Mali, le lourd tribut des casques bleus

Les 4, 5 et 6 novembre, six casques bleus ont été blessés par l’explosion d’une mine dans le centre du Mali. Quinze jours auparavant, 4 soldats du contingent tchadien de la Minusma étaient victimes d’une attaque à l’engin explosif à Tessalit.

Cette mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali est la plus meurtrière de toute l’histoire de ces opérations avec 180 morts depuis le début de son déploiement en 2013. Les militaires de Mahamat Idriss Déby sont ceux qui déplorent le plus grand nombre de victimes, 64 au total. Ce chiffre s’explique par les lieux où leurs camps sont situés : Kidal, Kidal, Tessalit, Aguelhoc, les zones du Nord du pays étant les plus exposés.

Les contingents africains qui représentent près de 70% des 12700 casques bleus déployés sur tout le territoire malien sont les plus meurtris. D’une part parce qu’ils sont les plus nombreux, d’autre part, parce que le fonctionnement de ces opérations entretient les inégalités entre Etats. D’un côté, Occidentaux qui fournissent des équipements sophistiqués et qui rémunèrent très bien leurs soldats, à ce jour, on ne compte aucun décès dans leurs rangs. De l’autre, les pays d’Afrique ou d’Asie, qui envoient leurs hommes avec le strict minimum, un uniforme et un fusil et payent leurs soldats à minima. Ceci explique donc cela….