Mauritanie, les caisses de l’Etat pourraient être vides

Un mois après le départ du pouvoir de l’ancien président Mohamed ould Abdel Aziz, la situation des finances publiques semble très tendue. « Jusqu’à quel point? », s’interrogent nos confrères du site 360

Après l’investiture du nouveau président de la République, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, élu le 22 juin 2019 et qui a pris le relais de son ami de 40 ans, Mohamed ould Abdel Aziz, le 1er août dernier, l’opinion publique mène un débat intense sur la situation des finances publiques.

Est ce une tension passagère de trésorerie? Des caisses de l’Etat vraiment à sec? Ou de simples rumeurs malveillantes visant à écorner davantage l’image du régime précédent? Aucune explication officielle, mais ye inquiétude réelle.

Des emprunts de la Banque centrale


Cette semaine «la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a lancé deux appels d’offres pour un emprunt de 13 milliards d’ouyaguas. Un opposant a tiré la sonnette d’alarme. « Nous empruntons à tour de bras parce que les caisses de l’Etat sont vides. Elles sont vides parce qu’on les a vidées. Il est temps que cela s’arrête. Et il faut rendre au peuple l’argent qu’on lui a volé jusqu’au dernier centime. Si non cela va se poursuivre indéfiniment ».



Il reste que le gouvernement a payé les salaires des travailleurs du secteur public par une légère anticipation, dès le vendredi 23 août, c’est-à-dire près d’une semaine avant l’échéance habituelle?

«Une mesure spéciale, contre toute attente, qui vise à faire taire toutes les supputations», note le site d’informations en ligne Le Calame-infos.