La France invente la mise au ban des étudiants africains

La France vient d’inventer  l’ostracisme culturel à l’égard des Africains. Les intellectuels, les artistes, les étudiants, situation inédite, sont les victimes collatérales des conflits diplomatiques.

Une chronique de Mustapha Saha

Mustapha Saha,  sociologue, écrivain, artiste peintre,  cofondateur du Mouvement du 22 Mars.  Sociologue-conseiller au Palais de l’Elysée pendant la présidence de François Hollande. Livres récents : Haïm Zafrani Penseur de la diversité (éditions Hémisphères/éditions Maisonneuve & Larose, Paris), « Le Calligraphe des sables » (éditions Orion, Casablanca).

Les étudiants maliens, burkinabais et nigériens ont reçu, le 30 août 2023, une notification du ministère français des Affaires étrangères annulant leur séjour en France. Messages individuels par courriel : « J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées, billets d’avion, allocations et assurance santé. La France a suspendu son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette décision concerne également les bourses de mobilité du gouvernement français, dont vous êtes bénéficiaire »

Une directive du ministère français de la Culture, relayée par les directions régionales de la culture, le mardi 12 septembre 2023, ordonne de « suspendre sans délai, et sans aucune exception, tous les projets de coopération menés  avec des institutions ou des ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Tous les soutiens financiers doivent également être suspendus, y compris via  des structures françaises, comme des associations par exemple. De la même manière, aucune invitation de tout ressortissant de ces pays ne doit être lancée. A compter de ce jour, la France ne délivre plus de visas pour les ressortissants de ces trois pays sans aucune exception ». Retour en force du refoulé colonial.

Le 13 septembre, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles publie un communiqué de presse où il relève le ton menaçant du message gouvernemental qui procède par injonction,  sommation, intimidation (1). Cette interdiction totale concernant trois pays traversés par des crises en effet très graves n’a évidemment aucun sens d’un point de vue artistique et constitue une erreur majeure d’un point de vue politique. C’est tout le contraire qu’il convient de faire. Cette politique de l’interdiction de la circulation des artistes et de leurs œuvres n’a jamais prévalu dans aucune autre crise internationale, des plus récentes aux plus anciennes ».

En 2021-2022, la France accueillait près de 92 000 étudiants subsahariens, ce qui représente 14% des étudiants mobiles de la région et 23% du nombre d’étudiants de nationalité étrangère sur le territoire français

Le droit international bafoué

La France foule aux pieds les conventions internationales qu’elle a signées, notamment la Convention  sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles signée à Paris le 20 octobre 2005 par la Conférence générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture qui proclame la diversité culturelle comme un patrimoine commun de l’humanité qui doit être célébré préservé dans la pleine réalisation des droits humains et des libertés fondamentales. La Convention reconnait l’importance des savoirs traditionnels,  en particulier des systèmes de connaissance des peuples autochtones,  comme sources de richesse immatérielle et matérielle, et leur contribution positive au développement durable. La diversité culturelle se nourrit d’échanges constants et se renforce par la libre circulation des idées. Les expressions culturelles ne s’épanouissent que dans la liberté de pensée, d’expression, d’information. Il est également utile de rappeler la Déclaration universelle sur la diversité culturelle du 2 novembre 2001 qui donne à ces principes un caractère inaliénable.

Insoutenable condition des francophones refoulés de la culture française. Le discours officiel use et abuse de la notion douteuse de décivilisation. La présence française dans ses anciennes colonies est considérée  comme un rempart indispensable contre les tentations de régression, d’arriération. Qu’on se souvienne du discours impudemment prononcé le  26 juillet 2007 en terre africaine par un président  français nostalgique des temps bénis de la colonisation. « L’Afrique a sa part de responsabilité. La colonisation n’est pas responsable des guerres intestines, des génocides, des dictatures, des fanatismes, des corruptions, des prévarications.  Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Jamais il ne s’élance vers l’avenir. Dans cet univers où la nature commande tout, l’homme africain reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout est écrit d’avance. Il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès ». Même discours du président actuel sur les banlieues : « J’ai parlé de décivilisation. Il faut donc s’atteler à reciviliser ». L’occidentalisme appelle barbarie tout ce qui échappe à son paradigme. Le technocratisme appelle désormais décivilisation tout ce qui s’oppose à ses modélisations. Dans tous les cas, le capitalisme  ne peut exister que par sa fonction colonisatrice. Le néolibéralisme se replie sur la vieille rhétorique dévalorisatrice de l’insoumise altérité. La décivilisation se décline comme un constat de déclin, de décadence, exigeant un rétablissement de l’ordre, une policiarisation de la société.

« La décivilisation » au coeur du débat

Robert Jaulin fait d’abord usage de l’expression génocide culturel pour désigner la liquidation des cultures amérindiennes. L’Occident colonisateur pense, depuis la Restauration, la civilisation au singulier, comme un modèle exclusif dont il détient le monopole, un moule unique dans lequel l’humanité dans son entier doit se couler. La décivilisation présuppose une idéologie de conquête. L’Occident est coupable, depuis l’envahissement des Amériques et d’autres contrées en Asie, en Océanie, en Afrique, de dévastations massives. D’où un paradoxe flagrant. Comment peut-on se prétendre une civilisation quand on détruit méthodiquement d’autres cultures, d’autres civilisations ?

La décivilisation, conçue par Robert Jaulin, permet de penser les effets délétères, pernicieux, de la domination occidentale. La décivilisation idéologisée par l’extrême droite, désorganisatrice de la quotidienneté des autres,  justifie les discriminations, les persécutions à l’encontre des cultures diversitaires. « Entendons  par là, aussi bien la destruction du type d’organisation des relations de résidence, que la destruction du type d’organisation des relations de consommation et de production. Lorsque nous ne sommes plus libres de dormir dans une grande maison collective, toute confortable, faite de feuilles, et que, au nom du progrès, il nous faut vivre dans une petite maison solitaire, faite de ciment, il y a destruction de toute la structure sociale associée à cette maison collective. On détruit une culture en s’attaquant à sa vie quotidienne, ce lieu de toute culture, autrement dit  à la communauté  génératrice de vie quotidienne » (Robert Jaulin). La décivilisation est, par conséquent, l’occidentalisation du monde, la standardisation des comportements, l’uniformisation des modes de vie. La décivilisation est un crime occidental contre les sociétés non-occidentales.

L’espace capitaliste occidental, son régime de production économique, est un espace illimité, sans lieux, un espace infini de la fuite en avant permanente. Le capitalisme est la puissance décivilisatrice par excellence. La décivilisation est un long processus de dissolution des sociétés traditionnelles. Pour le sociologue Norbert Elias (1897-1990), la civilisation occidentale, c’est la transformation du guerrier intrépide en  courtisan raffiné (Norbert Elias, La Civilisation des moeurs et La dynamique de l’Occident, traductions françaises éditions Flammarion, 1973 et 1875).

Le refus des visas alimente le sentiment anti français

Le refoulé colonial de Macron

Aberrante actualité. Le président français comprend-il la portée historique, anthropologique, sociologique, philosophique du mot décivilisation qu’il emploie à l’emporte pièce ? Probablement pas. Il l’utilise, de toute évidence, dans l’acception  primaire, rudimentaire, prosaïque de perte de civilisation pour cibler les sauvages, les barbares,  les incivilisés. L’ancien ministre socialiste de l’Intérieur avait exhumé le vieux vocable sauvageon. La gouvernance française à la dérive se projette dans l’histoire à rebours. «Entre colonisateur et colonisé, il n’y a de place que pour l’intimidation, la répression, le mépris, la morgue, la suffisance, la muflerie. J’entends la tempête. On me parle de progrès, de niveaux de vie élevés. Moi, je parle de sociétés vidées d’elles-mêmes, de cultures piétinées, de terres confisquées, de magnificences artistiques anéanties » (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, éditions Réclame, 1950, réédition Présence Africaine, 1955).

Le colonialisme, affublé des habits neufs du mondialisme, n’a jamais cessé. Les africains sont toujours disqualifiés  comme populations attardées. Les immigrés, parqués dans des cités d’exclusion, se traitent comme des colonisés de l’intérieur. Le langage colonial se déculpabilise, s’actualise, se banalise. La décivilisation devient synonyme d’ensauvagement. Des pans entiers de la population subissent quotidiennement les violences symboliques, les intimidations discursives, les dramatisations médiatiques. Les villes s’assourdissent, jour et nuit,  de sirènes hurlantes. Les peurs s’entretiennent comme des soupapes préventives. La société française sombre dans la psychose collective.

(1) « Nous recevons une instruction du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Un message au ton comminatoire. Ce message est totalement inédit par sa forme et sa tonalité, révélateur de ce que nous dénoncions déjà dans le travail collectif en faveur d’un plan sur la danse. Nous écrivions notamment devoir « veiller à ce que la construction d’une politique culturelle française à l’internationale, qu’il s’agisse de danse ou de tout autre art, soit revisitée à l’aune des artistes et de leurs démarches. Les logiques de rayonnement culturel au service d’enjeux diplomatiques aux antipodes des questions artistiques doivent être remises en cause»

 

 

 

15 Commentaires

  1. La France a raison. Ces pays font tout le temps le procès de la France en justifiant leurs échecs en s’en prenant à la France. Il faut une cohérence. Ils doivent eux-mêmes orienter leurs étudiants vers d’autres pays qui sont leurs amis ou souverainement construire les structures pour former leurs étudiants et leurs artistes
    Où arrêter cette cabale fondée sur le mensonge et la manipulation
    La réalité c’est que ces dirigeants amateurs entraînent leur pays vers le déclin
    Il est temps de se reprendre sinon bientôt la France mettra fin aux milliards que leurs ressortissants envoient pour soulager leurs pauvres parents

  2. « Je peux vous sortir des milliers d’exemples en ce qui concerne le pillage de l’Afrique et les injustices infligés par la France coloniale et ceci jusqu’à aujourd’hui. »

    Et je peux vous sortir des milliers d’exemples du pillage de l’Europe par les Africains, depuis les razzias sarrasines et barbaresques sur les côtes européennes, et leur contingent de quelques millions d’esclaves, jusqu’au pillage actuel via le RSA ou les vols quotidiens…

    Bref, apprenons à vivre chacun chez soi, sans empiéter chez les autres.

  3. Bonjour, s il n’ y avait plus un noir ou un nord africain dans certains quartiers de métropoles africaines ou maghrébines, les habitants feraient la gueule à mon avis. Ça peut fonctionner mais a quel prix. L Afrique du sud a longtemps souffert de l apartheid. Il va falloir que l’ Afrique apprenne à se débrouiller toute seule et que les dirigeants africains arrêtent de dépouiller leur propre population. Faites le ménage !

  4. @Dolco91, Vous vous trompez lourdement. Une bonne partie des africains, je parle en connaissance de cause, se souvient de ce que la France leur avait fait subir pendant la colonisation et leurs descendants ont continué à subir des années 1960 jusqu’à aujourd’hui le néocolonialisme Français.
    Je fais la différence entre les français et le gouvernement français avec certains les entrepreneurs exploiteurs et pilleurs de richesses africaines.
    Oui les français d’aujourd’hui n’ont pas connu le colonialisme, pire encore ils ignorent complètement ce que les africains avaient subi et continuent à subir.
    Je vous invite à vous documenter sur les périodes d’occupation de l’Afrique par les européens et en particulier la France pendant les 200 ans écoulées.
    Vous pouvez aussi vous renseigner sur ce qu’on appelle la France afrique (périodes Foccart, Bob Denard, le fils Metterrand….)

  5. Si c’est trop facile, pourquoi s’en passer. Les français d’aujourd’hui n’ont pas connu la colonisation, ni même la majorité des populations africaines alors pourquoi faire le procès perpétuel de ce pays et de son peuple? quelle population accepte d’être trainer dans la boue sans réagir? Les peuples africains ne s’en sortent pas et trouve un bouc émissaire tout en succombant aux Russes et aux Chinois. Désespérant.

  6. @Nombo, vous posez la question : « Donc la France doit continuer à jeter l’argent par les fenêtres ?
    Non, la France en accordant des petites bourses à ces étudiants africains elle investit pour son avenir. Ces futurs cadres vont rendre à la France mille fois plus que les bourses perçues.
    Autre point, la France ne fait que payer sa dette à ces pays africains qu’elle a colonisé et pillé pendant plus de 180 ans à eux trois.
    Vous devrez analyser les problèmes sur une période de 200 ans et non juste pour les 9 mois de 2023.

  7. Je ne comprends pas la politique de la France en Afrique, mais elle n’est pas contre l’Afrique, il y a 3 Nations Africaines qui rejette la France , ils sont dans leurs droits, maintenant il est logique que la France rejette toutes les aides financières pour ces 3 pays, les Artistes ont la possibilité de pratiquer leurs Arts dans d’autres pays dans le monde et les étudiants ont le choix de faire leurs études dans un pays qui accepte la politique de leur gouvernement, il y a beaucoup d’autres étudiants et d’autres artistes Africains de pays . Il ne faut pas oublier que dans les étudiants ou les artistes certain peuvent être des terroristes, je comprends nos politiques (même si je suis en accord avec ) prennent des précautions pour la sécurité des citoyens sur le sol Français.

  8. Le titre est trompeur et pompeux.
    D’abord, il s’agit de trois pays et non de tous les pays d’Afrique. Ensuite, les gouvernements de ces trois pays peuvent se tourner vers la Russie pour former leurs étudiants, puisqu’ils parlent de nouveaux partenaires.
    Toujours de la pleurniche chez les africains.
    Donc la France doit continuer à jetter l’argent par les fenêtres ?

  9. @ Romuald. L’Histoire entre l’Afrique et la France est un grand fait de l’Histoire Humaine qu’il faut aborder avec Intelligence, Profondeur, Respect et Responsabilité et non avec une excitation frivole, baveuse et odeur putride à la bouche. Pour vous éduquer ou vous rafraîchir la mémoire, je vous apprend ou vous informe que vous qui parlez des Africains avec autant de légèreté, de condescendance et d’ignorance, vous étes un  » Africain  » vous même. Tous les hommes, tous les humains sont d’origine et d’essence Africaines et avec le temps ont émigré d’Afrique et petit à petit peuplé la planète. Ils possèdent le même patrimoine de la Raison, se sont adaptés petit à petit à de nouveaux environnements. Certains ont subi dans leurs pérégrinations des mutations génétiques qui modulent selon le taux de rayonnements ultra-violet de leur environnement leur synthèse du pigment mélanique ce qui leur donne des degrés de décoloration pigmentaire cutanée suivant les saisons et les expositions au soleil. Monsieur, nous sommes tous des Africains, soyons en fiers et remercions la Nature qui à partir des êtres biologiques rudimentaires dans les Océans a pu fabriquer des briques de vie jusqu’à ce fait extraordinaire qu’est l’émergence de la Conscience humaine, du phénomène d’un monde humain de vie et de ce que Husserl appelle l’Intersubjectivité Transcendantale entre les Humains. Les Habitants Actuels d’Afrique ont besoin de leurs Cousins Africains partis depuis longtemps et qui ont inventé des outils nouveaux qui rendent les relations à la Nature, dans la Nature et avec la Nature plus faciles. Ils ont approfondi et enrichi comme tous les humains de notre planète les Connaissances. Sachez qu’il n’y a pas sur notre planète terre un partage dichotomique entre eux qui portent la lumière et ceux qui aiment se morfondre en permanence dans l’obscurité. Nous sommes tous porteurs de Lumière et nous portons tous des affects qui ne sont pas supportables par les affects des autres. Notre » Lebenwelt » est ainsi fait de personnages  » Patho Logiques qui portent et vivent à la fois avec leur  » Pathos » ( Sentiments) et leur  » Logos » ( Raison). Un Franco-Beninois a fabriqué il y a quelque années un robot qui opère le cerveau. Un Franco-Togolais a inventé récemment un anticorps qui est toujours à l’essai clinique dans de nombreux centres anticancéreux en France et qui risque de faire faire un pas décisif à l’humanité dans le traitement des cancers. La Recherche Scientifique en Afrique et de la Diaspora Africaine récente dans le monde est une très grande chance pour l’humanité. On ne le dit pas assez et ceci doit se faire savoir pour éviter des discours agressifs et insultants dus plus à l’ignorance qu’à l’envie de dénigrer.. j’ai écrit récemment dans cette même rubrique que la France est toujours désirable et désirée en Afrique. Ensemble nous devons profiter de ce moment de crise pour réfléchir aux erreurs du passé afin de construire un nouvel avenir plus radieux et profitable pour l’ensemble des membres de notre Communauté France/Afrique.Je le dis haut et fort. Je suis Fier et Jaloux de mon double Héritage Axiologique, Culturel, Épistémologique et Ethique Français et Africain.

  10. @Romuald, je lis : « …vous n’avez absolument rien compris ».
    Cet espace permet un échange entre personnes civilisés et non d’apporter un jugement sur des inconnus.
    Je connais très bien les relations Occident-Afrique en général et France-Afrique en particulier sur une période de 2 siècles.
    Pour commencer :
    – la France tire un bénéfice d’un étudiant africain après ses études plus important que la bourse qu’elle lui avait versée pendant ses 4 ou 5 années d’études.
    – la France a colonisé chacun des 3 pays pendant environ 60 ans
    – les 3 pays, depuis 1960 (63 ans) jusqu’à aujourd’hui, pseudo-indépendants mais en réalité ont subi le néocolonialisme français.
    Et dès qu’ils ont manifesté un peu de liberté la France coloniale supprime la petite aide au étudiants.
    les petites bourses des étudiants devant les richesses de ces 3 pays pillées par la France (pays des droits de l’homme) pendant l’équivalent de 180 ans sont très très très négligeables.
    Je peux vous sortir des milliers d’exemples en ce qui concerne le pillage de l’Afrique et les injustices infligés par la France coloniale et ceci jusqu’à aujourd’hui.

  11. Le monde à l’envers. Il faudrait continuer de subventionner des pays devenus hostiles à la France, quel pays le ferait ? Les Africains sont décidément englués dans leurs contradictions, déplorer la colonisation, regretter l’âge de pierre, le tribalisme et paradoxalement regretter également que les mains tendues vers une autre civilisation qu’ils détestent se retirent. Dans 20 ans, deux ou trois milliards d’Africains en plus, à nourrir, vacciner, instruire,… . Le temps nécessaire pour désapprendre à parler français également.

  12. @Algérien_54, il ne s’agit pas de s’attaquer aux étudiants, vous n’avez absolument rien compris. Il s’agit de rompre les ponts progressivement avec des gouvernements fondamentalement opposée aux valeurs soutenues par la France et qui la somment de débarrasser le plancher. Comment continuer à dépenser de l’argent pour leurs ressortissants dans ces conditions ? Intéressez-vous au coût représenté pour la formation d’un étudiant dans un pays comme la France, vous verrez bien de quelles économies on parle. Cela ne gêne personne quand les étudiants sont Nord-coréens, le principe peut s’étendre. Il reste encore le business lié aux ressources naturelles, qui n’est pas prêt de tarir.

  13. Celui qui regarde objectivement l’histoire récente et les actualités françaises, sait que ce n’est pas si surprenant que ça (quels que soient les gouvernements français). La francophonie en Afrique, vous enchaîne à la France. Des populations africaines qui parlent couramment l’anglais, s’ouvrent à plus de pays à travers le monde (pour les études, l’immigration, le commerce, le tourisme).

  14. Réaction minable d’un gouvernement qui commence à se rendre compte de la perte de ses intérêts en Afrique. C’est trop facile de s’attaquer aux étudiants africains.

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