Alger, une sécurité renforcée pour le général Toufik

Après la mort suspecte du gendre du commandant Azzedine, qui était un de ses proches, le  général Toufik, l’ancien patron du puissant DRS (services algériens), a demandé que soient renforcé son service de protection. Ce qui fut fait.

La surveillance rapprochée du général Toufik est le moyen aussi pour le pouvoir algérien de surveiller de plus près les visiteurs du soir de la villa que le célèbre général occupe à Moritti au delà du club des Pins. C’es là que vit, un peu à l’écart, la nomenklatura algérienne. Le général Toufik qui séjournait dans une autre villa à Hydra, un quartier résidentiel d’Alger, a préféré réintégrer son autre maison, au coeur du quartier le plus sécurisé de la vile. Ambiance !

Des réseaux actifs

Les anciens amis du général Toufik, et en tète le général Ben Daoud, l’ex représentant du patron du DRS à Paris, ne restent pas inactifs, loin de là. Des colloques sur l’avenir de l’Algérie se multiplient dans la capitale française à l’initiative des anciens affidés des général Toufik et Ben Daoud. Les innombrables réseaux de l’ex DRS ne sont pas morts, des consulats, véritables nids d’espions, où sont nommés des gens de l’Ouest algérien, le fief du président Bouteflika, jusqu’à la Mosquée de Paris, où sévit toujours comme le numéro deux de cette noble institution, un gradé du nom de Mohamed Louanigui.

Notons que l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée entre 2007 et 2011, Abderrahmane Dahmane, a intenté un procès pour menaces de mors contre ce militaire qu’il connait aussi discret que redoutable.

Les réseaux de l’ancien DRS sont autrement plus redoutables en Algérie où ils sont encore capables d’enlever au tribunal d’Alger un avocat, Amera Muhcine, connu pour avoir commis un article assassin dans le quotidien « El Watan » sur le général Toufik lorsque ce dernier fut débarqué par le président Bouteflika en 2015. Après l’avoir trainé à Blida à quelques dizaines de kilomètres de la capitale algérienne, ses ravisseurs l’ont relâché. C’est la troisième fois que le pauvre avocat est ainsi « retenu » et menacé par des barbouzes au profil inquiétant qui bénéficieraient de certaines connections au sein de l’actuel appareil sécuritaire.

A Alger, le processus de succession d’un Bouteflika totalement amoindri encore que clairvoyant ne se fera pas dans la dentelle….