La société de conseil américaine Mercer publie chaque année son classement annuel des 231 villes de la planète en termes de qualité de vie. Bangui reste avec Bagdad celle où la vie est la plus difficile.
La 21 ème édition de l’enquête annuelle de Mercer vient de publier son classement des 231 villes retenues, représentant les États membres de l’ONU. Les 39 critères sont peu contestables et pertinents comme la criminalité, la sécurité, la salubrité, la couverture sanitaire, les transports en commun, la liberté de la presse, les libertés individuelles, la gestion des déchets, l’accessibilité et la distribution en eau et électricité, la pollution et la voirie.
Les villes européennes en tête
Ce classement 2019 confirme Vienne (Autriche) comme ville offrant la meilleure qualité de vie au monde. Dans le top 10, avec Vienne, on trouve sept autres villes européennes avec trois villes suisses Zurich ( 2 ème), Genève (9 ème) et Bâle (10 ème) et trois villes allemandes Munich ( 3 ème ex-aequo avec Auckland et Vancouver), Dusseldorf ( 6 ème) et Francfort (7 ème). Copenhague (8 ème) complète le leadership européen. Les villes françaises occupent des places honorables avec Paris ( 39 ème) et Lyon (40 ème) tandis que les villes américaines décrochent comme New York (44 ème). La premiere ville en Asie est Singapour ( 25 ème) et Montevideo ( 77 ème) en Amérique du sud. Des capitales asiatiques paient la pollution atmosphérique comme Pékin (120 ème) ou New Delhi (169 ème).
Les villes africaines à la traîne
Sans surprise, dans le top 10 des villes offrant la moins bonne qualité de vie, six sont en Afrique. Si Bagdad (231 ème), Sanaa (229 ème), Port-au-Prince (228 ème) et Damas (225 ème) figurent dans les derniers rangs, on constatent que Conakry (222 ème), Kinshasa (223 ème), Brazzaville (224 ème), Ndjamena (226 ème), Khartoum (227 ème) ferment le classement mondial avec Bangui (230 ème) venant juste devant Bagdad et après Sanaa. En dépit de leurs richesses naturelles, les villes africaines ne font qu’illustrer la mauvaise gouvernance, la corruption endémique et le laisser-faire de la communauté internationale.
En dépit de la présence de 12 000 Casques bleus et des millions d’euros déversés dans ce tonneau des Danaïdes qu’est la République centrafricaine, aucun progrès n’est constaté. La capitale centrafricaine est bien à l’image de ce pays en jachère. Si Bangui est aussi mal classée, on devine la situation dramatique des populations vivant hors de la capitale. En revanche, pour les personnels expatriés, les experts et Casques bleus et les diplomates en poste, cette nouvelle enquête de Mercer pourra leur permettre de solliciter une nouvelle augmentation de leurs primes d’expatriation.
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