chris Van der Burght

© Chris Van der Burght

Le travail de création était intéressant -certes- même si pas tous les jours faciles parce que nous avons chacun notre caractère, mais c’est cette différence qui crée la force de donner quelque chose de bien, de solide.

Mondafrique. Comment avez-vous formé l’orchestre? 

Nous avons supprimé tous les instruments baroques qui étaient là au départ, comme les flûtes traversières. Les seuls instruments non typiquement congolais que nous avons gardé sont la guitare électrique, la guitare acoustique et la basse. Au Congo, on dit : « avec la foudre dans le regard et la danse dans les jambes ». Tous les congolais dansent ! C’est donc d’autant plus le cas pour les musiciens ! C’est quelque chose qu’on a dans le sang. La musique va de pair avec la danse ! Même lorsque je suis sur scène pour des opéras je propose toujours au metteur en scène des mouvements parce que pour moi un corps sans son, c’est un corps qui est à moitié mort. C’est ma devise ! Normalement dans le spectacle je danse beaucoup, même en chaise roulante j’essaie de bouger mon corps.

Comment qualifieriez-vous le spectacle : vous diriez que c’est plus un ballet, une pièce de théâtre, un concert ?

Ça c’est une question qui est beaucoup posé en France jamais ailleurs ! Parce qu’il y a ce côté là, où on veut tout définir mais je pense qu’il y a des choses qu’on ne peut pas définir, il faut juste le vivre. En France, il existe cette curiosité qui dépasse un peu la curiosité elle-même. On veut toujours donner une explication. Nous sommes universel et la France fait partie de nous. Du coup, je dirais que le spectacle est une vie, car nous avons essayé de mettre des bouts de vie en scène.
C’est pourquoi, on ne peux pas le qualifier, on ne peut pas dire que c’est un ballet, un spectacle de danse ou une comédie musicale.

Quelle a été la réception de « Coup Fatal » au Congo ?

C’était du feu ! Elle a été très bien reçue. Le public comprenait certaines phrases dans une langue locale, donc parfois il nous répondait. Il fallait voir ça, vraiment. C’est une ambiance que moi-même je n’ai jamais eu l’occasion de voir depuis que je fais ce métier.

Quels sont vos projets pour l’année 2016 ?

À partir de fin mars 2016 « Coup Fatal » reprend, on passera par Brest, Rennes et en banlieue parisienne.

Sinon l’histoire continue.
Il y a ma fondation que je compte créer bientôt. C’est une fondation qui a pour but de structurer un peu plus la musique congolaise qui est une musique, comme pas mal de musique africaine, assez orale, l’écrire aussi. Cette fondation aura aussi la vocation d’ouvrir un conservatoire au Congo, car il n’en existe pas dans le pays. Elle comptera une partie production qui proposera des opérettes, des opéras à la congolaise, et qui réunira beaucoup de potentialités pour permettre à des artistes divers de s’y retrouver, d’y participer. Si tout va bien ma fondation verra le jour à l’automne prochain. De plus, les amis de « Coup Fatal », n’ont pas tous la chance de pouvoir jouer en solo, ce serait un moyen de poursuivre l’aventure, de les accompagner. Et pourquoi pas avoir un jour des opéras congolais joués à l’Opéra Garnier et en Europe ?! Et pourquoi pas voir des spectacles européens joués à Lubumbashi ou à Kinshasa ?

Réunir les artistes, créer des rencontres, leur permettre de travailler ensemble, d’unir des idées, cela leur donnerait du crédit à l’étranger. Le Congo ne sera que le début, mais j’espère que la fondation aura une représentativité dans beaucoup d’autres pays africains, avec d’autres sièges. Si tout va bien après le Congo on s’installera en Afrique du Sud, à Cap Town. On espère ainsi encourager plus d’étrangers, en leur donnant l’envie de venir voir ce qui ce fait artistiquement ici, qu’il y ait autre chose que l’attrait des richesses minières….

 

 

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