L’excellent site « The conversation » met en limière les liens qui se sont considérablement renforcés, ces dernières années, entre la Chine et l’Égypte
Chine et Égypte : c’est d’abord l’histoire de deux très anciennes civilisations et, depuis la guerre froide, un rapprochement inédit, né du constat que la bipolarisation de la planète était étrangère à la trajectoire historique des pays du Tiers-Monde.
Ce rapprochement s’est poursuivi et renforcé au cours des dernières années. Le Caire participe activement au Forum de Coopération entre la Chine et le monde arabe ; une zone de coopération économique et commerciale (FCCEA) a été installée à Suez, sur l’une des routes maritimes les plus importantes au monde ; et l’Égypte a été, avec l’Afrique du Sud, l’un des premiers pays du continent africain à rejoindre la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), l’une des institutions les plus importantes du dispositif de financement des projets développés par Pékin dans le cadre des Nouvelles routes de la soie.
Importations, la Chine passe avant les États-Unis
À partir de ce choix d’une coopération tous azimuts, un seuil a été franchi puisque les échanges commerciaux se sont accrus et que la part des importations en provenance de Chine a dépassé celle des importations en provenance des États-Unis. En décembre 2014, un peu plus d’un an avant la visite du président chinois Xi Jinping, les deux pays passaient à la vitesse supérieure en élevant leurs relations au niveau d’un « partenariat stratégique global », le plus haut de la hiérarchie du réseau de « partenariats » établis par la diplomatie chinoise.
Au fil des années, les partenaires ont discuté de dossiers majeurs, concernant notamment les affaires africaines et le Moyen-Orient (spécialement le problème palestinien, la sécurité du Golfe, et les crises syrienne, yéménite et libyenne).