Mauritanie, l’indispensable lutte contre l’esclavage

Diko Hanoune/ Secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe revendique un certain nombre de réformes législatives pour lutter contre les discriminations subies par les descendants d’esclaves arabisés, appelés Haratines, en Mauritanie 

Nous recommandons à l’état Mauritanien de sanctionner les magistrats qui refusent de prendre en charge ou d’introduire des plaintes concernant l’esclavage et ses séquelles. C’est le cas dans la région du Guidimakha. Fixer le délai maximum de l’instruction à 3 mois, l’organisation d’un procès dans les 3 mois pour tout crime lié à l’esclavage, car, il y a des dossiers qui trainent depuis 8, 10 ans voire plus.

Les magistrats qui ne respectent pas le délai des procédures, reçoivent des sanctions pécuniaires et/ou la rétrogradation du fonctionnaire.

Lire « Esclavage : Parodie de justice à Néma » lien : http://lecalame.info/?q=node/11229

L’organisation de procès en français, la recevabilité des plaintes en français dans les régions du Sud de la Mauritanie, la réorganisation du système judiciaire qui prive actuellement les francophones de toute possibilité d’avoir accès à la justice, car, tout est organisé et rédigé en arabe seulement. L’arrêt de cette francophobie publique au niveau des institutions. Parce que ce sont les populations noires qui sont visées.

L’exemple récent : « Ce lundi 5 novembre 2020 M. Kane Ousmane ministre des Affaires Économiques et de la promotion des secteurs productifs qui s’exprimait devant les députés en français, a été surpris par la brutale interpellation du député Ould Cheikh Mohamed Vadel qui l’a interrompu dans son exposé. Le député, téléphone portable à la main en live sur sa page Facebook, troubla la présentation du ministre. Il s’oppose à l’usage de la langue française dans l’hémicycle par le ministre en l’enjoignant de parler en langues nationales. » Lien : https://haratine.com/Site/?p=16905

Libération de tous les militants abolitionnistes Soninké qui sont détenus depuis plusieurs mois à Selibaby sur des fausses accusations. Il s’agit de ressortissants des villages suivants : Bouanze, Diogountro, Hamagué à l’exemple de Mohamed Biri DIARRA et Fousseinou DIARRA.

Arrêt de la CNDH, les forces de l’ordre avec la complicité de certains magistrats à détourner des cas d’esclavage sur mineur, en une exploitation ou travail de mineur, qui camouflent l’esclavage en tutorat pour protéger, couvrir les esclavagistes contre la loi 0031-2015 pourtant l’incrimination de l’esclavage.

Nous recommandons l’arrêt des nominations et promotions de hauts fonctionnaires qui sont visés ou impliqués sur des faits d’esclavage. C’est le cas Amédi Camara, ex-ministre de l’environnement dans le gouvernement de l’ex-premier ministre Yahya Ould Hadémine qui est promu comme ambassadeur au Nigeria par le président Ghazouani alors qu’il est visé par une plainte pour apologie de l’esclavage depuis en 2018. Mauritanie : Plainte contre le ministre de l’environnement et du développement durable pour apologie de l’esclavage :

lien http://guidumakha.com/index.php/14-sample-data-articles/163-mauritanie-plainte-contre-le-ministre-de-l-environnement-et-du-developpement-durable-pour-apologie-de-l-esclavage

Nous recommandons l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 qui protège certains hauts officiers de l’armée, qui prive des milliers de citoyens noirs l’accès à la justice.

Nous recommandons le vote à l’assemblée nationale de la loi protégeant la femme et l’enfant en Mauritanie.