Le Gabon membre du Commonwealth le 24 Juin prochain.

 Annoncée par Mondafrique le 6 juin dernier, l’adhésion du Gabon au Commonwealth sera bien officialisée lors de la réunion des chefs de gouvernement anglophones qui aura lieu du 20 au 26 juin Juin 2022 à Kigali au Rwanda.

Par Jocksy Ondo-Louemba

Mondafrique l’avait annoncé dans un article paru le 06 juin 2022 et depuis, il y a eu des précisions notamment une date : le Gabon sera le 55 membre du Commonwealth le 24 juin prochain selon la Lettre du Continent. L’officialisation sera faite lors de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth (Commonwealth Heads of Gouvernement Meeting – CHOGM) qui se tiendra pendant 6 jours à partir du 20 juin 2022 à Kigali au Rwanda.

Le triomphe des « amis anglais » …

On peut dire sans risque de se tromper que l’adhésion du Gabon au Commonwealth s’est faite non pas parce que le Gabon a vraiment rempli le cahier de charge de l’organisation – sur la question des droits de l’homme notamment – mais bien parce que des lobbyistes britanniques, les « amis anglais », très actifs entre Londres et Libreville ont correctement « fait le job » : faire passer le Gabon, The last Eden, pour le champion de la préservation de l’environnement et surtout pour un pays qui pourrait être un nouveau relais de la présence britannique en Afrique centrale.

Londres, l’assurance-vie.

Présenté comme « un triomphe diplomatique » ou encore un « joli tour de force » d’Ali Bongo, l’adhésion du Gabon au Commonwealth vise avant toute chose à se prémunir d’une éventuelle condamnation voire d’une mise au ban  du régime en place au Gabon par la France.

À un an des élections présidentielles au Gabon, Ali Bongo diminué physiquement depuis son Accident Vasculaire Cérébral survenu fin 2018 en Arabie Saoudite pense à son avenir et à celui de la dynastie fondée par son père. « Il a donc décidé de ne plus mettre tous ses œufs dans un même panier » selon un membre de son cabinet.

Mais qu’on ne s’y trompe pas ! l’exécutif gabonais préférera toujours un bon déjeuner à Paris, un article élogieux dans un journal français et des réceptions sous les ors de la république française que la même chose à Londres.

Aux yeux de l’establishment gabonais, « Paris sera toujours Paris » …