Nicolas Sarkozy prend le parti de Rabat contre Alger

Dans son nouveau livre « le temps des combats », Nicolas Sarkozy s’aligne sur ce que pensent plusieurs politiques français du tropisme algérien de son successeur, Emmanuel Macron. En un mot comme en mille, il juge que ce tropisme algérien n’apporte rien à la France et qu’il lui cause plus de tort que de bien.

«N’essayons pas de bâtir une amitié artificielle avec des dirigeants algériens qui utilisent systématiquement la France comme bouc émissaire pour masquer leurs propres défaillances et leur déficit de légitimité», affirme l’ancien président car, selon lui, «Ils (les responsables algériens) la refuseront toujours. Ils ont trop besoin de détourner l’attention de l’échec dans lequel ils ont plongé leur pays en accusant régulièrement la France de tous les maux».

Pire encore. Pour Nicolas Sarkozy, ce tropisme algérien nuit gravement aux relations avec le Maroc, pays avec lequel la France a tout à gagner.

«Et en outre, ce tropisme nous éloigne du Maroc. Nous risquons de tout perdre. Nous ne gagnons pas la confiance de l’Algérie, et nous perdons celle du Maroc», accuse le prédécesseur de Macron.

Pour rappel, Nicolas Sarkozy n’est pas le seul à critiquer le tropisme algérien de Macron. Plusieurs voix, dont des parlementaires, ont tiré la sonnette d’alarme quant aux conséquences de ce tropisme sur les relations avec le Maroc, d’autant plus que la France n’y gagne rien.

En juin dernier, Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger, critiquait ce tropisme de la manière la plus virulente qui soit. Dans une note intitulée «Le pari algérien d’Emmanuel Macron: illusions, risques et erreurs», l’ex-diplomate montrait du doigt le refroidissement des rapports entre la France et le Maroc en raison du tropisme algérien de Macron qui l’a conduit à faire un pari perdant.

«Pour des raisons identiques à celles qui nécessitent une relation normale ou au moins apaisée avec Alger, la France a besoin d’une relation apaisée avec le Maroc», faisait remarquer l’ancien ambassadeur français à Alger pour qui «croire que le pari algérien dispensera la France de rapports amicaux et substantiels avec Rabat est une erreur» en faisant allusion aux dossiers politiques, sécuritaires, économiques, migratoires sur lesquels la France doit collaborer à fond avec le Maroc

2 Commentaires

  1. La France est bien le seul pays d’Europe à aimer taper sur l’Algérie. Et ce de la part des politiques comme des médias français. Même en Espagne avec laquelle les échanges commerciaux ont chuté, il n’y a pas cette haine de l’Algérie. L’Algérie a récemment ouvert de nouvelles lignes aériennes vers l’Amérique du Sud, Saint-Petersbourg (Russie) et vers Johannesburg (Afrique du Sud). Ceci dans le but de développer ses échanges commerciaux avec ces pays. Je souhaite que ces nouvelles relations soient fructueuses et pleines d’avenir comme c’est le cas depuis des décennies avec l’Italie et d’autres pays. Quand à la relation franco-algérienne, je rejoins l’ex-président sarkozy, et il est tant que l’Algérie perde son temps et son énergie avec ce boulet. Nb: ce qui serait bien déjà, c’est que l’ambassade de France à Alger, ne confisque jusqu’à 7 mois, pas les passeports des algériens qui font des demandes de visa. C’est un geste de mépris d’agir ainsi.

  2. Bien vu, dommage que cette analyse vienne de quelqu un qui ne conçoit le monde qu’en fonction de son intérêt et qui est largement responsable du divorce de la France avec l Afrique, et de l effondrement du Sahel à la suite de l assassinat de Kadhafi. La France paie cher d’être une monarchie élective livrée à des personnages dont l ego et la vision du monde sont source d échecs cumulatifs.

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