Mauritanie, les treize compagnons d’infortune du président Aziz

L’ouverture du procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a lieu le 25 janvier. L’ancien président et ses co-accusés sont accusés principalement de chefs d’inculpation d’enrichissement illicite, de blanchiment et de recel.

Treize autres personnalités se retrouveront à ses côtés dans le box des accusés.

–          Yahya Ould Hademine – premier ministre d’Aziz de 2014 et à 2018, et auparavant, ministre de l’Équipement et des Transports, artisan des gros marchés du BTP et de certaines conventions notamment le troc qui a abouti à la construction de l’aéroport Oum Tounsi.

–          Mohamed Salem Béchir premier ministre sous Aziz, ex ministre du Pétrole de l’Energie et des Mines et directeur de la Somelec notamment lors de l’attribution du marché très controversé de Wartsila mais aussi lors de l’attribution des marchés des lampadaires solaires aux chinois.

–          Taleb Ould Abdivall, ex-ministre du pétrole, de l’énergie et des mines de Mauritanie et Administrateur Directeur Général de la Snim dont la présence est surprenante d’autant qu’il aurait toujours eu des rapports difficiles avec l’ancien président et que ses avocats ont pu démontrer que ses agissements étaient toujours conformes à l’orthodoxie.

–          Mohamed Abdellahi Ould Oudaa qui occupa tour à tour les portefeuilles ministériels de l’Hydraulique, de l’Équipement et des Transports et le fauteuil d’ADG de la Snim c’est pendant son règne que la fondation de la SNIM dépensa 1 milliards 300 millions pour construire une piscine et des abreuvoirs pour les animaux dans l’une des résidences privées de Ould Abdel Aziz. ,

–           Mohamed Ould Daf  ex-patron de la Zone franche de Nouadhibou directement placée sous la tutelle de la présidence de la République, Zone Franche dont le patrimoine foncier a été particulièrement dilapidé, et qu’on a retrouvé dans le patrimoine de certains des enfants de Ould Abdel Aziz.

–          Mohamed Salem Ould Brahim Vall dit Merkhi directeur adjoint puis général de la Somelec sous le magistère d’Aziz. Sous sa férule plus d’un milliards de dollars de marchés ont été attribués souvent dans des conditions douteuses qui plus est, un important patrimoine immobilier a été saisi en sa possession.

–          Le beau-fils de l’ancien président, Mohamed M’sabou, recruté comme fonctionnaire à la direction commerciale de la SNIM à Paris, en quelques années il s’était retrouvé à la tête d’une fortune colossale.

–          Mohamed Lemine Bowbatt, cousin germain et ami intime de l’ancien président il avait certains biens que Ould Abdel Aziz lui avait confié notamment une unsine de riz à Rosso et et des locaux à usage commercial à Nouakchott.

–           auxquels se sont ajoutés le DAF de la Fondation Errahma Mohamed Lemine Alkay  ainsi qu’un notaire et un intermédiaire ou agent immobilier  qui viennent clore la liste des prévenus.

Ces hommes faudra-t-il le rappeler sont soupçonnés d’avoir participé à un enrichissement illicite tout au long du règne d’Aziz.  

48 heures avant l’ouverture du procès, le tribunal a adressé des convocations à plus de dix personnalités, afin qu’elles commencent à témoigner à partir du lendemain du début du procès, soit le jeudi 26 janvier à partir de huit heures du matin. Matin.   Parmi les personnes convoquées figurent l’ancien ministre et ancien directeur de la société « SNIM », Mokhtar Ould Djay, l’ancien ministre et ancien directeur de la société « SNIM », Brahim Ould Mbareck, l’ancien directeur de la Fondation de la société « SNIM », l’homme d’affaires Mohieddin, Ahmed Salek, ainsi que le jeune homme d’affaires Ahmed Samiyou.