Le salafiste Kabbaj interdit du parlement marocain

C’est un grand ouf de soulagement qu’ont poussé les associations féministes marocaines à l’annonce de l’invalidation de la candidature du prédicateur salafiste Cheikh Hammad Kabbaj aux élections législatives du 7 octobre dans la ville de Marrakech. Le cheikh, devenu tétraplégique suite à un accident de la circulation dont il a été victime à l’âge de 16 ans, avait été choisi par les islamistes du PJD pour briguer un siège dans cette ville touristique, considérée paradoxalement comme un fief du mouvement salafiste marocain.

Cette annonce avait soulevé un tollé général au sein de la société civile à cause notamment de certaines positions jugées « excessivement extrémistes » par les associations des droits de l’homme. En effet, l’homme est connu pour ses dérapages à répétition notamment contre les juifs, la démocratie et plusieurs activistes de la société civile. La décision administrative du ministère de l’Intérieur d’invalider la candidature de Hammad Kabbaj a été salué par l’opinion publique, qui y voit un signal fort de la part de l’Etat pour « immuniser » la campagne électorale d’une possible dérive extrémiste.