Alger, l’industriel richissime Rebrab orphelin après le départ de Toufik

Issad Rebrab, l'homme le plus riche d'Algérie, ne se montre guère rassuré par la tournure des événements politiques en Algérie qui voit son protecteur, le général Toufik, écarté du pouvoir...

Issad Rebrab, le patron du premier groupe privé algérien, Cevital (4 milliards de dollars de chiffre d’affaires)  a toujours été très proche des puissants généraux algériens des années 90 et à leur tête le célèbre général Toufik, l’homme qui a dirigé pendant 25 ans les services secrets algériens le DRS. D’origine kabyle, Rebrab n’a jamais son soutien soutien aux caciques de l’armée algérien qui ont contesté plus tard le pouvoir politique d’Abdelaziz Bouteflika. Cette proximité avec les généraux Mohamed Touati, Nezzar et Toufik a valu à Issad Rrebrab l’hostilité d’Abdelaziz Bouteflika mais la faveur à Paris de plusieurs personnnalités importantes d’ont l’ancien ministre de l’industrie, le flamboyant Arnaud Montebourg.

Les chinois à la rescousse
Mais aujourd’hui, avec la mise à la retraite du général Toufik, Issad Rebrab perd un protecteur de poids. Cette perte pourrait compromettre sérieusement son business florissant en Algérie. Depuis plusieurs mois, il rencontre de nombreux blocages et des ministres veulent mettre fin aux privilèges dont jouit Rebrab auprès de l’administration algérienne.  Face à cette nouvelle donne, et pour anticiper tout nouveau changement politique en sa défaveur, Rebrab s’est lancé en discussion avec plusieurs groupes asiatiques notamment chinois dans l’optique de vendre 49% des parts de son groupe CEVITAL, a-t-on appris de plusieurs sources. Une façon de s’immuniser politiquement contre toutes les possibles représailles dont il ferait l’objet de la part du clan présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika.
Cette vente pourrait rapporter au richissime algérien jusqu’à 3 milliards de dollars. Selon plusieurs sources très bien introduites dans les milieux des affaires en Algérie, Rebrab négocie l’entrée massive dans le capital d’un grand groupe chinois. « Il souhaite, nous confie un homme d’affaires, récupérer uniquement 500 millions de dollars en cash à l’étranger ».

L’heure de la curée 
Des hommes d’affaires richissimes proches de la famille Bouteflika s’apprêtent à concurrencer rudement l’homme de Toufik. Histoire de l’éarter notamment de l’industrie du sucre. Le groupe privé Mazouz, dont l’actionnaire majoritaire Ahmed Mazouz est l’un des financiers de la campagne en faveur du 4e mandat de Bouteflika, va mettre en place un méga projet dans l’industrie du sucre en 2016 dans la région de sétif, à l’est du pays. Plus de 400 millions d’euros seront consacrés à ces insatallations pour casser la domination de Cevital.

Par ailleurs, le groupe de la famille Dahmani s’apprête à se lancer dans le même business en partenariat avec le français Cristal Union. Officieusement, les autorités algériennes reprochent à l’homme le plus riche d’Algérie de ne pas ramener des devises dans les caisses de son pays alors que lui a profité du soutien de l’Etat pour pouvoir exporter ses produits agroalimentaires transformés.